Mission

Synopsis
En 1740, l’empire espagnol s’étend jusqu’en Amérique du sud. Frère Gabriel (Jeremy Irons), un jésuite idéaliste, fonde une communauté pacifiste chez les indiens Guarani. Il sera bientôt rejoint par le mercenaire Mendoza (Robert DeNiro), ancien marchand d’esclaves aujourd’hui repenti.Quelques années plus tard, l’Espagne a décidé du sort des missions jésuites : elle doivent disparaître...
Le réalisateur : Roland Joffé
Roland Joffé a commencé sa carrière avec deux films très réussis. Tout a débuté en 1984 avec « La déchirure » (The Killing Fields) suivi de « Mission » (The Mission) en 1986. Même si ce film fut palme d’or, il fut assez mal reçu par le publique du festival qui voyant en « Mission » un futur succès commercial par rapport aux autres titres en concurrence.  « La cité de la joie » (1992) ou encore « Vatel » (1999) reflète une suite d’échecs commerciaux pour un réalisateur en quête de scénarios dénonciateurs et frappants.
Une bande son incontournable
Ennio Morricone en est le compositeur. Lors de la scène finale (l’attaque de la mission) la musique est tout simplement sublime, mélangeant chants religieux et musiques indiennes.
Jeremy Irons et Robert DeNiro
Le film est basé sur ces deux personnages. Frère Gabriel (Jeremy Irons) est un prêtre qui s’installe avec les indiens pour leur enseigner la foi et les protéger. Rodrigo Mendoza (Robert DeNiro) est, au début, un mercenaire qui traque les indiens. Une querelle amoureuse l’oppose à son frère qu’il tuera en duel. Marqué par cela, il décide de se repentir et de suivre Frère Gabriel dans sa quête. A la fin, ses deux personnages, diamétralement opposés, savent que l’attaque des espagnols est inévitable. L’un essaiera de l’éviter grâce à Dieu (prières), l’autre à la force de l’épée et par la riposte.
Une oeuvre réaliste presque vingt ans après.
Mission dénonce le colonialisme des européens en Amérique du Sud. Les Indiens sont comparés à des animaux qu’il faut tenter de convertir. S’ils refusent, ils seront abattus. Aujourd’hui cette forme de colonialisme a disparu mais les indiens ne sont pas sauvés. Les maigres tribus encore existantes ne survivent plus à cause du déboisement massif des forets.
Mission démontre aussi que l’église n’avait, à l’époque, qu’un pouvoir minime sur les choses. Les représentants de celle-ci étaient complètement manipulés et corrompus par les empires coloniaux.
En conclusion
Mission est un film fort. En quelques scènes, Roland Joffé arrive à montrer l’écœurement qu’ont pu provoquer ces massacres. Les enfants restent les seuls épargnés et s’enfoncent dans la jungle.

Le film semble avoir été tourné le plus souvent avec la lumière naturelle. C’est pourquoi sur les plans extérieurs, la qualité de l’image est indéniable. Elle est superbe et bien définie. Rien à dire. Sur les plans plus sombres, le noir n’est pas assez prononcé ce qui est un peu dommage. Malgré cela le master utilisé et d’une bonne qualité.

Le mixage 5.1 en version originale est tout simplement fabuleux. Rien que la scène introductive avec le prêtre qui descend la cascade sur une croix est superbe. Les grondements de la cascade sont très réalistes. A la rédaction, nous sommes encore tous heureux de ne pas nous être fait tremper !
La version française stéréo s’en sort convenablement. Le niveau sonore est un peu plus élevé. Par contre, le doublage n’est pas parfaitement bien réalisé et d’infimes détails (voix au second plan) ne sont pas audibles.

Le commentaire audio de Rolland Joffé
Sûrement intéressant mais, comme d’habitude chez Warner, il n’y a pas de sous titres. Difficile alors de cerner ce qu’il dit.
Le documentaire (58 minutes)
Un bonus de taille n’est ce pas ? Ce documentaire retrace l’épopée du tournage du film Mission. Mélangeant interviews, dont celles de Rolland Joffé et d’autres intervenants, le reportage montre toutes les facettes du tournage. Comment Rolland a-t-il pu convaincre une tribu colombienne pour jouer le rôle des Guarani ? Vous allez le savoir. C’est un document indispensable au film, qui va vous montrer les coutumes et le mode de vie des Indiens ainsi que la difficulté du tournage. A noter que lors de celui-ci, la plupart des membres des différentes équipes furent atteintes de dysenterie. Sauf Robert DeNiro !
Bande annonce originale
Récompenses
Liste des récompenses attribuées au film.
Casting et équipe technique
Liste de la distribution.