La vie professionnelle et personnelle d'une experte en relations publiques, Olivia Pope, particulièrement réputée pour sa gestion des crises, et de son staff, composé d'avocats débutants et confirmés, d'un expert en litige, d'un hacker et d'une détective. Fitzgerald Grant, le président des Etats-Unis, est un vieil ami d'Olivia qui demande son aide lorsqu'une de ses assistantes fait courir le bruit qu'ils couchent ensemble. Et ce n'est que le début d'un scandale bien plus grand aux répercussions désastreuses...
La créatrice des séries « Grey’s Anatomy » et « Private Practice » revient avec « Scandal », quittant du même coup le monde médicale pour celui de la politique. Alors bien sûr, n’allons pas chercher très loin la finesse, la série n’a pas les qualités d’une « House of cards » et pas la finesse non plus de « Boss » mais elle a l’avantage d’être efficace et assez captivante. Surtout parce que l’intrigue utilise avec assez de subtilité, au final, des ingrédients qui font toujours leur petits effets : Le pouvoir et le sexe.
Et concernant les intrigues de « petits salons », Shonda Rhimes en connait un rayon et après avoir signé « Grey’s anatomy » ou les intrigues de cœur s’invitaient en filigrane permanent des patients à soigner, le clou étant encore plus enfoncé dans « Private Practice », le mélange est plus ou moins subtile puisque dans l’ensemble des séries de la productrice, la romance est beaucoup plus présente et parfois plus intéressante que les cas traités par les protagonistes. Dans « Scandal » la notion de « Pouvoir » vient prendre le pas des intrigues. Même si la vie privée commence à s’immiscer (on le sait, dans la seconde saison, le cœur viendra encore plus sur le terrain des intrigues) de manière parfois un peu violente, on voit que dans cette première saison, qui servait de test (D’où les 7 épisodes seulement !), la vie privée des puissants autant que celle de l’équipe d’Olivia Pope, vient en permanence s’immiscer, mais dans l’unique but de pouvoir dominer l’autre et d’obtenir ce que l’on cherche.
Dans les intrigues d’ailleurs, impossible de ne pas penser à Kennedy ou Clinton, tant elles en sont inspirées. A croire que le bureau ovale a une influence érotique énorme sur ceux qui y pénètre. Car si certaines semblent s’écarter de la présidence, elles finissent toujours par y revenir. Et c’est là que la série réussit son coup de maître ! Car d’épisode en épisode elle tisse une toile dans laquelle, même les plus innocentes affaires (et il y en a peu) gardent toujours un lien direct ou indirect avec la Maison Blanche.
En conclusion, « Scandal » est une série éfficace sur les dessous de la Maison Blanche et sur les intrigues liées aux pouvoirs et à l’argent. Le scénario est efficace et pour une première saison test, on peut dire que c’est un coup de maître, espérons que la saison 2 sera sur la même lignée. Juste un bémol, sur l’interprétation, parfois un peu trop excessives !
Côté bonus, un
making of divisé en trois parties :
«
Scandal : Donner le rythme », en fait ce premier documentaire, nous parle de la manière dont les scénaristes se sont inspirés du travail de Judy Smith pour créer leur intrigue. On comprend rapidement que chaque membre de l’équipe s’est laissé griser par le métier de la co-productrice dont le métier auparavant était justement de résoudre les crises politiques.
«
Gladiateurs en costumes », nous plonge sur les dessous du casting, avec les essais des comédiens et les interventions de Shonda Rhimes.
Puis «
L’ecriture du scénario de Scandal », revient sur le travail méticuleux des scénaristes. Une troisième partie un peu redondante par rapport au premier.