Aucun travail n'est plus stressant, dangereux ou grisant que celui des pompiers, des secouristes et des auxiliaires médicaux de Chicago. Ces hommes et femmes d'élite de la caserne 51 bravent le danger quand d'autres prennent la fuite. Avec la pression, les responsabilités et les égos surdimensionnés viennent les désaccords et les tensions au sein des membres de l'équipe. Et quand la tragédie frappe l'un d'eux, la culpabilité et les reproches fusent. Pourtant, le moment venu de passer à l'action, les dissensions sont laissées de côté pour céder la place à la solidarité. Bienvenue au cœur du quotidien des plus nobles des professions !
Depuis le 11 Septembre 2001, les pompiers sont devenus définitivement le symbole le plus fort que l’Amérique puisse connaitre. Depuis cette date, chaque fois qu’une série nait autour de ce corps d’armée, on y voit un miroir de la société américaine, avec ses failles, ses faiblesses, mais surtout cette volonté assumée de mettre en lumière le courage de ces hommes et de ces femmes dont le métier reste avant tout de sauver les vies humaines et plus si affinités. De ce point de vue là, la série « Chicago Fire » reste totalement dans cet esprit.
Ici les pompiers, ont des problèmes de tous les jours, se retrouvent confrontés à des dilemmes personnels ou commun, mais la solidarité et la fraternité qui soude le groupe finit toujours par venir à bout de tout. Une solidarité et une fraternité qui prennent tout leur sens dès lors qu’ils sont en mission pour lutter contre un feu, ou pour sauver un père et son fils victimes d’un accident de voiture. Mais parfois certains choix sont lourds de conséquences et nos héros doivent faire face à un ennemi plus redoutable que le feu ou le gaz : La conscience.
Si les réalisateurs parviennent à capter l’attention du spectateur avec une mise en scène suffisamment dynamique pour donner aux différentes interventions des pompiers, ainsi qu’à leur quotidien un intérêt plutôt bienvenue, les scénaristes passent au contraire leur temps à allumer des incendies et à les éteindre avec un verre d’eau. Pour être clair, un pompier se retrouve face un à un problème suffisamment important pour occuper un ou deux épisodes, mais une réplique, ou une solution miracle viennent mettre fin au problème de manière assez innatendue. Alors, une fois de temps en temps cela ne choque pas mais lorsque cela revient de manière systématique, cela gâche tout de même un peu le plaisir.
Côté distribution, Jesse Spencer (Docteur House) et Taylor Kinney (Vampire Diaries) sont en tête d’affiche de cette série et lui donne certainement toute sa crédibilité. Avec le reste de la distribution, ils offrent des compositions sans être exceptionnelles tout à fait ho norable pour que l’on se laisse entrainer dans les aventures des héros du feu.
En conclusion, « Chicago Fire » s’offre un bon début pour cette première saison pleine de promesses, dommage que les scénaristes n’aient pas fait le choix de tenir en haleine le spectateur plus longtemps que deux épisodes et qu’ils préfèrent la facilité pour résoudre une énigme. Un peu plus de finesse et de risques eut été plus apprécié.
Côté son c’est un peu la déception, car la piste 5.1, si elle semble soignée, s'avère toutefois sous exploitée avec des ambiances finalement très discrète, y compris lors des scènes d'interventions. L’immersion dans la série se fait donc lentement et avec beaucoup d’effort de la part du spectateur, qui aurait bien aimé entendre plus d'effets sonores.