Le Film
Critique de Johan Belleville
Editeur
Edition
Coffret
Label
Zone
2
Durée Film
180 min
Nb Dvd
2
* GUERRE DES GANGS A OKINAWA (1972) *
L’histoire
Apres avoir passé dix ans en prison, un yakusas trahi par ses pères décident de reformer son gang. Il contacte ses anciens hommes mais s’aperçoit que les docks de la métropole ont changé et sont contrôlés par les américains et les puissants gangs. Ils décident alors ensemble d’aller sévir à Okinawa, une bourgade qui a gardé les vieilles traditions.
L’honneur des yakusas
Ce premier succès de Kinji Fukasaku montre, comme dans le plupart des films japonais, le courage et l’honneur des yakusas. Pour défendre leurs territoires et leur richesse, ils luttent jusqu'à la mort. La défaite n’est pas acceptable. On le voit bien dans ce film. Des sa sortie de prison, le personnages principal prépare sa vengeance envers ceux qui l’ont trahi.
Des mines patibulaires
Kinji Fukasaku tient à avoir des acteurs aux visages durs. C’est pourquoi il a parfois fait appel à d’anciens yakusas repentis. Noboru Andô est un de ceux la. Dans « Guerre des gangs à Okinawa », il est facilement reconnaissable grâce a sa réelle immense balafre de 15 centimètres sur le visages. Sûrement un coup laisser par un vieux règlement de compte !
Une réalisation efficace mais osée
Tout au long du film il n’est par rare que le metteur en scène utilise de nombreux flash-back avec arrêts sur image. Par cette technique, il présente par exemple l’ensemble des personnages dès le début du film. Il utilise aussi ce procédé pour situer les lieux et des faits antérieurs. Cette technique, qui peut paraître assez vieille, permet de montrer en quelques instants des choses qui pourraient rallonger le film. Bien vu.
* OKITA LE POURFENDEUR (Yakusa moderne) (1973) *
L’histoire
Un jeune délinquant sort de prison et se voit proposer de monter un gang. Trop fougueux et violent, il se heure alors aux gros caïds déjà en place sur la ville...
Un film ultra violent
La violence fait partie intégrale du film. Point de chichis, les combats sont sans pitié. On gagne ou on meurt. La réalisation choc aide à justement bien la retranscrire. Les plans sont directs et même parfois un peu gore.
Bunta Sugawara
Kinji Fukasaku en fera son acteur vedette. C’est la première fois qu’il le dirige dans ce film. On pourra ensuite le revoir dans « Combat sans code d’honneur » dont la critique est disponible à quelques clics d’ici. Bunta, à travers son personnage de gangster destructeur et non respectueux des valeurs, représente tout le contraire des yakusas traditionnels. Ce personnage apporte un nouveau souffle aux films japonais sur les yakusas.
La touche Fukasaku
La réalisation reste identique. Brusque mouvements de caméras, gros plans, images fixes et flash-back se mélangent. Le style Fukasaku est né, un peu comme le style Kitano est apparu avec ses longs travellings et ses très longs plans fixes.
* CONCLUSION *
Ces coffrets sont de véritables petits bijoux. Non seulement ils vous permettent de voir des films que vous n’avez (ou alors très rarement) vu mais ils sont aussi de véritables témoignages numériques du travail effectué par Kinji Fukasaku. A posséder pour tout ceux (et il y en a beaucoup) qui veulent apprécier l’évolution du réalisateur, de « Guerre des gangs à Okinawa » à « Battle Royale ».
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Guerre des gangs à Okinawa
Sans être exceptionnelle, la restauration de l’image est quand même partiellement réussie. Même si l’on peut voir de nombreux défauts de pellicule, pas mal de grain et de furtifs sauts de bobines, il faut rester indulgent. Connaissant les qualités des divers opus sortis dans la collection « les introuvables », ils n’ont pas du trouver meilleurs masters. Elle manque aussi cruellement de contraste mais reste fine. Si vous pouvez faire abstraction de l’age du film et de ces petits défauts, vous verrez le beau travail des équipes de restauration.
Okita le pourfendeur
Contrairement au premier DvD, l’image ne souffre pas de défauts physiques majeurs. Il n’y a pas d’accros. Par contre, la clarté n’y est pas. Les scènes sombres ne sont pas vraiment détaillées à cause d’un noir trop « vieilli » ressemblant plutôt à du jaune très foncé. En fait on à l’impression que la luminosité a été poussée à fond. La encore, il est fort probable que cela soit du à un master de piètre qualité.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
1.0
Pour les deux films
La version originale mono est la seule à être disponible. Les concepteurs du projet on donc garder le format d’origine et aucune autre piste superflue n’a été ajoutée. Les films ont maintenant plus de trente ans mais, malgré cela, le rendu sonore est tout a fait acceptable. Certes, certains bruitages sont désuets mais les dialogues sont parfaitement audibles.
Guerre des gangs à Okinawa
Une musique Jazzy règne tout au long du film. Dans les moments de doutes, tout devient plus calme. Lors d’affrontements tout s’accélère. Kinji Fukasaku arrive à mêler image et son avec précision, à tel point qu’il fait directement participer les protagonistes. Dans un bar, une chanteuse chante un morceau triste que les yakusas ne comprennent pas. Ils se demandent ce qu’elle raconte ou ce qu’elle peut raconter. Intéressant.
Okita le pourfendeur
Sur ce film le son est moins précis. Ne pas mettre trop fort car dès que la voix des personnages augmente, ça sature ! La musique est aussi moins travaillée. Ici point de rythmes Jazzy, on revient plutôt vers une musique japonaise typique.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Digipack
* GUERRE DES GANGS A OKINAWA *
Présentation du film par Kinji Fukasaku (Vostf)
Très bonne initiative qui permet au spectateur de se situer par rapport au contexte du film. Disons que cette intervention nous plonge dans le film.
Galerie photos
Une petite sélection de photographies prises lors du tournage.
Bande annonce
Il s’agit de la bande annonce originale.
Filmographie
Un petit récapitulatif, sous forme de textes, de la carrière cinématographique de Kinji Fukasaku et Koji Tsuruta.
Liens Internet
Partie Rom
Un dernier petit bonus sympathique. Il vous sera possible d’imprimer l’affiche du film en haute définition.
* OKITA LE POURFENDEUR *
Les bonus sont identiques sur les deux disques, bien sur en s’adaptant à ceux-ci pour les filmographies, la bande annonce et la galerie photo. A noter aussi que « Okita le pourfendeur » n’est pas introduit par Kinji himself. Malgré tout, cette petite introduction est remplacée par un entretien de dix minutes avec Quentin Tarantino. Dans cette entrevue, Tarantino explique ce qu’il a ressenti en voyant, pour la première fois, les films de Kinji. Il raconte diverses anecdotes sur le fait qu’il ait vu ces films en Vo et montre le bienfait de telles éditions.
Image
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage