Combat sans code d'honneur

L'histoire

 

Le monde des Yakuzas et en ébullition, et le code d'honneur habituellement appliqué a laissé sa place à une rêgle plus radicale, la loi du plus fort.  Luttes entre gangs et règlements de compte seront bientôt les lots quotidiens de tous.

 

 

Critique subjective

 

En Europe et en France, Kinji Fukasaku est principalement connu du grand public pour Tora! Tora! Tora! et surtout Battle Royale. Mais il serait extrêmement réducteur de ne se souvenir de ce cinéaste que pour ces deux films, aussi brillants soient-ils. Kinji Fukasaku est en effet un de ces cinéastes possédant un univers propre, personnel, et passionnant. Sa longue filmographie est parsemée de grandes oeuvres telles que ce Combat sans code d'honneur. Wile side video nous permet aujourd'hui de mieux connaitre ce réalisateur.

 

Combat sans code d'honneur est un film précurseur. Il connut en effet un grand succès lors de sa sortie, engendrant de ce fait de nombreux films de Yakuza dans la décennie qui suivit et influençant des cinéastes de tous horizons (jusqu'à, par exemple, Quentin Tarantino). Il paraît donc aujourd'hui comme un film phare de cette époque particulièrement florissante de ce type de cinéma et surtout un exemple suivis.

 

Mettant, comme bien souvent, le feu aux poudres, Kinji Fukasaku dénonce ici les liens étroits entretenu par la pègre, la mafia, la police et la politique. Sur les cendres de l'après guerre, les luttes entre gangs oublient tout code d'honneur pour se livrer à des batailles sanglantes où seul le plus fort en sortira vivant. Un scénario politiquement plutôt incorrect, sans concessions d'aucunes sortes. C'est cet esprit objectif qui fait une bonne part de la grande force du film.

 

Le film est violent, mais jamais gratuit. La violence sert le propos avant tout. En effet, rien n'est épargné, viol, doigt coupé par automutilation, bras tranché ou scènes de fusillades sanglantes, Fukazaku prend le partit (judicieux) de montrer au lieu de cacher. Il en résulte une oeuvre dure, quelquefois crue et brutale, mais honnête.

 

Kinji Fukasaku fait preuve d'une grande maîtrise de son art, se confirme comme l'un des plus grands cinéastes japonais de son temps et se révèle comme un grand directeur d'acteur. En effet, l'interprétation est impressionnante, les acteurs étant vraisemblablement poussé dans leur retranchements par un Fukazaku connu comme autoritaire (cf. le making-of de Battle Royale).

 

 

 

En conclusion

 

Un film majeur de l'un des cinéastes qui a le plus compté pour cinéma japonais édité pour la première fois en France en dvd. Un film d'importance, tant dans la carrière du cinéaste que dans le contexte de son époque.

Une belle restauration, l'image est très belle en regard des années qui nous séparent de la sortie du film.

 

Seuls défauts à noter, quelques carrés de compression se laissant entrevoir, mais rien de bien alarmant. Un peu plus gênant, les quelques problèmes de définition. Le travail sur les couleurs est impressionnants, et l'on à réellement l'impression que les tons du films ont été respectés scrupuleusement.

 

Enfin, détail qui vient confirmer la qualité de la restauration, les griffures et autres poussières sont rares.

Unique piste sonore sur ce dvd, le mono japonais d'origine, le doublage français n'existant simplement pas. Cela n'est en rien gênant, car toutes les sonorités et voix sont indispensables afin d'apprécier pleinement le film.

 

La piste est parfaitement claire, et aucun défauts ne vient la gâcher.

Peu de bonus sur cette édition, mais des efforts manifeste de l'éditeur pour en fournir.

 

- bande-annonce : bande-annonce d'origine

 

- portrait de Kinji Fukasaku par Quentin Tarantino : Tarantino parle de sa passion pour l'oeuvre d'un cinéaste qui l'a inspiré largement et dont on verra encore sans doute la marque dans son prochain Kill Bill

 

- galerie photos : 18 photos tirées du film

 

- filmographies : de Kinji Fukusaku et Hiroki Matsukata

 

- liens Internet

 

- partie Rom : affiche en haute résolution

 

 

Les menus sont très soignés, animés et sonorisés, une belle réussite.