Un homme à part

L'histoire

 

La brigade anti-drogue de l’agent Sean Vetter (Vin Diesel) est composée d’anciens petits voyous de banlieue et spécialisée dans l’infiltration des cartels. Après 7 ans d’enquête, ils parviennent enfin à arrêter le chef du cartel de la drogue Memo Lucero (Geno Silva), au terme d’une intervention musclée à Mexico même.

Malheureusement, l’arrestation de Lucero ne met pas fin à l’organisation criminelle qui est rapidement reprise en main par le mystérieux « Diablo ». Ce dernier commandite même des tueurs chargés de se débarrasser de Vetter. Au cours de leur attentat la femme de Vetter est tuée alors que le policier s’en sort de justesse et est grièvement blessé. Il va alors traquer Diablo avec tous les moyens à sa disposition, légaux ou pas…

Autour du film

 

Après « xXx » et « Fast and Furious », Vin Diesel s’impose de plus en plus comme la relève de Stallone, Willis ou Schwartzenegger. Pour « Un homme à part », il joue le rôle d’un agent de la DEA spécialisé dans la lutte anti-drogue. C’est un vrai sergent de police, l'officier Richard B. Valdemar, qui servit de conseiller technique pour le film, reforçant le réalisme de l’ensemble.

A l’origine le film devait s’appeler « Diablo », mais ce nom est déposé par la société de jeux vidéo Blizzard, qui souhaitait en conserver les droits pour pouvoir faire un film basé sur le jeu. Les producteurs ont donc trouvé un autre titre qui « colle » un peu moins à l’histoire.

Le tournage du film a été essentiellement effectué en extérieur, à part les scènes dans la prison. Le repaire des trafiquants de drogues a été réalisé en transformant un petit aéroport californien, les scènes de la maison sur la plage ont été tournées à Malibu et la scène de la fusillade du bar a été tournée dans le night club « Fais Do-Do » à Los Angeles.

 

Critique subjective

 

Si vous avez aimé « xXx » ou « Scarface », précipitez-vous sur ce film. On y retrouve des scènes d’action parfaitement maîtrisées par le réalisateur, la notion de héro sans peur et quasi invulnérable de « xXx » et surtout le langage cru et le monde des cartels de la drogue de « Scarface », en version à peine plus soft.

L’intrigue n’est pas des plus subtile : le "gentil" policier dont on tue la femme et qui est déterminé à se venger, mais le bon jeu des acteurs et la superbe mise en scène donnent un mélange assez prenant pour le spectateur, à condition toutefois d’avoir le cœur bien accroché pour supporter quelques scènes un peu gore, de ne pas être trop prude pour certaines scènes un peu « chaudes » et de ne pas être choqué par la vulgarité de certains dialogues. Le film a d’ailleurs été déconseillé aux moins de 12 ans, interdiction que l’on aurait pu facilement porter à 16 ans au vu du contenu de certaines scènes des bonus, sûrement coupées pour cette raison.

Si vous aimez les films d’action où on ne se prend pas trop la tête, précipitez-vous sur ce DVD qui bénéficie aussi d’une excellente qualité technique. Vous découvrirez d’ailleurs que l’intrigue n’est finalement pas aussi simple qu’elle n’y paraît : mais qui est donc finalement ce « Diablo » ?…

Ce DVD bénéficie d’une belle image, avec une bonne définition et un piqué précis. Les couleurs sont belles et réalistes et on remarque généralement une bonne précision des arrières plans. Il est dommage que quelques plans fassent un peu tâche, c’est le cas des vues aériennes de la prison ou de la scène finale du cimetière, où on note beaucoup de fourmillement. Les prises de vues lors des interventions de la police, avec la caméra qui bouge dans tous les sens, manquent également de précision par rapport au reste.Il est dommage que ces quelques plans dénotent par rapport à une image qui sait être superbe, comme dans la scène du club du cartel, au début du film, où chaque détail de la robe vaporeuse de la danseuse est parfaitement rendu et où la colorimétrie est tellement bien maîtrisée que nous avons l’impression qu’elle danse dans notre salon.

Le DVD nous propose deux pistes en Dolby Digital 5.1 française ou anglaise.Les deux pistes se valent en terme de qualité, mais les basses semblent plus poussées sur la piste française et nécessiteront même un petit réglage en début de film si vous souhaiter conserver une bonne entente avec vos voisins. La dynamique générale est excellente, avec un rendu particulièrement réaliste des coups de feu et des explosions. Pour les dialogues, on pourra toutefois privilégier la version française, où les voix ressortent mieux et les dialogues sont beaucoup plus compréhensibles. D’autant qu’en version originale les personnages s’expriment dans un argot difficilement compréhensible et entrecoupé de gros mots qui rendent les dialogues très difficiles à suivre.

La spatialisation et les effets surround ont été particulièrement soignés et contribuent à renforcer l’ambiance dans certaines scènes. On y trouve pas d’effets « spectacle » comme dans X-men 2 (la scène des avions) ou xXx (la scène du grapin au début) mais plutôt un ensemble de petits bruits de fonds : jappements de chiens, sirènes de police au loin… qui donnent vraiment l’impression d’être dans le film au côté des acteurs.

Après « Le seigneur des anneaux », l’éditeur Metropolitan nous prouve, une fois de plus, qu’il maîtrise parfaitement la bande son sur ses DVD.

Pour cette édition, Metropolitan nous propose des bonus assez minimalistes : quelques bandes annonces et une dizaine de scènes coupées. Ces dernières ont toutefois la particularité d’avoir étés coupées au montage final et sont donc dans la même qualité que le film au point de vue de l’image et du son. On y découvrira un caractère un peu plus profond pour certains personnages et la danse du club dans son entier. Comme le film lui-même, ces scènes sont fortement déconseillées aux âmes sensibles et aux enfants, d’autant que certaines sont en plus très « chaudes ».