Goodbye south, goodbye

Titre Original
Nanguo zaijan, nanguo
Genre
Pays
Taiwan (1996)
Date de sortie
mardi 22 octobre 2002
Durée
124 Min
Réalisateur
Producteurs
Jieh-wen king
Scénaristes
T'ien-wen chu
Compositeur
Giong lim
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Mandarin
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Maxstar
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
124 min
Nb Dvd
1


Tête d'obus, Jack Kao et leurs amis forment un groupe de petites frappes qui vit d'expédients et de petits coups sans envergure. Entre Taïpeh et ses chambres claustrophobes, la campagne Taiwanaise et ses paysages verts sombre, ils circulent sans cesse, vivent des histoires sans lendemain, se cherchent et se perdent sans trouver de point d'attache...

Le temps nous emportera

C'est dès le tout premier plan du film, où l'on peut apercevoir trois des protagonistes se balancer dans un wagon au grès de ses oscillations sur la voie ferrée, que Goodbye South, Goodbye va venir nous souffler ce qu'il a à dire. Ce ballottage, il est avant tout caractéristique de ces jeunes adultes. Je parlais de jeunesse taïwanaise en introduction, mais il s'agit en effet plutôt d'une impression de jeunesse, qui vient de la relative puérilité de ces hommes (essentiellement) et femmes qui évoluent dans un milieu de petits voyous sans véritable ambition. C'est la première fois qu'Hou Hsiao-hsien s'intéresse à ses contemporains (il le refera avec Millennium Mambo), mais comme à son accoutumée, il tisse un lien fort entre Taiwan et sa population. C'est une constante dans sa filmographie : parler de personnages - représentatifs - pour évoquer la situation de son pays, mais en même temps prendre cette situation pour peindre des individus auxquels on va s'attacher, malgré leurs défauts.

A l'image de son film sorti en 2001, en un peu plus maladroit peut-être, Goodbye South, Goodbye est une odyssée de l'errance. Mais contrairement à ce dernier (plutôt optimiste, voir la très belle fin dans la neige au japon qui marque un retour à la réalité, à la vie), il s'agit ici du récit d'un voyage interminable (pour les protagonistes, comme pour les spectateurs peu patients) qui ne mène pourtant nulle part, ou plutôt plus ou moins directement dans le mur. Goodbye south, goodbye s'articule autour de deux types de plans, qui illustrent les deux actions (ou plutôt l'action et l'inaction) principales dont on va être témoin. Succession de (très) longs plans séquences -plusieurs minutes en général-, le film alterne ainsi des scènes quasi-fixe, hypnotiques, et des plans en mouvement qui accompagnent les déplacements des protagonistes.

Comme le titre le suggère, ces personnages se déplacent, quittent leur pays, leur ville, y reviennent. Et quand ils ne partent pas, ils en rêvent... Les longs travellings en plan séquence qui accompagnent ces mouvements, plutôt virtuoses, évoquent une certaine liberté, une légèreté et un dynamisme dus à la mobilité intrinsèque de ces trajets. Ils s'opposent à la morosité des scènes d'intérieur, filmées quant à elles en plans séquence (oui, il n'y a que de ça ^_^) très lents qui témoignent d'un immobilisme à toute épreuve. Statisme à la fois dans les action des divers protagonistes (on discute, on fait à manger, on joue aux cartes, on pinaille...), mais statisme (voir stagnation) également au niveau de la vie de ces mêmes personnes sans qualité, sans volonté réelle de s'en sortir.

Cette façon de traiter les espérances de toute une population, les errances, et les désillusions qui s'en suivent est à la fois la meilleure et la plus hasardeuse qui soit. Hou Hsiao-Hsien, qui maîtrise par ailleurs plutôt bien son discours, se perd pourtant à plusieurs reprises dans l'inutile. Son film dure deux heures, mais il aurait pu durer deux fois plus longtemps, comme (presque) une bonne demi-heure de moins, parce que l'ennui, on le comprend et on le ressent (dans tous les sens du terme malheureusement : aussi bien celui des protagonistes que le notre, qui s'installera plus ou moins vite) sans avoir à l'affronter sur la longueur. Il est toujours difficile de gérer le rythme d'un film qui ne s'appuie pas sur les bases classiques de la narration (début, développement, fin) et probablement encore moins évident quand comme ici il ne s'agit pas d'un récit à proprement parler mais d'un plongeon au coeur d'existences sans objectif.

Souvent impartial et légitime, parfois maladroit, Hou Hsiao-Hsien signe un film imparfait mais qui se rapproche fortement de la forme la plus adaptée à ce que le metteur en scène a à dire. Face au temps qui s'écoule inexorablement, nous passons, impuissants, et c'est là tout le mérite du cinéaste et de sa caméra qui sait aller chercher ces éléments immatériels avec une froideur objective peu commune. Comme l'illustre parfaitement le double plan séquence final, il ne nous reste qu'à ne pas foncer droit dans le fossé à force d'errances et d'indécisions...
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Ubik parlait de Mk2 comme du Criterion français dans sa critique de Fahrenheit 451. Si cette édition de Goodbye South, Goodbye ne propose pas de supplément conséquent, on peut se réjouir de la qualité d'image. Tout simplement magnifique, cette dernière s'appuie sur un master lumineux et très propre. On dénote quelques points blancs ici et là, parfois un petit peu de bruit vidéo, mais c'est bien la seule chose qu'on puisse lui reprocher, et encore. Les couleurs sont splendides et respectent à merveille la photographie du prolifique Pin Bing Lee (Directeur de la photo attitré de Hou Hsiao-hsien, mais qui s'est occupé également de la photo d'A la verticale de l'été ou bien encore d'In the mood for love). La définition est elle aussi excellente, et c'est sans compter sur une compression quasi parfaite qui permet des plans fixes d'une stabilité assez remarquable, avec des détails en arrière plan qui auraient probablement été imperceptibles chez d'autres éditeurs (qui a dit Universal?). Bref, une très très belle copie. Si MK2 continue sur cette lancée, ça va faire mal...

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Mandarin
5.0
Une bande son qui n'a rien de bien démonstratif, mais qui a le mérite d'être claire. Les enceintes surround sont peu utilisées, ou en tout cas à très bas volume comme simple fond sonore, pas d'effet particulier. Tout se passe en effet à l'avant, où la spatialisation est tout à fait exemplaire, avec des voix bien au centre et une stéréo équilibrée. Rien à redire, c'est du bon boulot.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
25 min
Boitier
Amaray


Pas de supplément vraiment intéressant/conséquent. Les nombreuses bandes annonces sont ceci sympathiques et l'introduction au film par Thierry Jousse, même si un peu pompeuse, dégage quelques éléments intéressants du film. Petite déception, même si les qualités technique du DVD nous la font rapidement oublier.

- Bandes annonce du film, ainsi que celles de : Made in Hong Kong, Cure, Claire Dolan, Sunday, I am Josj Polonski's brother, Riens du tout, Jeunesse Dorée, Le souffle, Taxi Blues, Le mur et Meurtre dans un jardin anglais.

- Introduction au film par Thierry Jousse. Il dégage en quelques minutes des éléments important du film. Le discours est parfois un peu poussé à mon avis, voir pompeux, mais il aidera sans aucun doute à rentrer dans un film assez hermétique au premier abord.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Préface