Miller's crossing

Genre
Pays
USA (1990)
Date de sortie
dimanche 1 juin 2003
Durée
110 Min
Réalisateur
Producteurs
Graham Place
Scénaristes
Joel & Ethan Coen
Compositeur
Carter Burwell
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Simon Volant
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
110 min
Nb Dvd
1


Public concerné

Interdit aux moins de 12 ans, ce film présente pas mal de scènes de violence et d’exécution. La période de la prohibition n’étant pas de tout repos.


 

Résumé

La guerre des gangs a commencé. L’Irlandais refuse d’envoyer son homme de main pour liquider « le juif » qui connaît les résultats des matchs truqués de « l’Italien » et parie gros dessus. Peut être que si l’Irlandais n’avait pas envie de passer l’alliance à la soeur du juif, une prostituée, il aurait moins de scrupules à le faire assassiner.

Qu’importe ! L’Italien décide de faire le travail lui-même (où plutôt par le « danois », son homme de main) et d’ailleurs pourquoi ne pas en profiter pour prendre le contrôle de cette ville où les flics travaillent pour le gang les arrosant le plus et où le maire est élu par l’argent de l’alcool, des jeux et des putes.

Miller’s Crossing, c’est surtout une forêt où les gangs règlent une bonne fois pour toute les soucis qu’une personne peut leur poser. Une balle dans une jambe pour la faire tomber, une balle dans la tête pour l’achever.

Bienvenue dans l’Amérique des années 30. Bienvenue dans le monde des frères Coen.

 

Critique subjective

Volontairement, nous n’aborderons pas en détail l’histoire. Grosso modo, l’homme de main (Gabriel Byrne) de Léo, l’Irlandais, change de camp et doit abattre le frère de la prostituée (Marcia Gay Harden) pour le compte de L’Italien. Le problème, c’est qu’il est attiré par la pute qui est prête à tout pour sauver son frère. Trahison, amour, meurtres et plan machiavélique constituent ce scénario dense.

Un film sérieux et pourtant tourné juste après le délirant Raising Arizona (Arizona Junior), nous plonge en plein milieu de la prohibition. Un portrait au vitriol de l’Amérique des années 30 où les flics démontent les tripots de jeux des gangs qui ne paient pas assez et où le maire est un peu obligé d’employer la famille du chef de gang au pouvoir.

Les frères Coen rassemblent dans ce film un casting d’exception (comme d’habitude) : Albert Finney (le patron d’Erin Brockovick), Gabriel Byrne (Usual Suspect), John Turturro (habitué des films de Coen) ici en homosexuel poursuivi par tout le monde et  Steve Busceni (Tueur dans Fargo)

La musique est encore une fois signée par Carter Burwell et accompagne magnifiquement l’action et les images. Une musique à la fois simple et forte.

La mise en image est soignée avec une caméra posée tantôt près, tantôt loin. L’avantage des films des Coen, c’est qu’ils n’aiment pas la caméra à l ‘épaule et que cette constance donne à leur film un style particulier, posé, calme.

 

The Coen brothers

Présentons rapidement l’oeuvre des frères Coen ! Ces 2 jeunes cinéastes se sont fait connaître par Barton Fink (goût du travail bien fait, il a été récemment remonté), un polar indisponible en DVD à ce jour.

Ils tourneront 3 films en association avec Barry Sonnenfield :

Blood simple un polar/thriller avec un peu d’humour noir (disponible chez canal +) il a également été récemment remonté.

Arizona Junior une comédie complètement folle avec Nicolas Cage et Holly Hunter (disponible chez Fox) qui conte les aventures d’un ancien détenu poussé par sa femme policier à enlever un enfant pour agrandir le foyer.

Miller’s Crossing un polar dans les années 30 que nous venons de détailler.

Ensuite leur grand chef d’oeuvre, FARGO, un film très noir et pourtant qui vous fera sourire. Le choix de personnages « typés » transforme un scénario simple en un film très plaisant à voir et revoir.

Le film suivant n’a aucun rapport, c’est The Big Lebowski, où le héros principal du film ne fait que subir les éléments d’un bout à l’autre en faisant l’apologie de la paresse. Une sorte de comédie sur un ton baba cool avec de nombreux matchs de bowling puisque que Lebowski ne vit que pour le Bowling. Une pléiade de personnages secondaires donne à ce film un style particulier.

Enfin, 2 films qui feraient fuir n’importe quel spectateur sur le papier et qui pourtant auront un succès mérité:

O’Brother où l’adaptation de l’Odyssée d’Homère en comédie musicale dans la campagne paumée des états unis au milieu des « ploucs » avec George Cloney. Un Road movie sur fond de musique country où toutes les couleurs ont été truquées par ordinateur. La BOF du film à elle seule le classe en chef d’œuvre.

Le dernier en date, The barber est une claque aux services marketing des producteurs, car les Coen osent sortir un film en noir et blanc au 21ième siècle. Un film de 2 heures très lent qui donne une leçon de cadrage et de photographie. Sûrement le plus lent et le posé des films des Coen.

 

Verdict

Vous pouvez ranger fièrement Miller’s Crossing à côté de Fargo. Et pour parfaire votre culture Coen, procurez-vous The Big Lebowski et O’Brother. Vous l’aurez compris, il est difficile de ne pas prendre tous leurs films mais ces 4  là sortent du lot.

Miller’s Crossing est un film à voir.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Master

Une pellicule parfaite avec une bonne définition, une bonne colorimétrie et un très léger grain.

 

Compression

Une compression sans faille. C’est du grand art. Si seulement l’éditeur avait réservé le même sort à Arizona Junior…

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
4.0


Doublage

Un très bon doublage. Les comédiens français s’en donnent à coeur joie.

 

Pistes

La piste française en stéréo surround est d’une qualité correcte. La musique se répartit sur les surrounds mais la spatialisation reste moyenne. L’essentiel se passant sur l’enceinte centrale. La dynamique est faible.

La piste anglaise est en 3.1.0 (surround en  mono, pas de canal pour le caisson) présente un mieux en spatialisation et en dynamique sans battre de record de qualité.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
25 min
Boitier
Amaray


Habillage et Navigation

Une jaquette très monochromatique et un DVD présentant des menus en 16/9 animés et sonorisés constituent cette édition. On regrettera que l’éditeur nous impose les avertissements légaux dans les différentes langues à l’insertion du DVD. D’habitude, c’est perdu après le générique final et c’est très bien ainsi.

 

Bonus

Tout d’abord 15 minutes avec Barry Sonnenfield qui nous parle de sa collaboration avec les frères Coen. Pas mal d’extraits de Miller’s Crossing et de Raising Arizona pour souligner les points techniques abordés sur le grand angle ou le téléobjectif. Un entretien très intéressant en 16/9.

Les interviews des stars destinées à alimenter le dossier de presse avec des questions à l’intérêt au-dessus de la moyenne.

Une galerie de photos qui illustre également le reportage avec Barry et la quasi incontournable (heureusement) bande annonce originale.

 

Verdict bonus

Peu nombreux mais de qualité, d’autres éditeurs pourraient s’inspirer de ce principe au lieu de nous infliger des heures de matériel insipide. Pour une édition simple et bon marché (moins de 20 Euros). On est comblé.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage