A la poursuite de terroristes extrémistes, une flic venue tout droit du futur se retrouve coincée dans le Vancouver de nos jours. Loin de son époux et de son fils, Kiera Cameron concentre dès lors ses efforts sur la traque de ces fugitifs, avant qu'ils ne commettent d'autres méfaits à notre époque. Elle trouve une aide inattendue en la personne d'Alec Sadler, un jeune génie de la science. Et enrôlée dans les forces policières locales, elle forme une alliance avec son nouveau partenaire, le détective Carlos Fonnegra.
Nouvelle production de « Showcase », « Continuum » nous entraîne dans le sillon d’une policière d’un autre genre, prisonnière d’un voyage dans le temps qu’elle ne souhaitait pas faire, après qu’elle eut tenté d’empêcher un groupe de terroristes de s’évader au moment de leur exécution. Le pitch a de quoi susciter l’intérêt mais le résultat de cette première saison ne convainc pas totalement.
Et même si les producteurs n’ont pas hésité à mettre les moyens nécessaires pour en faire une série à grand spectacle avec une foule de figurants, des effets spéciaux à chaque plan, une véritable fluidité dans les actions, et une mise en scène efficace, la distribution est la première déception de cette série, à commencer par la comédienne principale Rachel Nichols, qui ne parvient jamais à totalement convaincre dans ce rôle policière plongée malgré elle dans une époque antérieure. Assez froide dans sa composition, la comédienne ne semble pas posséder de palette émotionnelle suffisamment large pour être réellement convaincante. Difficile dans ce cas d’éprouver la moindre sympathie pour elle, on aurait même tendance au départ à faire un rejet de son personnage.
Quand au scénario, il souffre malheureusement d’un mal qui incombe souvent aux premières saisons de série de science-fiction : La présentation des personnages et la création d’un univers et de ses codes. Ici, on comprend très vite que la série va s’éloigner de ses grandes sœurs en ne faisant de va et vient entre les deux époques, ce qui est en soit une bonne idée, mais certaines intrigues au fil des épisodes, manquent parfois terriblement de profondeur pour être totalement réjouissante, la faute justement à la mise en place un peu longue de l’univers de la série. Dernier défauts, même s’il n’est pas capital, mais certaines incohérences viennent un peu freiner l’adhésion du spectateur pour cette série de science fiction honnête, dont on espère mieux dans la deuxième saison.
En conclusion, « Continuum » pour sa première saison souffre d’un scénario un peu trop prudent et en même temps un peu léger, mais offre tout de même un spectacle luxueux avec des effets spéciaux dignes d’un long métrage et une envie de faire de la science fiction de qualité. On regrettera seulement une actrice principale un peu trop en retrait pour être empathique.
La réalisation ayant soigné le détail, il aurait été dommageable que l’édition ne soit pas à la hauteur. La lumière est parfaitement mise en valeur, et la texture des tissus bénéficie d’un rendu remarquable, avec des couleurs précises et des contrastes bien tenus qui offre une qualité de nuances à la hauteur de l’attente.