High Rise

Pays
USA (2016)
Date de sortie
mercredi 14 septembre 2016
Durée
119 Min
Réalisateur
Producteurs
Jeremy Thomas
Scénaristes
Amy Jump
Compositeur
Clint Mansell
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
119 min
Nb Dvd
1
1975. Le Dr Robert Laing, en quête d’anonymat, emménage près de Londres dans un nouvel appartement d’une tour à peine achevée, mais il va vite découvrir que ses voisins, obsédés par une étrange rivalité, n’ont pas l’intention de le laisser en paix…Bientôt, il se prend à leur jeu. Et alors qu’il se démène pour faire respecter sa position sociale; ses bonnes manières et sa santé mentale commencent à se détériorer en même temps que l’immeuble : les éclairages et l’ascenseur ne fonctionnent plus mais la fête continue! L’alcool est devenu la première monnaie d’échange et le sexe la panacée. Ce n’est que bien plus tard que le Dr Laing, assis sur son balcon en train de faire rôtir le chien de l’architecte du 40ème étage, se sent enfin chez lui.

Producteur et réalisateur atypique avec à son palmarès des films comme « The Duke of Burgundy » qui racontait la relation tumultueuse de deux femmes, ou encore « Kill List » qui racontait, quant à lui, le parcours d’un ex-soldat obligé de devenir tueur pour sauver les siens. On l’aura vite compris, un réalisateur et producteur qui devait de façon presque logique rencontrer l’univers très faussement déstructuré de JG Ballard, dont le roman « Crash ! » fut déjà adapté par David Cronenberg. L’auteur, dans une narration parfois révolutionnaire, dépeint des sociétés rongées par leurs propres maux sans en avoir forcément conscience. Ici « High Rise » est une adaptation de « Igh », une histoire dans laquelle des personnages vivent dans un immeuble en respectant des critères hiérarchiques bien précis, comme le fait, par exemple, que les nantis vivent dans les étages supérieurs et la masse dans les étages inférieurs. Au fur et à mesure que l’histoire avance on comprend vite, qu’à l’image de l’immeuble qui se détériore, cette société autonome s’effondre à mesure que les rancœurs s’amplifient.

Bien sûr, chez Ballard, tout est une question de double lecture, il faut aller voir là un peu plus loin que les mots, comme par exemple le fait que les personnages ne se tournent résolument jamais vers l’extérieur, ou que les uns revendiquent des choses qui nous apparaissent forcément désuètes mais qui se révèlent être une signification bien plus profonde. Alors, forcément, comme Cronenberg le fit avec « Crash ! » il est nécessaire de rester le plus fidèle possible à Ballard, mais il faut également y insuffler sa propre réflexion pour mieux lui donner une dimension satirique à la hauteur de l’écrit.

Et c’est peut-être ce qu’il manque au film de Ben Wheatley : Une narration et une mise en scène plus en nuance, qu’une simple lecture linéaire du roman de JG Ballard. Car si l’esthétique du film est particulièrement bien pensée avec ce Londres des années 70, en pleine reconstruction et une ambiance presque Post-Apocalyptique avec des jaunes et des oranges très assumés, la mise en scène manque de rythme et cherche beaucoup trop la stylisation pour être totalement convaincante. Du coup, on a beaucoup de mal à se sentir concerné par ce qui se passe devant nous. On ne comprend pas forcément tout de suite les tenants et les aboutissants de l’histoire, même si la scène d’ouverture ne laisse pas beaucoup de place à la surprise.

Côté distribution, pourtant, tous les efforts sont mis au service du sujet, à commencer par Tom Hiddlestone, qui décidément ne cessent de nous ravir avec des prestations toujours surprenantes, prenant chaque fois ses distances avec les grosses cavaleries qui l’ont rendu célèbre : « Thor » et « Avengers » pour jouer dans des films moins conventionnels comme « Only Lovers Left alive » de Jim Jarmusch. Même constat pour Luke Evans, défiguré une nouvelle fois dans un rôle radicalement différent de celui du « Hobbit » ou de « Fast and Furious »

En conclusion « High Rise », est une adaptation d’un roman marquant de l’auteur JG Ballard à l’esthétique et à la distribution réjouissante, mais qui manque d’une mise en scène inventive et déstructurée comme peut l’être l’œuvre de Ballard. Du coup le spectateur a bien du mal à rentrer dans cet univers qui, décidément, est bien décidé à rester enfermé dans ses propres maux.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Les décors sont parfaitement bien travaillés pour nous plonger dans cet univers post apocalyptique, baignant dans des jaunes et des oranges très présents. Tout est parfaitement dosé et les contrastes offrent une belle profondeur à l’ensemble. Le support donne tout son volume au film.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Français
2.0
Français
5.1
La piste Dolby Digital 5.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance particulière. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
15 min
Boitier
Amaray
Côté bonus, l’éditeur, nous propose d’abord un making of express qui laisse complètement froid tant il n’apporte rien de particulier : « Adaptation de la vision de JG Ballard à l’écran ».

Puis un focus un peu plus complet sur l’œuvre de l’auteur. Qui permet, justement, de mieux comprendre son propos et ses différentes inspirations littéraires.  
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage