Battle Royale Director's Cut

Synopsis.

Dans un futur proche, une sociètè en crise, afin de lutter contre une délinquance juvénile de plus en plus incontrôlable, le gouvernement vote une loi  nommée Battle Royale.
Chaque année, une classe de lycée, tirée au sort, est envoyée sur une île sauvage sur laquelle  les élèves doivent s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un seul survivant, le "gagnant" de "Battle Royale".

Critique subjective.

Qu'apporte la version Director's Cut ?

Allons droit au but pour les plus impatients. Cette version incorpore des nouvelles scènes (environ 8 minutes) tournées 6 mois après la fin du tournage initial, mais aucune n'a lieu sur l'île. Elles apportent plus d'informations sur le passé et  les relations des élèves et ce par le biais de flashs back, rendant le film encore plus fort et plus profond. On y découvre le terrible passé de la froide Mitsuko, la rendant soudainement beaucoup plus humaine. Le rêve de Noriko avec Kitano est désormais plus long et parlant donnant un éclairage supplémentaire sur cet homme brisé. Au travers du match de basket on sent l'unité qui régnait entre les élèves et qui rend donc le massacre encore plus cruel. Bref, l'oeuvre prend une dimension supplémentaire empreinte de nostalgie. Ajoutons à cela une floppée de bonus dont de larges extraits du moyen Battle Royale 2 qui n'a jamais connu le même succés. 

Du point de vue technique, c'est mitigé car si le son est toujours aussi bon (avec en plus une VO DTS japonaise), la section image elle a perdu de sa superbe et c'est le gros point négatif de cette version ! Dommage.

Battle Royale, c'est quoi ?

Pour ce qui serait resté insensible au succés mondial de ce film en 2000, la Battle Royale est une loi votée par le gouvernement japonais (et ce dans un futur assez proche) pour lutter contre la médiocrité des jeunes à l'école. Ces derniers futurs responsables du déclin du pays, voient leur classe sélectionnée pour participer à la Battle Royale au ryhtme de une par an. Ils se retrouvent sur une île sauvage (superbe au passage) avec des vivres, une arme, un plan et un but : survivre plusieurs heures et être le dernier et unique survivant quitte à devoir massacrer ses amis, ou mourir en groupe s'il reste plusieurs survivants lorsque le temps imparti est écoulé.

Et là où le petit jeu prend tout sa saveur, c'est que chacun hérite d'une arme différente allant de la lampe de poche jusqu'à à la mitrailleuse... Et que chaque heure, des zones de l'île deviennent interdites de séjour pour les élèves réduisant ainsi leur espace vital. Chacun des élèves est équipé d'un collier pouvant exploser à tout moment en cas d'infraction...

Battle Royale, c'est une métaphore de la vie.

Bien que l'on puisse y voir plusieurs messages, celui qui saute aux yeux est celui de la métaphore sur la vie. De la lutte acharnée que l'on se livre dès son plus jeune âge à l'école puis dans le monde du travail où il faut être le meilleur quitte à trahir ou "tuer" son ami/adversaire pour réussir. Certes dans ce cas "tuer" est à prendre au sens figuré contrairement au sens propre qu'il prend dans Battle Royale. Mais sur le fonds, l'idée est la même et la réaction des jeunes est identique. Certains vont essayer de se regrouper, d'autres refuser cette compétition, d'autres suivre la voie de l'individualisme...Bref toute la palette des réactions de l'être humain y passe.

Evidemment au premier abord on pourrait n'y voir que l'extrême violence qui se dégage de ce film, mais avec du recul on prend conscience de sa force et des messages qu'il masque/délivre derrière la détresse de ce jeune groupe d'élèves encore aux balbutiements de leurs premiers émois amoureux...

Battle Royale, c'est une ambiance unique.

Outre l'idée de base, ce film bénéfie d'un huit-clos en extérieur oppressant à souhait. L'île sauvage est superbe offrant de vaste plaines vertes et des forêts profondes le tout bercé par le bruit de vagues se fracassant sur les rochers. Ajoutons à cela le choix d'un bande son basée sur des morceaux de musique classique qui donnent un contraste terrifiant avec les scènes de violence.

Conclusion.

Adapté du roman de Koshun Takami, Kinji Fukasaku a su en faire une oeuvre forte, violente et qui laisse place à une certaine forme de réflexion sur notre société. Enrichies de nouvelles scènes qui apportent peut être la touche de profondeur ultime à un film déja excellent, il reste le dilemne entre la précédente édition à l'image superbe mais sans les nouvelles scènes ou cette version Director's Cut dotée d'une image bien moins belle alors qu'elle aurait pu être l'édition ultime. Bientôt une Director's Cut Collector dans les bacs ?

Elle a pris un coup de machette...

...depuis la précédente superbe édition. Oui, car si l'image n'est pas catastrophique en soi elle a perdu de sa splendeur. Les couleurs sont bien moins vives, et sur certains passages il semble y avoir comme un voile sur l'image donnant une impression de flou, renforcée par un grain prononcé à certains moments donnant des arrières plans flouesques. Dans la fôret l'image retrouve de sa finesse et un certain éclat et les nouvelles scènes sont d'un bon niveau. Ajoutons à cela une colorimétrie assez étrange rendant l'image assez fade et manquant de contraste. Bref, le bilan est mitigé... Notons aussi l'étrange saccade d'images, coupe volontaire ou effet de style lorsque Himura fait exploser le camion (temps 98m:39s).

Pour résumer, une image passable si vous n'avez pas vu l'édition précédente ou l'avez oublié, un risque de déception si vous avez l'ancienne édition et que vous avez acheté la nouvelle en pensant obtenir l'édition ultime sur tous les points.

Cerise japonaise en DTS sur la gâteau.

Au contraire de l'image, ici on est stable, voire en progression puisque l'on y gagne une piste VO japonaise en DTS mais qui ne change pas grand chose de ses homologues en DD 5.1 japonaise  et française. La bande son sait se rendre brutale et explosive (coups de feu, explosions, bagarres) mais aussi subtile (pluie, incendie, mer)  en particulier sur les passages de musique classique rendant à merveille le contraste entre la violence des images et la douceur d'un morceau comme le magnifique "Air On the G String" de Bach. Aucun soucis vous serrez au milieu de l'action et la dynamique n'est pas en reste !

Quant au sempiternel problème de choix  entre la VO et la VF, outre les qualités intrinsèques en général des VO, ici on n'hésitera pas tant les voix françaises font plus agées que leurs personnages et par la niaiserie des dialogues dans notre langue. 

Menus : identiques du point de vue graphique et audio (toujours la fameuse musique de BR et les excellents bruitages futuristes à la goldorak ;) ) à ceux de la précédente version sauf que le parcours de la carte n'est plus piégé, on n'a plus à choisir de personnages et les bonus sont rangés de façon cohérentes.

Bonus : étalés sur 2 DVD il y a à boire et à manger, on retrouve bien sûr les anciens bonus et des nouveaux (tournage des nouvelles scènes, avant premiere de BR 2, extraits de BR 2, etc...) mais l'ensemble est un petit peu fourre tout au sein même d'un même bonus. ;)

Les nouveaux bonus sont suivis d'une astérisque * dans le titre.

DVD 1


Battle Royale : bande annonce (VF - 1:23).
Battle Royale II : teaser * (VOST - 1:01)
Extraits de Battle Royale II * (VOST - 7:15) : Etrange, une sorte de résumé du film Battle Royale 2 à base de  "morceaux choisis" en qualité AVID. Limite spoiler tout ça...
Avant-première de Battle Royale II * (VOST - 12:47) : Etrange aussi de mettre un bonus qui devrait se trouver sur la galette du Battle Royale 2. enfin bref, on y voit tous les acteurs du BR II à l'avant première au Japon du film. Kenta Fukasaku le réalisateur de la suite rend hommage à son père décédé durant le tournage et qui n'aura jamais vu le film fini.

 

DVD 2

Autour de Battle Royale 
Les règles de Battle Royale (VOST - 2:34) : Même séquence que dans le film mais vidéo en intégralité de la présentation des règles de BR aux élèves. 
Extrait de la loi Battle Royale : les 10 articles écrits de la loi BR. 
Les participants : fiches des 21 filles et 21 garçons avec groupe sanguin, arme, profil et liens avec les autres joueurs.

 

Autour du film Battle Royale 
Making of (VOST - 50:22) : Scène de vie du tournage, interviews. Cool.
Making of version longue (VOST) * :
Retrouvailles * (0:52) : six mois plus tard, les acteurs se retrouvent pour le tournage d’une ultime scène présente uniquement sur la version longue : rien de palpitant, il ne se passe rien.
Terrain de basket * (7 :47) : 13 février 2001, début du tournage de la version longue avec le making of la scène du match de basket.
La classe * (10 :08) : les jeunes acteurs dirigés par Fukasaku, l’ambiance scolaire et néanmoins détendue du tournage.
Effets spéciaux * (VOST - 4:16) : Explication sommaire mais précise sur les divers effets spéciaux utilisés.
Répétitions  * (VOST - 7:10) : Répétition d'avant tournage comme au théâtre avec entrainement physique au programme.
Notes de production : commentaires sur écran sur le déroulement du tournage (casting, etc...): 20 pages écrites.

Enregistrement de la BO à Varsovie (7 :06) : reportage sur le travail des musiciens et choristes. Manque l'enregistrement de "Air On a G String", c'est un scandale, tous les thèmes y sotn sauf celui là (Oui, vous aurez compris que jadore ce morceau). 
Anniversaire de Kinji Fukasaku (VOST - 3 :03) : Les acteurs fêtent les 70 ans du réalisateur (bof bof). 
Filmographie de Beat Takeshi (M. Kitano) : sur écrans.
Commentaire de Takeshi Kitano : 10 pages écrites sur lesquelles le comédien réalisateur explique son approche du film, son personnage et son travail avec Kinji Fukasatu.
Entretien entre le réalisateur Kinji Fukasaku et le producteur Ikuro Takano : document écrit de 23 pages certes intéressantes mais peu pratiques à lire sur un écran de télé.
 

Autour de la sortie du film au Japon
Avant-première du film (VOST - 14 :25) : le 16 décembre 2000, Kinji Fukasaku, Tatsuya Fujiwara, Aki Maeda, Chiaki Kuriyama, Kou Shibasaki, Masanobu Ando présentent le film devant un parterre de jeunes japonais venus assistés à l'avant première. Chacun y va de son expérience, anecdote sur le film, leur espérance en ce film. A noter que Takeshi Kitano n’était pas présent.
13ème festival du film de Tokyo * (VOST - 4 :25) : le 30 octobre 2000 , Kinji Fukasaku, et ses acteurs Beat Takeshi en tête présentatent le avant sa projection au festival. Tout cela dans une ambiance trés japonaise.


Images de tournage *

4 petits clips "fourre" tout mélangeant tournage, photos, brèves interviews des acteurs et musiques du film

Générique * (1 :33)  : photos du tournage et de tous les acteurs avec une jolie musique.
Prologue 1 * (VOST - 2 :22)  : interviews classiques pendant et après le tournage (tout le monde est génial)
Prologue 2 * (VOST - 6 :17) : Interviews et images du tournage
Prologue 3 * (VOST - 3 :29) : Sortes de clips vidéos avec la chouette ballade en japonais du générique de fin et le trés beau thème "Air on a G String" de Bach. Très joli.

 

Conclusion : Enrichies de nouvelles scènes qui apportent peut être la touche de profondeur ultime à un film déja excellent, il reste le dilemne entre la précédente édition à l'image superbe mais sans les nouvelles scènes ou cette version Director's Cut dotée d'une image bien moins belle alors qu'elle aurait pu être l'édition ultime car disposant d' excellentes pistes audio dont le DTS japonais et d'une floppée de bonus. Bientôt une Director's Cut Collector avec une superbe image dans les bacs ?

A réserver aux fans pour ceux qui avaient déjà la version précédente, sinon à vous de choisir ce qui importe le plus à vos yeux... l'image ou l'histoire. Je sais la vie n'est pas facile...parfois... ;)