Vanilla sky

David Aames (Tom Cruise) est l'héritier d'un empire de l'édition à qui tout sourit : il est riche, beau, collectionne les conquêtes, etc. Lors de la fête de son anniversaire, son meilleur ami Pelayo (Jason Lee) lui présente Sofia (Pénélope Cruz) pour qui il n'aura alors de cesse de penser.
Après avoir passé une nuit platonique chez elle, il croise Julie (Cameron Diaz), une ex folle de jalousie, qui lui propose un ultime calin. Mais alors qu'elle l'emmène chez elle, une dispute éclate, Julie accélère et les dirige droit dans le vide. La jeune femme meut et David est gravement défiguré et en partie paralysé. L'impuissance des médecins face à son handicap le rend agressif et les gens, Sofia y compris, s'éloignent alors progressivement de lui. Mais après une nuit trop arrosée, il se retrouve allongé sur un trottoir, réveillé par la douce voix de Sofia qui lui déclare son amour. Quelques temps plus tard les médecins lui réparent même miraculeusement son visage. Dès lors, David sera victime d'hallucinations...

Que ce soit l'original (Abre los ojos) ou le remake (Vanilla Sky), l'excellent scénario reste inchangé, et de nombreux plans sont identiques (tout comme pour Psychose et son remake de Gus Van Sant). Cameron Crowe a vu en 97 Abre los Ojos et depuis n'a eu de cesse de vouloir en tourner une version tellement il est tombé amoureux du sénario. Dans son commentaire audio, on découvre que, comme dans un film de David Lynch, les moindres détails sont importants pour une des lectures correctes du film, et sont pour partie issus de la vie de Cameron Crowe. Il a aussi choisi d'appuyer plus sur la psychologie du personnage central, de le faire plus exister en insistant dès le départ sur son passé et son environnement direct.
Pour ma part, j'avais vraiment beaucoup aimé Abre los ojos, et le fait de voir Tom Cruise dans un film de cette envergure me faisait un peu peur, je le reconnais. Je ne regrette en aucun cas de l'avoir vu; toute l'ambiance est parfaitement restituée, les moyens sont largement supérieurs et se font sentir, ne serait ce qu'au niveau du traitement de l'image et du son. Le jeu des acteurs ne faillit jamais, bref, ce petit truc qui manquait dans Abre los Ojos est enfin là. Du moins jusqu'à la fin où une scène qui n'était pas dans le film original apparait; une scène où un personnage (ré)explique tout le film... une scène trop américaine à mon goût et qui dénature un peu l'oeuvre initiale. Malgrès tout, le film reste splendide, prenant, etc.
Encore !

Une image brillante, détaillée, contrastée. Quelques petits problèmes de compression feront apparaitre de minuscules applats ça et là sur des écrans précis de type PC / Mac, mais rien ne transparait sur un téléviseur. Comme pour le film dans son ensemble, rien à dire, que du bon.

Je pense que la note parle d'elle même... Le placement est parfait (même dans la VF), la profondeur et la rondeur des basses n'a pas à rougir d'une probable version DTS, encore une fois... rien à redire !

Les bonus sont à la hauteur du film : fournis et interressants
* Une préface de Cameron Crowe

* Un documentaire sur la tournée promotionnelle du film
Les villes de la tournée promotionnelle quasiment au jour le jour, les questions plus ou moins incisives des journalistes, les différents états de joie, fatigue, ras le bol, de l'équipe ainsi que leurs impressions, bref, tout y est.

* Un interview avec Paul Mac Cartney
La musique est très importante dans Vanilla Sky; Tom Cruise a donc demandé à Paul Mc Cartney de composer quelques morceaux pour le film. On découvre notamment d'où vient la première phrase de la chanson...

* Le clip "Africa Sox" de Leftfield & Afrika Bambaataa

* Une galerie des photos de Neal Preston (Attention, un bonus peut en cacher un autre !)
Le californien Neal Preston est l'un des plus grand photographes des USA de ces 30 dernières années. Il a travaillé sur des films comme "Presque Célèbre", sur des magazines people, sur la tournée de nombreux groupes de rock comme Queen, Bruce Springsteen, etc. Il préface ici son travail de directeur de la photo et présente 8 "tableaux".

* Bande annonce (dont un teaser inédit)

* Les commentaires de Cameron Crowe et du compositeur
C'est pour moi la partie la plus interressante du DVD. Revoir le film avec les commentaires en direct de Crowe apporte une toute autre dimension, et les très nombreux indices qui étaient passés inaperçus lors de la 1ère ou 2ème vision du film sont montrés du doigt (essayez de voir où apparait une fausse date). Comme je le disais plus haut, le film fourmille de minuscules détails / informations, dont la plupart sont issus directement de la vie du réalisateur. Sa compagne, Nancy Wiilson, qui a écrit la BO du film, commente avec lui certains passages, ce qui rend cette partie vivante et ne ressemble pas, comme sur certains DVD, à un cours magistral.