Les Rivières pourpres 2 : les anges de l'apocalypse

Résumé

Pour Niemans (Jean Reno), l’homme retrouvé emmuré dans un monastère de Lorraine n’est pas une victime comme les autres. Les signes ésotériques gravés autour de lui et l’étrange rituel de son sacrifice annoncent bien autre chose.
Lorsque Reda (Benoît Magimel), jeune capitaine de police, découvre l’exact sosie du Christ à demi mort au pied d’une église, il croit d’abord avoir sauvé un illuminé. Mais rapidement, il va s’apercevoir que cette affaire est liée à celle de Niemans, dont il fut l’élève à l’école de police.
Dans la région, les meurtres se multiplient. A chaque fois, de mystérieux moines dotés d’une force surnaturelle éliminent spectaculairement des inconnus avant de disparaître sans laisser de trace. Pour Niemans et Reda, l’énigme est totale, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte que toutes les victimes ont le même prénom et la même profession que les apôtres.
Critique subjective :

Les Rivières pourpres 2 est le deuxième volet de la trilogie amorcée en 2000 par Mathieu Kassovitz (Gothika), et dont le dernier acte s’intitulera Les Rivières pourpres 3 : les armes de l’ombre, qui sera certainement réalisé par Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes). A l’origine, le premier volet ne devait pas connaître de suite mais l’engouement national (3 millions d’entrées) et surtout international a changé la donne. Le producteur, Alain Goldman, s’est alors décidé à mettre en chantier une séquelle dans l’esprit de la saga Alien : « J'ai songé à ce qui s'était passé avec Alien. Quatre films, quatre visions d'un univers commun. Ridley Scott, James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet s'étaient succédés pour offrir leur version à travers une base commune. Cette démarche m'a inspiré. » C’est dans cette optique qu’il confia la réalisation de ce second opus à Olivier Dahan (Déjà mort, Le Petit Poucet). Quant à l’élaboration du scénario, l’entreprise fut beaucoup plus ardue.
Une intrigue incohérente

Le premier épisode des Rivières pourpres est une adaptation du roman de Jean-Christophe Grangé. Pour continuer dans le même esprit, Alain Goldman pensa aussitôt à Grangé pour l’écriture du scénario du second épisode. Seulement, au bout de quelques mois, Grangé n’avait toujours pas trouvé l’inspiration. C’est alors que le producteur rencontra Luc Besson durant le Festival de Cannes et lui avoua que Jean-Christophe Grangé ne parvenait pas à écrire le scénario du deuxième volet. Après quelques recherches sur la ligne Maginot, Besson reprend contact avec Goldman pour lui faire part de sa vision scénaristique du projet. L’idée plut tellement à Goldman, qu’il engagea Besson comme scénariste sur le film.
Luc Besson nous gratifie alors d’une histoire incroyable : des nazis veulent entrer en possession du livre qui leur permettra de parler directement à Dieu. Pour cela, ils doivent tuer des illuminés qui se prennent pour des apôtres. Au lieu de les assassiner rapidement, ces odieux personnages préfèrent opter pour des châtiments bien plus cruels (emmuré vivant, découpage de chair humaine, etc.) Certes, admettons qu’ils prennent plaisir à commettre de tels actes, on ne comprend tout de même pas comment ils arrivent à résister aux balles (même avec de l’amphétamine de guerre).
Autre élément assez désagréable, l’humour facile. Exemple flagrant : - « Putain, on dirait Jésus ! » - « Eh Jésus, faut rester dans les clous ! » Heureusement, des motifs de satisfaction existent.
Un film d’ambiance rythmé

Dès les premières minutes, le ton (glauque) est donné. La pluie ne cesse de tomber, le tonnerre gronde constamment, l’obscurité gagne du terrain et c’est alors que le premier meurtre survient. Puis, on assiste à la première baston (bien musclée) où Benoît Magimel s’en donne à coeur joie. Le rythme ainsi pris, il ne s’essoufflera plus jusqu’à la fin du film. On retrouvera notamment par la suite une longue poursuite entre Magimel et un prêtre volant, puis des explosions, des mitraillages sans oublier de nombreux meurtres parfois bien gores. Du spectacle non-stop, parfaitement orchestré par un génie de la caméra.
Verdict

Doté d’un scénario pour le moins invraisemblable, Les Rivières pourpres 2 surmonte cet handicap en misant tout sur l’esthétisme et le spectacle. Sur ces points, force est de reconnaître que le résultat est à la hauteur. Le cadre est sublime et les scènes d’action sont d’une grande efficacité (poursuite, explosion, fusillade). Un bon divertissement !

Version DVD

L’image des Rivières pourpres 2 est dans son ensemble de qualité, même si quelques petits défauts l’empêchent d’être parfaite. Le long métrage possède certains éléments (brouillard, photographie sombre) qui s’avèrent être en général, un bon test pour l’encodage. Dans un premier temps, l’encodage ne montre aucun signe de faiblesse notamment sur les plans larges de brouillard mais lors de plans plus rapprochés, on dénote une légère défaillance de celui-ci (cf. 4’28 ; 20’40 ; 26’26). Excepté cela, l’image est remarquable utilisant des tons aux couleurs variées (voulus par le directeur de la photographie) allant du jaune, en passant par le vert (voir image ci-dessus) et même du rouge. En outre, la définition est pointue offrant des détails et des contours précis.
Version HD

Les bienfaits de la haute définition apparaissent (au sens propre) dès les premières séquences. Le monastère semble ainsi plus inquiétant car sensiblement plus détaillé, mieux mis en relief ; les pierres perdent leur lissage MPEG-2 au profit d’une rugosité palpable et, au début du chapitre 4, le relief de la lune est mieux perceptible. Il en va de cette suprématie de détail tout au long du film mais l’excellente présentation de la version DVD MPEG-2 limite toutefois les écarts. L’excellence du master a permis un travail de compression soigné des deux côtés, laissant par exemple percevoir à l’identique un grain cinéma récurrent sur les zones les plus sombres. On note par contre des noirs plus débouchés sur la version HD. Colorimétrie également dans le même ton des deux côtés bien que la HD semble apporter une dynamique visuelle plus appuyée.

Version DVD

Trois pistes audio sont proposées sur le DVD : la VF Dolby 2.0, la VF Dolby Digital 5.1 (384 kbps) et la VF DTS 5.1 (plein débit). Dès le début du film, on rentre dans le vif du sujet avec des coups de tonnerre qui inondent les enceintes et font bondir le caisson de basses. La dynamique est impressionnante ! La suite se révèle du même acabit avec en prime une spatialisation idéale (cf. 10’10 : radio sur frontale droite), des ambiances parfaitement retranscrites (cf. 46’40 : oiseaux) et des effets surrounds remarquables (cf. 76’57 : fusillade top démo).
Concernant les différences entre les pistes. La comparaison entre le flux audio DTS et le Dolby Digital permet d’établir que la piste DTS possède une envergure sonore bien plus imposante que son homologue, et ce, en terme de dynamique mais également de précision. Passons rapidement sur la piste 2.0 qui, malgré de belles aptitudes, n’arrive pas à la cheville des deux autres.
Version HD

Les deux versions DTS et WMA permettent un spectacle sonore similaire en spatialisation et appréciation des impacts avec toutefois un léger avantage sur ce dernier point au DTS. Excepté cet aspect, match nul.

Menus

Superbes menus animés en 3D avec des effets sonores en 5.1 !
Suppléments

DVD 1 :

• Les Rivières pourpres 2 en version DVD.

 

• Making of en 16/9 et son 5.1 (72’). Ce long documentaire suit le tournage de certaines séquences du film. Pas moins de 15 scènes sont présentées dans le making of, comme celle de la poursuite ou celle du meurtre dans le supermarché. Chaque séquence est filmée dans les coulisses, puis comparée avec le rendu final. La plupart des scènes sont ponctuées par l’intervention du réalisateur, des techniciens et des acteurs. Un supplément instructif !

 

• Scène coupée en 16/9 et son 5.1 (1’25). Niemens et Reda discutent, dans une boîte de striptease, des prêtres sans tête, qui pourraient être les anges de l’Apocalypse.

 

• Bandes-annonces : Inquiétudes (1’40), RRRrrrr (1’50), Le convoyeur (1’40) et Mariages ! (1’50).

DVD 2 :

• Les Rivières pourpres 2 en version haute définition (HD). Configuration : un processeur cadencé au minimum à 3 GHz est nécessaire pour une fluidité parfaite. Attention à la qualité du drive, nos différents tests ont fait ressortir des possibilités de drop image / son suivant le lecteur source employé (montage sur configuration unique).

 

• Courts métrages. Court métrage n°1. Titre : Harvey. Réalisateur : Peter McDonald. Pays : Australie. Format : 1.85 - 16/9. Son : 5.1. Durée : 9’30. Résumé : Un homme coupé en deux (de la tête aux pieds) rentre par effraction chez une femme. Prise de panique, celle-ci s’évanouie. A son réveil, elle se retrouve coupée en deux, ne formant plus qu’une personne avec l’inconnu. Court métrage n°2. Titre : The lonely childs dream. Réalisatrice : Aude Nguyen Ngoc. Pays : France. Format : 1.85 - 16/9. Son : 5.1. Durée : 2’14. Résumé : Un homme devient un ange. Court métrage n°3. Titre : Tarte aux pommes. Réalisatrice : Erika Haglund. Pays : France. Format : 1.85 - 16/9. Son : 5.1. Durée : 7’. Résumé : Une femme vêtue d’un tablier prépare une tarte aux pommes mais tandis qu’elle malaxe sa patte, elle pense à son mari qui l’embrasse et...

 

• 5 focus. Cinq courts reportages sont proposés dans cette section. Tout d’abord, "Lumière" (4’40) qui montre les inspirations et le travail du directeur de la photographie (retouche le télécinéma sur photoshop). Le focus "Armes" (7’) décortique tous les types d’armes dont ont bénéficié les acteurs. Le troisième module s’intitule "Décors" (5’20) et comme son nom l’indique on observe la conception des décors mais également les repérages en extérieur. Le quatrième s’intéresse aux "Cadavres" (4’50) et plus particulièrement, à la conception de ceux-ci. Ils sont élaborés à partir d’un moule réalisé sur une personne, qui sera ensuite enduit de silicone. Le résultat est saisissant ! Enfin, "Design sonore" (4’45) nous invite à découvrir la fabrication des sons comme la détonation du pistolet de Jean Reno (13 sons différents). Cette dernière section permet aussi d’accéder à un autre supplément très intéressant, Fusillades/dortoir (3’20), qui nous laisse la possibilité de comparer les différents mixages sonores pour la scène de la fusillade avec ou sans le commentaire du technicien. Sept choix sont possibles (prise directe, ambiances et musique, mixage final, etc.)

 

• Film-annonce (2’15).