La marseillaise

Titre Original
La marseillaise
Pays
France (2003)
Date de sortie
lundi 7 juillet 2003
Durée
126 Min
Réalisateur
Producteurs
Jean Renoir
Scénaristes
Jean Renoir
Compositeur
Kosma, Sauveplane
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Le film a été financé en partie grâce à une souscription lancée par la C.G.T. sur la base de la prévente d’une place en salle soit de 2 francs. "La marseillaise" est la seconde contribution de Jean Renoir au front populaire après "La vie est à nous". La première version du scénario, très ambitieuse, était prévue pour un film d'une durée de 12 heures, après avoir été abandonné par ses financiers, Renoir fut obligé de revoir entièrement son script.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
126 min
Nb Dvd
1


"C'est donc une révolte?"

"Non Sire, c'est une révolution !"

1789, les parisiens ont pris la bastille et la révolution bas son plein. Un petit groupe de marseillais se préparent à monter sur Paris pour participer eux aussi au mouvement et à la chute de la monarchie.

 

 

     Lorsqu'il réalise en 1937 "La marseillaise", Renoir entreprend non pas de conter l'histoire de la chute de la monarchie, mais celle, à une échelle plus modeste et plus humaine, de l'unification d'un peuple vers un seul et même but. Dès lors, les partis-pris du film tendent principalement à glorifier le peuple français, le courage de gens simples, riches ou pauvres qui ont affronté, ensemble, les mêmes épreuves.

 

     A la vue du film, le doute n'est pas permis, et finir par apprendre que "La marseillaise" fut en partie financée par la contribution de la C.G.T. et reçu le soutien du parti communiste ne surprend pas. Le film est en effet très orienté politiquement, là où il aurait peut-être mieux fait de jouer la carte de l'impartialité. Seulement voilà, "La marseillaise" est avant tout un film de commande, il a été réalisé pour l'anniversaire des 150 ans de la révolution et le film se devait de se focaliser sur ce point de vue. Une fois que le spectateur a réussit à occulter la partie "étalage d'une idéologie" (ce qui est plutôt difficile étant donné son omniprésence) il reste donc un film.

 

     L'une des décisions qu'a prit Renoir est donc de ne pas montrer la révolution telle que l'on se l'imagine d'habitude, le film commençant après la prise de la bastille. Si il représente avant tout, et met en avant, les avantages que représente l'effort collectif, il n'en est pas moins privé de personnages principaux par qui l'histoire est racontée. On a ainsi droit à travers eux à plusieurs points de vue : le blasé qui ne veux plus se battre, le jeune teigneux qui ne rêve que de participer aux combats, le calme et pondéré qui pense déjà à assumer la suite...

 

     Certains autres éléments sont, eux, totalement inutiles (l'histoire d'amour aussi peu développée et si vite expédiée qu'on aurait franchement pu s'en passer). L'interprétation, quant à elle, est inégale, certains rôles cohabitant mal dans le film. En particulier celui du naïf simplet, interprété par Edmond Ardisson, servant souvent de faire-valoir comique, à tel point que l'on ce demande ce que ce personnage vient faire dans ce film.

 

     Le film n'est cependant pas exempt de qualités, la mise en scène de Renoir est d'une belle maîtrise, et certains mouvements de caméra, pour l'époque, sont surprenants. Le film contient plusieurs plans séquences, tel celui où les révolutionnaires, réunis, chantent ensemble le chant de la révolution : "La marseillaise". La reconstitution est d'un grand réalisme, le film disposait d'ailleurs de grands moyens et était l'un des plus gros budget de l'époque. Ainsi, costumes et décors sont particulièrement réussis.

 

En conclusion

 

     "La marseillaise" n'est pas un Renoir majeur, film de commande (soutenu par un parti politique) il porte bien la marque de son auteur par certains aspects (plusieurs personnages typiques de l'univers de Renoir) mais manque singulièrement de personnalité propre. Reste une reconstitution de qualité, quelques prestations de grands acteurs  (Louis Jouvet, Lise Delamare...) et une belle réalisation. Un film qui ne marque pas d'une pierre blanche la carrière de son auteur mais qui ne la ternie toutefois pas non plus.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique n&b
Format Cinéma
1.37:1


Même en regard de l'âge du film (près de 70 ans tout de même) on ne peut s'enthousiasmer de la qualité de l'image. Les tâches, griffures, poussières et rayures sont légions, et la luminosité est loin d'être parfaite... et ce à un tel point que certaines scènes sont parfois difficilement regardables (par exemple à 5.52, à noter tout de même que ces défauts affectent principalement le premier quart du film).

 

"La marseillaise" a pourtant bénéficié d'une restauration et, en regard du suberbe travail effectué par le même éditeur sur "Le procès" d'Orson Welles, impossible de remettre en cause son travail. Il s'agit tout simplement ici d'un film ancien qui a certainement été restauré comme il a été possible de le faire.

 

Il n'en reste pas moins une image parfois pénible à regarder. La note est attribuée en fonction de l'ancienneté de l'oeuvre.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Ici aussi, on peut évoquer le grand âge du film pour justifier les imperfections de la seule piste mono française disponible. La qualité sonore est en effet très inégale et varie d'une scène à l'autre. Ainsi, il est fréquent d'entendre certaines voix criardes, à la limite de la saturation (c'est par exemple le cas pour le personnage interprété par Edmond Ardisson) ou accompagnée d'un effet d'echo. De plus certains éléments sonores semblent avoir disparus (phrases se terminant en son plein millieu). Un ensemble restant toutefois écoutable.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
40 min
Boitier
Pochette cartonnée


Des suppléments de qualité pour cette édition dont le plat principal est un documentaire de 30 minutes retraçant l'historique de la conception du film.

 

- Filmographies : de Jean Renoir, Pierre Renoir, Lise Delamare, Edmond Ardisson et de Andrex, chacune composée de plusieurs écrans

 

- Bande-annonce : réalisée à l'occasion de la reprise du film, il s'ait en réalité d'un interview de promotion de Jean Renoir dirigé par Pierre Tchernia (6.02)

 

- Affiches et photos : 5 affiches d'époque en couleurs ainsi que 16 photos en noir et blanc tirée du film

 

- Scène coupée : cette dernière est incomplète et se termine au beau milieu d'une phrase, mais on ne peut ici que soulogner le travail de l'éditeur qui nous offre et sauvegarde un document rare

 

- "Un certain reard sur la marseillaise" : documentaire réalisé pour l'occasion impliquant principalement Noël Simsolo, historien, qui tente d'expliquer le but du film, sa conception difficile, ainsi que le contexte de l'époque, ce grâce à de nombreuses anecdotes (30.00)

 

 

Les menus, quand à eux, sont identiques à ceux du "Procès", lui aussi édité par Studio Canal, à savoir un menu principal pixe et musical, les autres pages de menu étant muettes, fixes, et d'une sobriété extrême. La sérigraphie du dvd reprend la photo de Andrex présente sur la pochette.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage