Coffret : La chatte / La chatte sort ses griffes

Ce coffret regroupe deux films avec l’actrice Françoise Arnoul : « La chatte » et « La chatte sort ses griffes »

Les histoires

La chatte

A Paris, en 1943, les Allemands repèrent le lieu d’émission d’un émetteur clandestin. Celui-ci a été fabriqué par le mari de Cora (Françoise Arnoul), qui se tue en voulant fuir la gestapo. Cora décide de venger son mari et de rejoindre le groupe clandestin auquel il appartenait. C’est ainsi qu’elle rencontre « le colonel » (Bernard Blier) qui lui fournit une nouvelle identité et lui demande d’accompagner un résistant qui doit s’emparer de documents secrets allemands.

Après avoir voyagé par train jusqu’à une usine allemande, Cora et son partenaire se font arrêter et fouiller à la gare. Le charisme de Cora lui permet d’être rapidement libérée et c’est seule qu’elle va mener à bien sa mission…

La chatte sort ses griffes

Mitraillée par ses amis résistants qui pensent qu’elle les a trahis, Cora est récupérée par des soldats allemands qui l’emmènent à l’hôpital le plus proche. Guérie physiquement, Cora reste choquée psychologiquement. Des médecins vont alors effectuer sur elle des expériences de lavage de cerveau avec l’objectif d’en faire un agent double qui pourrait infiltrer la résistance…

A propos des films

La chatte est sortie en salle en 1958 et a connu un très grand succès public. « La chatte sort ses griffes » est sorti deux ans plus tard. Ces deux films d’espionnage « à la française », consacrés à la résistance ont été réalisés par Henri Decoin (« Le masque de fer », « Les inconnus dans la maison »), d’après un roman de Jacques Rémy. Salués par la critique, ces films ont surtout été reconnus pour leur qualité technique (mise en lumière, gros plans…) et la participation de la sex-symbol française des années 50 : Françoise Arnoul.

Celle-ci avait été révélée à 18 ans grâce au film « French Cancan » de Jean Renoir. Elle a ensuite tournée avec Becker, Verneuil, Guitry, Carné ou encore Costa Gavras. « La chatte » est toutefois l’un de ses premiers grands rôles. Il est inspiré d’un personnage authentique du Paris de l’occupation. Mais c’est également l’occasion de retrouver des comédiens qui deviendront célèbres : Bernard Blier et Roger Hanin.

Critique subjective

Ces films d’atmosphère n’ont vieilli que techniquement. L’ambiance, très bien mise en scène et en lumière, de la résistance et de la lutte avec les services secrets allemands est très réaliste. Le ‘romantisme’ avec l’histoire d’amour entre ‘la chatte’ et un officier allemand donne un ton un peu plus léger que les films de guerre classiques de cette époque. Le réalisateur ne manque tout de même pas de nous dévoiler, par touches discrètes et sans jamais montrer de sang, les horreurs de la guerre et les tortures réalisées par les nazis.

 

Le point fort de ces films vient du jeu des acteurs. On retrouve une belle brochette de futures têtes d’affiches françaises, mais c’est sans doute Kurt Meisel, le responsable allemand du contre-espionnage, qui impressionne le plus. Sans violence physique, il parvient à nous donner froid dans le dos par ses seules expressions et sa voix calme où l’on perçoit la folie fanatique sous-jacente : un jeu d’acteur très impressionnant. Tout amateur de cinéma français se doit d’avoir vu ces films, surtout que cette version DVD leur donne une nouvelle jeunesse au niveau technique. On regrette tout de même le rythme parfois un peu trop lent de l’action au profit de gros plans mettant parfois en avant les expressions des visages de façon un peu trop longue.

« La Chatte » nous est proposée dans sa version originale en noir et blanc et au format 4/3. L’image a été retravaillée pour le DVD, en particulier au pour restituer les subtiles nuances d’éclairage voulues par le réalisateur. Il subsiste assez peu de tâches, mais le film offre une image qui est souvent parcourue de minces rayures régulières dans les plans unis de couleurs clairs. « La chatte sort ses griffes » est d’une qualité légèrement supérieure, avec moins de taches et de tremblement de l’image. Les deux transferts offrent une belle palette de nuances de gris sans défauts de compressions apparents.

Une seule piste sonore, en Dolby Digital 1.0 française nous est proposée pour les deux longs métrages. Les dialogues allemands sont sous-titrés d’origine et ce sous-titrage ne peut pas être désactivé. La dynamique d’ensemble est assez satisfaisante, même si certains bruitages un peu bruyants peuvent vous obliger à jouer un avec la télécommande. Le souffle a été pratiquement éliminé, mais on note tout de même un certain manque de précision dans les musiques et les bruits, signe d’une plage de fréquence limitée sur la piste d’origine. La bande sonore permet toutefois de profiter de ces films dans des conditions correctes.

Pour ce DVD, l’éditeur TF1 vidéo nous propose un chapitrage détaillé. Chaque DVD propose également un supplément propre au film :

DVD « La chatte »

On y retrouve une filmographie de l’actrice Françoise Arnoul et du réalisateur Henri Decoin.

DVD « La chatte sort ses griffes »

On y retrouve le traditionnel lien Internet vers le site de l’éditeur et une Interview de Françoise Arnoul.