Les enfants de la pluie

L'histoire :
pour les Pyross, adorateurs du soleil, l'eau n'est que mort et désolation. Les Hydross, eux que le soleil change en statue, ne revivent que grâce à la pluie bienfaitrice. Entre ces deux peuples, la guerre est un éternel recommencement. Jusqu'au jour où Skän, le jeune guerrier Pyross, tombe amoureux de Kallisto, la belle Hydross.

La critique :
avec une animation classique de très bonne facture, loin cependant de la fluidité des images de synthèses, Les enfants de la pluie est également doté d'un style de dessins particuliers dont certaines effluves de sciences-fictions apparaissent. Ce qui n'est finalement pas un hasard puisque le co-scénariste et créateur graphique Philippe Caza est surtout connu en tant qu'auteur de BD. Il a également dessiné de nombreuses couvertures de livres SF.

Si le scénario de départ peut promettre tout plein de rebondissements et de bonnes surprises, il n'en est rien : en effet, il ne se dégage aucune surprise et on assiste à cette "petite" aventure, aux couleurs chatoyantes certes, dans l'expectative d'un retournement de situations surprenant mais en vain. Les scènes sont tantôt dures, la mort-pluie sur les Pyros par exemple, et tantôt mièvres et fadasses sur le pouvoir de l'amour qui résoud, encore et toujours, tous les maux de l'univers.
Le spectacteur, qui se demande finalement quelle est la cible visée par le film, n'a même pas quelques séquences d'actions impressionnantes à se mettre sous la dent pour se captiver un peu plus et pour, au moins, profiter de son home-cinéma.

Dommage, vraiment dommage, car le début prometteur d'une légende ayant causé le chaos entre les deux peuples aurait pu apporter son lot de magies, miracles, combats, actions et pouvoirs.
Heureusement que la qualité technique générale de ce DVD est à la hauteur, surtout la bande-son qui est véritablement percutante et crystaline. Elle nous offre ainsi une très belle bande musicale écrite par le respectueux et talentueux Didier Lockwood.

Pour conclure, peu d'émotion passe à l'image et l'ennuie guète le pauvre spectateur attendant désespérément une surprise et seule la musique et les dessins de qualité pourront éviter la somnolence. Dommage.

Une superbe image aux couleurs chatoyantes et lumineuses très bien rendue par le support DVD, même si quelques rares fourmillements d'arrières-plans persistent parfois mais sans aucune gêne pour nos yeux.

La musique de Didier Lockwood ainsi que tous les effets d'ambiances sont admirablement servis par cette bande-son en DTS qui est incoyablement limpide, puissante et enveloppante.

La navigation de ces deux DVD se fait sans heurts grâce aux superbes menus animés, sonorisés et qui présentent les différents écrans de choix avec une fluidité appréciable.
Mises à part les bandes-annonces présentes dans le premier disque, tous les bonus sont regroupés dans le second disque :

- le plus intéressant des bonus présents, le making of de près de une demie-heure, ponctué de nombreux extraits du film et d'ébauches de dessins et maquettes, est présenté et expliqué par les deux co-réalisateurs Philippe Caza et Philippe Leclerc. Quel travail faramineux pour un résultat à l'écran un peu décevant

- ce portrait de Philippe Caza, le réalisateur, de près de 30 minutes, nous montre tout le talent et le monde imaginaire dans lequel l'homme a baigné.

- la comparaison multi-angles entre le storyboard et le film n'apporte finalement pas grand chose et ne dure que trois minutes.

- un quizz portant sur le film et intitulé "réveille Kallisto" nous permet de faire une révision sur ce que l'on a pu comprendre au cours de cette aventure au travers de 9 questions basiques.