Hellboy

Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
mardi 22 mars 2005
Durée
120 Min
Réalisateur
Producteurs
Lawrence Gordon, Lloyd Levin, Mike Richardson
Scénaristes
Guillermo del Toro
Compositeur
Marco Beltrami
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Musique
Non
Non
Non
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
2


L'histoire

En pleine seconde guerre mondiale, les nazis font d'actives recherches dans le domaine des sciences ocultes. Une nuit, une expérience tourne mal et des entrailles de l'enfer sort un petit être ressemblant furieusement à un démon. Adopté par l'armée américaine passant par là pour faire le ménage la créature est mise à son service ...

 

Critique subjective

Hellboy est un projet cher à son réalisateur, le mexicain Guillermo Del Toro. Cher et aussi difficile à monter. Avant d'arriver au film que nous connaissons aujourd'hui, le réalisateur de Blade 2 dû essuyer un paquet de refus et autant de suggestions absurdes. Hellboy ne devrait pas être rouge. Hellboy ne devrait pas avoir de queue ni de cornes. Hellboy devrait être humain puis monstre à la manière de Hulk. Hellboy ne devrait pas s'appeler Hellboy... Des problèmes qui vont obliger Del Toro à oublier son projet durant un temps.

Quelques années plus tard, X-men, Spider-man et deux trois autres ont déjà déffriché le terrain, les super-héros sont de retour au cinéma. Fastoche à présent de mener Hellboy à bien, et même si son budget est trois fois inférieur à celui du second opus du tisseur de toile, Del Toro conserve au moins sa liberté artistique, et c'est déjà pas si mal. Mais malgré un budget modeste, il est encore difficile de faire accepter Ron Perlman dans le rôle titre là où tous les executifs voient en coeur et avec des dollars dans les yeux Vin Diesel, promu nouveau gros bras à tout faire d'Hollywood. Seulement voilà, Del Toro tient bon, il veut faire un film, pas des dollars. Le film sera avec Perlman ou ne sera pas. Il tient en fait surtout un allié de poid, Mike Mignola, créateur de la BD d'origine et fervent défenseur de l'option Ron.

Cet atout sera déterminant, car il va amener avec lui celui des fans, une voix que les studios écoutent avec attention en ces temps où Internet prend de plus en plus d'ampleur et où les réactions du public sont connues presque en temps réel. Perlman signe, le tournage peut commencer et durant des mois, la presse spécialisée va s'enflamer pour ce film, le qualifiant parfois de chef d'oeuvre avant même que le premier tour de manivelle soit donné.

Hellboy est effectivement une réussite, mais certainement pas non plus le séisme annoncé. Le film souffre d'une histoire d'amour qui fleure bien trop l'eau de rose et d'un Hellboy tout à tour super-héros surpuissant puis ado timide. C'est à la fois la faiblesse et la force du film. Un héros aux états d'âme adolescents parfois trop mièvres mais qui forme une dualité originale et jamais vue dans le genre.

L'autre réussite du film est son look incroyable. Avec une somme d'argent modeste, Del Toro livre un film riche et généreux. Hellboy est tout simplement parfait, tant dans l'apparence que dans l'interprétation de Ron Perlman, qui tient là son meilleur rôle. Les méchants sont les seconds sur la liste des favorisés, et tout particulièrement Kroenen, nazi adepte de l'auto-chirurgie et du combat à l'arme blanche.

Si le scenario ne semble pas très original et semble en revanche linéaire, il tient fort bien la route dans son ensemble et conserve un intérêt égal de bout en bout, lâchant à intervalle régulier des scènes d'action spectaculaires (quoi qu'un peu trop courtes). Après tout, comme tout cinéaste dans le coup, Hellboy n'est que le premier film d'une série à venir qui devrait être au hazard... une trilogie ?

 

En conclusion

Modeste en regard des autres films du même genre, Hellboy est pourtant un film de super-héros dôté d'un grand intérêt. Les personnages principaux (méchants compris) sont dotés d'un sacré charisme et la mise en scène est généreuse. Ce n'est peut-être pas un Spider-man 2 mais il serait dommage de bouder son plaisir. Hellboy est une franche réussite.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Hellboy bénéficie d'un superbe travail au niveau du transfert, c'est simple, l'image frôle la perfection. Les couleurs sont parfaitement rendues et la nettetée est une véritable référence. Pas de défauts à signaler, l'image remplit largement son contrat.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Musique
5.1
Tout comme l'image, le son de Hellboy est très soigné. Bourré d'effets et plutôt bourrin dans son genre, elle est particulièrement enveloppante et généreuse. C'est bien simple, même les scènes d'exposition sont riches au niveau sonore. Une réussite technique indéniable.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
200 min
Boitier
Amaray


DVD 1 : le film

- Introduction de Guillermo Del Toro : il a l'air gentil comme ça mais il s'emmerde sec aussi et ça se voit. Une trentaine de secondes, mais d'un monotone d'assez mauvais augure pour la suite.

- Commentaire audio du réalisateur : même avec une évidente volonté de bien faire, Del Toro provoque l'ennui et débite avec grand sérieux énormement d'informations. Dommage que le tout ne soit pas un peu plus ludique.

- Musique isolée et commentaire du compositeur : la BO de Hellboy est une réussite, bonne idée donc de l'avoir isolée sur une piste en 5.1. Les commentaires de Marco Beltrami sont assez informatifs pour être intéressants et assez brefs pour ne pas être saoulants.

- De la bande-dessinée au DVD : quelques pages de BD interactive (dont la dite interaction se limite presque uniquement à la touche suivant) : sans intérêt.

- La main droite maudite : encore une variation de l'inutile idée du "lapin blanc". Heureusement, les reportages sont accessibles via un menu séparé. Les reportages sont aussi courts qu'instructifs.

- Story-boards : consultables durant la vision du film, ce bonus vaut vraiment la peine, dommage qu'un chapitrage dédié n'a pas été prévu dans la foulée.

 

 

DVD 2 : les bonus

- Introduction de Salma Blair : on pensait que Del Toro était sinistre sur l'intro du DVD 1, on se trompait, en comparaison de Selma Blair il est euphorique.

* La salle des oeufs : aussi appelées "la salle des bonus intéressants"

- 4 scènes supplémentaires : en priorité, elle reviennent sur les relations entre les personnages. Très intéressant en somme... Ah, non. On me fait signe qu'elles sont en fait présentes dans le film. Un joli cas de remplissage de disque. Le reste est sans grand intérêt, comme toutes scènes coupées qui l'est pour de bonnes raisons.

- Hellboy la génèse : ou LE making-of, le nerf central des bonus de cette édition. Cet énorme making-of de plus de deux heures (2h20 en fait) ne pourra que combler le fan du film et le fan de cinéma en général tant les informations réunies ici sont pertinentes. De la conception des costumes aux changements apportés au look d'Hellboy en passant par les effets spéciaux et l'énergie communicative apportée par Del Toro sur le projet, le reportage revient sur tous les aspects de la production des débuts à la première du film (seule partie décevante soi-dit en passant). Habilement construit et sans la moindre once de promo, ce making-of est indispensable pour celui ou celle qui a apprécié le film.

- Biographie des acteurs et des personnages : comme son nom l'indique... l'idée d'en apprendre plus sur les personnages par ce biais est intéressante mais dans ce cas aussi redondante.

 

* Le repaire de Kroenen : une partie nettement moins bien pensée que le personnage dans elle porte le nom

Cette partie est en réalité une large comparaison/analyse de quelques scènes du film. Des esquisses aux animatiques en passant par le story-board et le résultat final. A noter enfin un bonus bien redondant qui prend la forme d'une comparaison story-board/film, eh oui on a déjà parlé de ça plus haut...

 

* L'hôpital Bellamie : concerne l'aspect marketing

- Bandes-annonces et spots-tv : au nombre respectif de 2 et 9, quelques affiches et une poignée de bandes-annonces d'autres films pour une partie finalement bien maigre. Pour terminer, quelques maquettes nous sont présentées sous la forme de vidéos qui les présentent sous tous les angles.

 

Au final, l'intérêt principal des bonus réside en ce documentaire monumental de 2h20 qui vaut à lui seul l'achat de cette version collector. Même si on peut trouver foule de bonnes choses dans les autres sections de suppléments, ce reportage nous apportera le principal, l'essentiel, bref, il se suffit à lui-même.

 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage