Après un
atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre,
mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par
des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage
dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de
l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui
ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature
extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash. Pour avoir une
chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer
ensemble et à se faire confiance…
« After
Earth » est certainement un film qui a souffert de l’image de son
réalisateur, et de ce qui a fait sa réputation. En effet, dire de
ce dernier long métrage du réalisateur de « Sixième sens », qu’il est
raté est une injustice, dire également que la fin n’est pas à la hauteur de ce
à quoi nous avait habitué Shyamalan est d’une bêtise absolue. En effet, depuis
plusieurs films, le réalisateur ne cours plus après une redite permanente de
son premier gros coup de maître, il est même d’ailleurs probable qu’il ait reçu
une leçon d’humilité suffisamment forte pour ne pas vouloir se croire à nouveau
le plus grand réalisateur du monde. Son film a l’intérêt, en revanche de
montrer le talent de mise en scène du réalisateur, et son goût pour les plans
soignés. Il suffit pour cela de voir les premiers plans qui suivent le crash de
l’appareil, ou encore la beauté des scènes de natures terrestres.
M. Night
Shyamalan sait mettre en image un scénario qui ne vient surtout pas renouveler
le genre mais lui donne, dans tous les cas, une certaine beauté esthétique. Par
un goût du visuel, des détails inutiles qui viennent donner de la beauté
surprenante à un plan, « After Earth» devient d’un seul coup un film
agréablement surprenant mais handicapé par une réputation désastreuse.
Surprise
également, le jeune Jaden Smith finit par s’imposer face au charisme imposant
de son père. Le jeune homme se révèle un talent indéniable et se révèle capable
de porter le film. Si on peut lui reprocher quelques mimiques de son père, il
est tout de même honnête de se rappeler que « les chiens ne font pas des
chats ». Si le jeu de Jaden Smith n’est pas exceptionnel dans l’ensemble,
il nous réserve des moments de grâce, à l’image de la scène où le fils se lâche
sur ses douleurs intérieures. Un acteur à suivre de toute évidence,
particulièrement lorsqu’il décidera de voler de ses propres ailes et de s’émanciper
de l’influence de son père. Ce dernier, est d’ailleurs certainement la mauvaise
nouvelle de ce long métrage, avec une prestation quasi inexistante. Will Smith
semble s’écarter pour laisser briller son fils, mais du coup, il ne fait que
provoquer une question : « Pourquoi avoir joué dans ce film ? »,
l’acteur n’a jamais été aussi en dessous de tout que dans ce film.
En
conclusion, « After Earth » est un film injustement décrié à sa
sortie, qui réserve de très bonnes idées de mise en scène, des plans
redoutablement bien ficelés. On peut toujours reprocher un scénario un peu
convenu qui ne vient pas renouveler le genre, mais le réalisateur sait se
montrer à la hauteur de la tâche de lui donner un certain volume. Un coup de cœur
tout de même pour le jeune Jaden Smith
qui se révèle un acteur capable de tenir un film sur ses épaules, et dont la
prestation minutieuse laisse augurer une grande carrière.
Forcément,
les bonus jouent la carte de la relation père fils, avec notamment un premier
sujet intitulé : « Les pas d’un père », dans lequel on voit Will
Smith et son fils sur le tournage. Une complicité évidente qui traverse l’écran,
avec un père qui donne des conseils à son adolescent de fils et ce dernier qui
tente ses propres expériences. Amusant !
Puis un reportage
sur les lieux de tournage au Costa Rica, où furent tournés les extérieurs. C’est
surprenant mais pas révolutionnant.
Et enfin un
dernier qui tourne surtout autour de Will Smith lui-même, désolant lorsque l’on
a vu la pitoyable composition de l’acteur dans le film.