Instincs meurtriers

Titre Original
Twisted
Pays
USA - Allemagne (2004)
Date de sortie
mercredi 24 novembre 2004
Durée
97 Min
Réalisateur
Producteurs
Paramount Pictures - Blackout Productions - Kopelson Entertainment
Scénaristes
Sarah Thorp
Compositeur
Mark Isham
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
97 min
Nb Dvd
1


L'histoire :
Jessica Shepard (Ashley Judd) est une détective récemment promue à la brigade criminelle. Cette femme au caractère trempé ne fait preuve d'aucun sentimentalisme pas plus dans sa vie privée qu'à son travail. Mais sa première affaire la trouble car elle enquête sur une série de meurtres sauvages dont les victimes s'avèrent être toutes ses anciens amants. Les relations avec son coéquipier, l'inspecteur Mike Delmarco (Andy Garcia) pâtissent de la situation, à chaque nouvel indice correspond un trou de mémoire de Jessica. Très impulsive, elle a du mal à tempérer ses accès de violence et cherche de l'aide auprès de son ami protecteur et mentor, le commissaire John Mills (Samuel L. Jackson). Comment se résoudra l'enquête ? 

La critique :
Après le drame qui traitait de l'écrivain sulfureux Le Marquis de Sade "La plume et le sang" ("Quills" en VO) en 2001, ou encore "Henry & June" (1990) encore un drame teinté d'érotisme, Philip Kaufman se dirige, avec ce film de 2004, vers le thriller. La première scène entre de plein pied dans l'action, avec une femme menacée par un sadique, un couteau à la gorge. Ce qu'il ne sait pas c'est qu'il s'attaque à un "dynamique" policier en civil, en la personne de Jessica Shepard (Ashley Judd). Mais il va vite l'apprendre à ses dépens : son corps meurtri s'en souvient encore. On se dit alors que l'action va primer dans ce film en enchaînant les scènes habituelles, poursuites, échanges de coups, fusillades, et quelques passages de dialogues pour cimenter le tout. Il n'en est rien, bien au contraire, c'est l'aspect psychologique qui prime, l'action devient secondaire, l'essentiel se passe dans la tête de l'héroïne principale, avec son lourd passé et son présent tout aussi trouble. Malheureusement, il est assez difficile de suivre Jessica dans ses périgrinations, difficile d'adhérer à cette quasi caricature de flic névrosée qui passe son temps à boire, draguer des hommes qu'elle entraîne illico dans son lit. Quant à ses discussions avec ses collègues, elles se terminent bien souvent par des éclats de voix et parfois des coups. Cet inspecteur ne va pas bien, vous l'aurez compris, et le scénario fera en sorte de vous le rappeler avec la précision d'une montre suisse. On retrouve la même régularité, et le défaut de surprise qui en découle, lors des évanouissements répétés de Jessica et les découvertes de cadavre qui la réveillent. Pour donner la réplique à  Ashley Judd, seul rôle féminin, on trouve un Andy Garcia qui, de façon assez surprenante, arbore sur son visage un air béat avec un sourire qui n'en est pas un, et ce, quelle que soit la situation. Samuel L. Jackson s'en tire mieux, il correspond bien à l'idée que l'on peut se faire d'un  ami protecteur toujours là quand il le faut, une sorte de père de substitution. 
Force est de constater que l'intrigue ne réserve aucune surprise. Ainsi, les astuces scénaristiques s'apparentent davantage à des grosses cordes qu'à des ficelles judicieusement employées. Cette même volonté de forcer le trait se retrouve avec l'emploi de nombreux et redondants gros plans (cigarettes, verre de vin ...) et la présence trop appuyée de bruitages qui nous mettent la puce à l'oreille. La façon de filmer est bonne, de belles images de San Francisco défilent sous nos yeux mais, au bout du compte, c'est bien peu pour compenser cette histoire invraisemblable, ces personnages caricaturaux et ces acteurs qui ont du mal à s'investir. Probablement ont-ils compris durant le tournage que la sauce ne prendrait pas ...

Conclusion :
Si "Instincts meurtriers" bénéficie du même producteur que "Se7en", le résultat final est diamétralement opposé. On retiendra alors une histoire à laquelle il est difficile d'adhérer et une mise en image qui permet à cette oeuvre de ne pas couler dans des profondeurs abyssales.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
L'image est globalement assez réussie. La définition est bonne hormis quelques arrières-plans qui manquent de détails. Les couleurs restent naturelles et la photo privilégie les scènes dans l'obscurité. On peut lui trouver une certaine dureté mais le traitement vidéo s'accorde plutôt bien avec le film et son thème. La définition est perfectible avec quelques défauts relativement peu gênants.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Anglais
5.1
Anglais
2.0


Le choix est large puisque les Dolby Digital 2.0 et 5.1 sont proposés pour chaque version. Passons rapidement le 2.0 assez quelconque pour évoquer la restitution en multi-canal qui  ne fait preuve d'aucune qualité particulière, très mesurée dans les sensations qu'elle diffuse. Les voix restent toujours intelligibles quelle que soit la version. Si l'on doit retenir quelque chose de ce chapitre ce serait la spectaculaire utilisation des graves lors des évanouissements de Jessica, comme s'ils voulaient nous sortir quelque peu de notre torpeur ...

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
156 min
Boitier
Amaray


La lecture du DVD débute par trois bandes annonces, Jet Set 2, Arsène Lupin et Taking Lives (VF Destins violés) pour une durée totale de 4 minutes 30. On accède ensuite au menu principal au dessin absolument superbe, avec  un duo musique/animation qui lui confère un mystère particulièrement bien adapté au sujet du film : une recherche que l'on aimerait voir bien plus souvent sur l'ensemble des productions ... La navigation dans les différentes sections est naturelle, on peut accéder au choix suivant :

- Film : lancement du programme principal.
- Chapitres : des photos scotchées sur un mur servent de support aux vignettes animées, une numérotation et un titre pour chaque chapitre complètent cette section fort bien réalisée.
- Versions : le choix entre les deux versions est clairement indiqué, avec un "trop souvent oublié" rappel des formats audio correspondants. On sélectionne également ici le commentaire du réalisateur. Il intervient avec un débit très mesuré ce qui ne l'empêche pas de fournir des détails assez instructifs pour nous captiver durant la totalité du film, même si l'on retrouve l'habituel paraphrasage des images. A noter enfin que le sous-titrage est imposé sur la VO.
- Bonus : section des suppléments à proprement parler.
* "Elaboration d'une intrigue complexe" (10min59 - DD 2.0 - VO s/t Fr) : réalisateur, producteur et acteurs reviennent sur le film et son intrigue. On n'apprend bien peu de choses et les quelques explications fournies sont tout aussi simplistes que l'oeuvre à laquelle elles se rapportent : par exemple, on nous dépeint le côté politiquement incorrect de Jessica dans sa sexualité "hors norme" de "mangeuse d'hommes". Les temps ont changé mais, manifestement, la perception des choses varie outre-atlantique. Plus instructif est le procédé ACE utilisé par le directeur de la photo pour obtenir des noirs plus denses.
* Interviews (9min - DD 2.0 - VO s/t Fr) : là encore, acteurs et réalisateurs parlent de leur travail dans des termes très convenus avec les habituels remerciements. Section pas vraiment incontournable ...
* "Les inspecteurs : les indices du délit" (10min01 - DD 2.0 - VO s/t Fr) : cette section est enrichie par les interventions de deux conseillers techniques, le Docteur Forrest Fulton (psychologue en chef de la police de San Francisco) et Maureen d'Amico (inspecteur de la police de San Francisco). Ils font de judicieux parallèles entre la réalité, celle de leur métier, et le film.
* "San Francisco : le lieu du crime" (6min57 - DD 2.0 - VO s/t Fr) : Philip Kaufman connaît bien les lieux du tournage sachant qu'il a choisi le quartier dans lequel il y a ses bureaux et des établissements qu'il fréquente (Café TOSCA, LA BODEGA). Assez anecdotique mais quand même en rapport avec le film. 
"scènes coupées" :  plus de 16 minutes de scènes commentées ou pas par Philip Kaufman
- Mike joue du piano (1min23)
- Mike parle de punaises (52 sec)
- Blackout 1 (2min08)
- Balade en bateau (3min59)
- Zinfandel sur le toit (59 sec)
- Mike parle de castagnettes (40 sec)
- Blackout 2 (35 sec)
- Scène du préservatif (1min13)
- Jess s'énerve, Mills la réconforte (1min47)
- Scène de poursuite (2min45)
Quelques passages intéressants et frustrants car on peut regretter l'absence de certains. Le commentaire du réalisateur est sobre mais concis. 
* Bandes-annonces : le pluriel est un petit peu trompeur car il ne s'agit que d'une unique bande-annonce ("Instincts meurtriers") déclinée en VF et VO sous-titrée Français (2min06).

L'interactivité offre de superbes menus mais son contenu est assez inégal, parfois captivant, parfois convenu, l'ensemble reste vraiment moyen, un petit peu à l'image du film.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage