Six ans après le premier message sur le blog qui a bouleversé New York, « Gossip Girl » revient pour une saison finale inoubliable ! Ca commence avec les habitants de l’Upper East Side New-Yorkais qui partent à la recherche de Serena, portée disparue. Blair et Chuck se réunissent finalement, mais l’amour de cette dernière suffira-t-il pour aider Chuck à reconquérir son empire ? Dan, « Le Garçon Solitaire », écrit un nouveau roman-confession qui est encore plus révélateur que le premier ! Nate veut valoriser « The Spectator » en révélant l’identité de Gossip Girl, tandis que le nouvel allié de Rufus menace Lily et sa famille.
Sorte de Beverly Hills réactualisé à New York dans le quartier de Soho, « Gossip Girl » surprend d’ores et déjà par le ton volontairement décalé. Parfois à la limite de la transgression, « Gossip Girl » semble tout droit inspiré du film « Sexe Intention » qui suit le quotidien de ces jeunes New Yorkais richissime, dont la seule préoccupation reste de savoir qui sera la personne la plus en vue de « Big Apple ».
Et pour cette sixième saison, les auteurs ont décidés de faire les comptes et de conclure. La trame se veut toujours aussi percutante et les scénaristes font preuve d’un cynisme incroyable pour nous donner envie de suivre les déambulations de ces jeunes adultes. Et cette fois-ci, de la même manière que fut la conclusion de l’ancienne série « Beverly Hills », les jeunes héros doivent maintenant laisser la place aux nouvelles générations et rentrer de plein fouet dans la vie d’adulte. Car nos héros ont grandi sous nos yeux, mais faisaient encore illusion, et les délires nombrilistes ne surprenaient personne. Pour cette ultime saison, notre regard est amené, volontairement ou non par les scénaristes, et les différentes intrigues paraissent d’un seul coup bien dérisoires au regard des ambitions affichées : le journal de Nate, les articles de Dan et leurs révélations fracassantes, le combat de Chuck….
Mais voilà, au bout de six saisons et après une précédente décevante, la série s’essouffle sérieusement. Et même si les scénaristes l’assument totalement, ils reprennent tous les ingrédients des saisons précédentes dans une trame étalée sur seulement 10 épisodes. C’est bien là le problème de ce type de série, c’est qu’inévitablement au bout de six saisons, on finit par tourner en rond et l’évolution des personnages de départ peut s’avérer un véritable casse tête. Et si le plaisir est toujours là, il est affadi par le manque de prise de risque dont font preuve les scénaristes. Pour une conclusion, nous aurions aimé être beaucoup plus surpris, et il aurait été préférable que les auteurs se lancent un véritable défi pour faire de cette ultime saison, une réussite complète qui laisse un véritable goût de manque. Mais voilà, il n’en n’ai rien et les dix épisodes se succèdent sans beaucoup plus de plaisir qu’une simple habitude.
Comme à l’accoutumée dans ce type de programme, le casting est totalement à la hauteur de nos espérances à commencer par Blake Lively et Leighton Meester qui offrent une composition délicieusement ambiguë. On aime les détester autant que les aimer. Du côté des garçons aussi le plaisir est au rendez vous, comme avec Ed Westwick qui parvient à donner une prestation à a hauteur de celle, plus ancienne, de Joan Collins (Dynastie), et de Penn Badgley qui, sans trop d’effort, il est vrai, donne un contre poids de qualité aux interprétations doucement acides de ses collègues.
En conclusion, « Gossip Girl saison 6 » confirme nos craintes depuis la saison 5, à commencer par une sorte de conformisme dans les intrigues, y compris dans cette ultime saison, pourtant annoncée comme inoubliable. Malgré un ton qui reste résolument acide la sixième saison tourne en rond. Les scénaristes ne parviennent pas à prendre suffisamment de risque pour nous entraîner ailleurs que dans un terrain particulièrement convenu.
Impeccable Dolby 5.1, la piste sonore est enfin à la hauteur de nos attentes, avec une belle répartition, et une dynamique plutôt surprenante, qui parvient à mettre en valeur les musiques de compléments, dont, notamment, une superbe reprise de"Bonnie and Clyde" de Gainsbourg.