Nous sommes à Lyon, le soir de la Fête de la musique. C'est aussi l'anniversaire de Léa, 17 ans. Comme tant d'autres ce soir-là, Léa et sa cousine Chris sortent pour s'amuser. Mais au petit matin, Léa n'est toujours pas rentrée. Son père, Julien, décide de mener l'enquête alors que sa femme, Florence, fait tout pour maintenir un semblant de normalité. Thomas, le frère aîné, est rongé de culpabilité : il avait promis à sa mère de raccompagner Léa à la maison cette nuit-là. Mais les événements en ont décidé autrement...
Enfin voici la série que nous n’attendions plus ! Depuis plusieurs mois, France Télévision nous offre des programmes qui, chaque fois, nous surprennent, nous prennent à contrepied et finissent par nous passionner. Ce fut le cas de « Accusés » qui mettait en situation des procès avec des acteurs de premiers plans, souvent des rôles à contre emploi, ou encore « Chef ! » et un éblouissant Clovis Cornillac aux commandes d’une brigade de cuisine. Cette fois-ci c’est l’adaptation d’un programme Espagnol qui offre à France Télévision l’une de ses meilleures séries, mais surtout l’un de ses plus grands succès.
Et il faut dire que la chaîne a de quoi être contente, car elle vient de réussir un tour de force en offrant un programme tenant en haleine le spectateur tout au long des huit épisodes que contient cette mini-série. Maitrisant parfaitement les codes de la série à suspens, avec des rebondissements à chaque fin d’épisode, la réalisatrice Charlotte Brandström et ses scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet signent là une intrigue à la fois poignante et prenante. Si on y suit une enquête complexe dans laquelle chaque personnage cache un secret plus ou moins avouable, on y voit surtout une famille en pleine explosion suite à l’horreur de la disparition de la jeune fille. Chacun tente à sa manière de faire face, l’un en faisant sa contre-enquête, l’autre en tentant de garder une certaine stabilité de façade dans sa famille.
Loin de faire dans le pesant, comme dans tout ce que la télévision nous proposait jusque là, « Disparue » s’offre enfin le luxe d’un scénario qui distille jusque ce qu’il faut d’indices pour tenir sur la longueur, mais évite surtout les tirades interminables où les dialogues mal écrits qui résonnent faux quelque soit le talent du comédien. Et c’est bien d’ailleurs du côté de la distribution que l’on peut se réjouir, à commencer par le couple Alix Poisson / Pierre François Martin Laval, dont la prestation est d’une incroyable justesse, le dernier s’inscrivant avec justesse et brio dans un premier rôle dramatique saisissant. Et même si parfois ses intonations rappellent ses grandes heures humoristiques, la qualité de son jeu pousse son personnage au meilleur. En face François Xavier Demaison s’impose en commandant de police redoutable fin limier qui gère une enquête difficile et une vie privée chaotique. Toute la distribution de la série porte l’ensemble à un niveau jamais atteint dans une série Télévisée.
En conclusion « Disparue » est une excellente surprise que nous a réservé France Télévision, lui permettant du même coup de battre des records d’audiences ces dernières semaines. A découvrir pour la qualité de son scénario et pour le jeu de sa distribution.
Un
making of intéressant qui revient sur le travail des acteurs, l’origine de la série et les différentes inspirations de la réalisatrice. Chacun croit en son personnage et revient sur l’approche qu’il ou elle en a fait. C’est toujours intéressant surtout lorsque le résultat est réussi.
Puis un reportage sur l’importance de
la musique de Franz Bak et du groupe Elephants.
Et on finit par une approche des
différents suspects de la série.