La bataille de la vallée du diable

L'histoire :
L'éclaireur Jess Remsberg  (James Garner) est chargé, par le lieutenant Scotty Mc Allister (Bill Travers), de se rendre du Fort Creel au Fort Concho avec un détachement. Accompagné par Toller (Sidney Poitier), un ancien sergent qui gagne désormais sa vie comme dresseur de chevaux pour l'armée, il s'engage dans cette expédition avec pour objectif premier de venger le meurtre de sa femme indienne en arrivant au fort où se trouve son assassin. Mais, pendant ce temps, les guerriers apaches prennent le sentier de la guerre et, très vite, la colonne se trouve encerclée. La situation est difficile, quelle sera l'issue de la domination indienne ?

La critique :
Un western comme l'on n'en voit plus assez régulièrement pour se souvenir des belles heures de ce genre cinématographique et de son impact sur les esprits des spectateurs des années 60. La bataille de la vallée du diable, sorti en 1966, n'est peut-être pas celui qui restera gravé dans nos mémoires mais son réalisateur, Ralph Nelson, n'a pas non plus à se cacher car c'est une belle brochette d'acteurs qu'il dirige dans ce scénario qui, même si certains le jugent stagnant, n'en est pas moins bon. Les plus connaisseurs retrouveront avec un certain plaisir James Garner, l'éclaireur, vedette de la série télévisuelle Maverick, mais aussi le talentueux Sidney Poitier, dans le rôle du cow boy noir réfléchi qui, peu à peu, tend à s'imposer dans les westerns.
Pour ce qui est de la narration, il faut rappeler que la violence du film a choqué quelque peu à sa sortie mais, aujourd'hui, on s'attache davantage à l'histoire et aux situations des personnages. On peut avancer que les ingédients propres au western de l'époque sont réunis au coeur du merveilleux paysage de l'Utah et aussi parler de simplicité car il s'agit avant tout d'aider un convoi à traverser la terre indienne de la tribu réputée la plus violente, celle des Apaches, avec à sa tête le cruel Chata. Le titre explicite laisse alors entrevoir quel sera le thème majeur du film.
A cela s'ajoute la présence d'une femme, Ellen Grange (Bibi Andersson) partagée entre Willard (Dennis Weaver) un mari froid et peu scrupuleux et son expérience humaine auprès des Apaches. Mais le film ne serait pas complet si une vengeance ne se profilait pas à l'horizon de Fort Concho où Jess Remsberg accepte de se rendre pour surtout s'acquitter du crime de sa femme indienne. Mais tout cela ne sera pas sans surprises ...

En conclusion :
Il s'agit là d'un film à visionner en ne le jugeant pas avec le regard intransigeant d'un spectateur qui ne tiendrait pas compte des moyens de l'époque et ne chercherait qu'à repérer les "gaffes" cinématographiques que l'on peut relever à sa lecture (comme, entre autre, la séquence de la traversée du désert par le personnage principal).

 Le rendu de l'image est dans l'ensemble satisfaisant. Certain passages se démarquent négativement par leur côté terne et d'autres par une gestion de la luminosité pas toujours proprice à une parfaite lisibilité (scène de nuit).

La reproduction de la bande son est limitée par les performances du Dolby Digital 2.0  mono : pas de miracle à en attendre. La VO constitue un meilleur choix car moins agressive que la VF.

Le menu général, dont on aura préalablement choisi la langue, offre un beau dessin mais manque de vie (muet et figé). Les sections proposées sont :
- Lecture
- Accès direct à une scène : chapitrage avec des vignettes fixes, de taille moyenne.
- Sélection langues : choix entre les trois bandes son (sans rappel de format comme d'habitude !) et les huit sous-titrages.
- Bande annonce originale : très bien réalisée (3min - DD 2.0 - VO) mais avec des images d'assez mauvaise qualité.


Donc, rien de transcendant en ce qui concerne l'interactivité, ni dans la forme, ni dans le fond.