Kubo et L'armure Magique

Titre Original
Kubo and The Two Strings
Genre
Pays
USA (2016)
Date de sortie
mardi 31 janvier 2017
Durée
102 Min
Réalisateur
Producteurs
Travis Knight et Arianne Sutner
Scénaristes
Marc Haimes et Chris Butler
Compositeur
Dario Marianelli
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1
Kubo est un être aussi intelligent que généreux, qui gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Cette petite vie tranquille, ainsi que celle de ses compagnons Hosato, Hashi et Kamekichi va être bouleversée quand par erreur il invoque un démon du passé. Surgissant des nues cet esprit malfaisant va abattre son courroux sur le village afin d’appliquer une vindicte ancestrale. Dans sa fuite, Kubo fait équipe avec Monkey et Beetle, pour se lancer dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu. À l’aide de son Shamisen- un instrument musical magique-il va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque.

Depuis « Coraline », première collaboration entre Henry Selick, réalisateur venu tout droit de l’équipe de Tim Burton, le studio de Phil Knight et de son fils Travis : « Laika » ne cesse de surprendre par une qualité d’animation reconnue et particulièrement inventive, qui utilise le Stop Motion avec quasiment tout ce qui leur tombe sous la main. Porté par un univers toujours très proche de l’univers de Tim Burton, avec un côté sombre qui cache toujours une certaine luminosité, soit dans la finalité de l‘histoire soit dans la peinture des personnages. Avec « Kubo et L’armure Magique », l’équipe de Travis Knight se déplace au Japon et y invente une légende dans laquelle un mystérieux Roi Lune aveugle, a volé l’œil d’un enfant et n’a de cesse que de vouloir récupérer l'autre, afin de pouvoir soumettre le monde à sa volonté. Pour cela le méchant roi n’hésite pas à vouloir faire sombrer tout un village dans un monde de cendre et de désolation. 

On comprend très vite à la lecture du scénario, que le film ne va pas forcément jouer la carte de l’histoire un peu naïve et colorée comme peut le faire le studio Disney, mais plutôt un environnement sombre et décalé qui fera naître la lumière. Avec un point commun constant entre tous leurs films, le studio Laika ne cesse de nous surprendre par des histoires originales, tout en nuances et en surprises. Avec des marionnettes fabriquées en papier, les animateurs ont relevé des défis considérables en fabriquant les plus petits origamis mais aussi les plus gigantesques allant même jusqu’à utiliser les techniques qui permirent au King Kong de 1933 de voir le jour. Avec des décors entièrement fabriqués en bois, le film d’animation garde une texture bien particulière que sa captation en numérique rend encore plus perceptible. 

Côté scénario, on est évidemment très proche de l’univers de Burton, qui semble avoir imprégné de manière durable la société Laika au regard d’une carrière qui ne compte que trois films (Quatre si l’on compte celui-là !) : « Coraline », « Paranorman » et « Les Boxtrolls ». Le point commun : De jeunes héros blessés par la vie. Coraline est délaissée par ses parents et se laisse entraîner dans un monde de sorcière et de monstres, Norman parle aux Morts mais tout le monde le rejette parce que personne ne le croit, et les boxtrolls sont considérés comme des monstres alors qu’ils ne sont que de petits êtres pacifiques. Avec toujours la même intelligence, les scénaristes Marc Haimes (Red Eyes) et Chris Butler (The Good Wife), pas forcément destinées à écrire le scénario d’un film d’animation signent pourtant une œuvre complexe, qui se lit avec une simplicité désarmante. Car « Kubo » est avant tout une histoire inspirée des traditions japonaises dans lesquelles les dieux ont leurs places au sein d’une société hiérarchique bien définie. Kubo va devoir accepter son handicap, trouver sa place en faisant le deuil de son père disparu et en acceptant que son pire ennemi soit de sa propre famille.

Avec une réalisation toujours parfaitement maîtrisée et un sens du rythme redoutable d’efficacité, Travis Knight, signe là une mise en scène qui confirme tout le talent du monsieur. Un talent qu’il avait, jusque-là mis à contribution de la production des précédents films du studio. Fluide, dynamique, brillant d’inventivité et de cohérence par rapport à la matière utilisée et à l’environnement choisit, le film est une réussite remarquable qui vient confirmer que le studio Laïka est un concurrent solide des grands studios d’animation comme Disney, Dreamworks, Blue Sky et bien sûr Aardman.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
La réalisation a choisi une image volontairement en demi teinte avec des couleurs très terriennes qui donnent à son film une texture bien particulière entre le bois et le papier luxueux utilisé pour la calligraphie japonaise. Les couleurs sont parfaitement mises en valeur et donne au film toute cette nuance entre sombre et lumineux. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
La piste Dolby Digitale 5.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance à la fois sobre et foisonnante. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités sans jamais envahir le reste des effets sonores.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
« Le Voyage de Kubo », nous plonge au cœur de l’aventure que fut le tournage de ce film. On y découvre les « Inspirations japonaises » qui permirent aux équipes de pouvoir donner une texture si remarquable au film, et toutes les recherches qui leur permirent d’être si proche et si en adéquation avec l’esprit et la culture ancestrale du pays soleil levant. 

Le film contient un certains nombres de « monstres mythologiques », qui furent chacun à leur manière des exploits technologiques considérables comme  le squelette de 5 Mètres qui apparaît dans le film, qui fut le plus grand origami  jamais construit.

Bien sûr pour la scène sur le bateau, il a fallu « Braver les éléments » dans le sens propre du terme, afin que tout cela soit crédible et ne vienne pas casser le rythme du film. Un défi pour l’équipe qui devait non seulement trouver les textures cohérentes avec l’eau, le vent la pluie que sais-je encore, et tout cela dans les règles strictes du « Stop Motion ».

Evidemment « Le pouvoir rédempteur et thérapeutique de la musique » est évident dans ce type de film tant elle parvient à donner un aspect à la fois candide et sensationnelle à ce qui se passe sur l’écran. 

Bien évidemment, le film trouve toute sa cohérence dans des décors somptueux répartis sur 70 Plateaux sur lesquels 35 animateurs et un nombre tout aussi conséquents de techniciens sont venus travailler pour que les expressions des visages, les positions des personnages, mais aussi les lumières, les villages, et autres environnements parcourus par les héros puissent rendre l’aventure réelle.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage