Barton Fink

Pays
USA (1991)
Date de sortie
mercredi 16 juin 2004
Durée
120 Min
Réalisateur
Producteurs
Ben Barenholtz (executive producer), Ethan Coen (producer), Bill Durkin (executive producer), Jim Pedas (executive producer), Ted Pedas (executive producer), Graham Place (co-producer)
Scénaristes
Les frères Coen
Compositeur
Carter Burwell
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
A noter l'apparition de Steve Buscemi en réceptionniste. Un acteur habituel des Coen dans leurs films suivants.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Volant
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
2


Résumé

New York 1941. Barton Fink, jeune dramaturge, rencontre le succès grâce à un roman populaire. Hollywood s'intéresse à lui et Barton cède à la tentation de l'argent facile. Arrivé en Californie, Wallace Beery le charge d'écrire son premier scénario avec le n-ième opus d'une série B sur le monde des lutteurs.


Entre les studios et sa minable chambre d'hôtel, Fink va découvrir les mystères d'Hollywood, l'angoisse de la page blanche et un étrange voisin qui lui révélera quelques secrets sur l'art de l'existence...

 

Critique

Quatrième long métrage des frères Coen, Barton Fink est aussi leur premier film sans Barry Sonnenfeld leur directeur de la photographie sur Blood simple, Arizona Junior et Miller's Crossing qui deviendra également un réalisateur talentueux (MIB, Wild Wild West entre autres).

Niveau style, c'est un film très mature des deux frères (dans la ligné de Miller's Crossing). Bien plus pro que Blood Simple, bien moins déjanté qu'Arizona Junior, on y trouve en fin de compte un film à l'humour décalé proche de celui de the Big Lebowski et aussi une part de mystère inquiétant avec le personnage de John Goodman (un habitué des films des Coen). Dans les rôles principaux, on retrouve donc Goodman et John Turturro (Réunis à nouveau dans O Brother ou The big Lebowski), acteurs sérieux et, ici, très bien dirigés (Franchement, Goodman, ne vaut pas grand chose en dehors des films des Coen).

Barton Fink est le seul film des Coen à mettre en scène le monde du cinéma. Autant dire tout de suite que les deux frangins passent l'image des grands studios au vitriol. Wallace Berry est un savant mélange des défauts des dirigeants et fondateurs de la Fox, Warner, Universal, etc. Ici le scénariste est sous contrat et doit se dévouer corps et âme pour son patron et le pire châtiment, en cas de conflit, est justement de rester sous contrat (se faire virer est une sorte de libération). Le rêve vire alors au cauchemar, l'industrie du rêve devient une prison. Il est d'ailleurs ironique de voir que les frères sont aujourd'hui passés du cinéma indépendant au service des grands studios avec des films toujours réussis mais plus commerciaux et moins inspirés comme Intolérable cruauté.

Le thème principal de Barton Fink, la peur de la page blanche tient justement du vécu pour les Coen qui ont eu le plus grand mal à écrire Miller's Crossing (un chef d'oeuvre injustement ignoré). Pendant l'écriture laborieuse de Miller's Crossing, les deux Coen ont écrit en à peine 3 semaines le scénario de Barton Fink.

Sur la fin du film, ce dernier change de ton et tombe dans le fantastique et l'humour noir. On retrouve tous les ingrédients qui feront alors le succès des prochains films : méchants crétins, policiers qui ne comprennent rien, une dose de fantastique et une louche d'humour noir.

Palme d'or à Cannes en 1991
  
Barton Fink a obtenu à l'unanimité du jury la Palme d'Or. Ce n'est pas tout! Le même film a également cumulé le Prix du meilleur réalisateur pour Joel Coen ainsi que le Prix d'interprétation masculine pour John Turturro. C'est le seul film à avoir cumulé autant de prix. D'ailleurs les règles ont été changées par Gilles Jacob les années suivantes.

 

Verdict

Sans contexte un excellent film des frère Coen. A ranger dans votre collection entre Fargo et The Big Lebovski. Ce petit bijou, pas forcement facile d'accès, restera un film de référence dans leur filmographie.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.66:1
Impeccable, les motifs pitoyables des papiers peints de l'hôtel sont impeccablement retranscrits, les flammes de l'enfer du final aussi. Les couleurs sont vives, le contraste est net et la compression sans défaut. Le master ne présente pas de traces particulières c'est un sans-faute.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Bon, la VF en 2.0 possède une dynamique... minable. Ampli au maximum pour entendre quelque chose. La spatialisation est correcte.
La VO en 2.0 est meilleure mais le meilleur choix est sans doute la version 5.1. Dynamique et riche en effets surrounds, cette piste saura vous faire oublier la piste française. Dommage tout de même pour les amoureux de la VF.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Digipack


Menus sonorisés et animés mais bonus 100% français! Tous les bonus sont en 16/9.

Deux entretiens avec Albert Dupontel (acteur, cinéaste) et Laurent Delmas, directeur de la rédaction de SYNOPSIS, qui nous parlent du cinéma des frères Coen.

L'enfer de la page blanche : un entretien avec 3 scénaristes sur leur métier : Pascal Bonitzer (La belle noiseuse, Ma saison préférée), Santiago Amigorena (Le péril jeune, Peut être), Jean Pol Fargeau (Trouble every days, Pola X).

Un entretien sur le cinéma américain des années 40 et du film des Coen avec Frédéric Astruc (Spécialiste des Coen), Yannick Dahan (Mad Movies), Michel Ciment (revue Postif), Lisa Nisselson (Variety), etc. Un entretien dense et très intéressant.

9 scènes coupées en 16/9 et en VO

Il était une fois une Palme : rencontre avec Férid Boughédir, réalisateur et surtout membre du jury de Cannes 91 qui nous conte quelques secrets sur les délibérations du jury cette année-là.

La bande annonce avec l'association du prix de Cannes 91.

2 Galeries Photos : film et tournage

Filmographies des Coen et des principaux acteurs.

Verdict : Des bonus clairement orientés pour les cinéphiles très intéressants. Il manque, et c'est dommage, un commentaire audio sur le film des frères Coen mais bon, ce sera pour la prochaine fois!
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage