Crimson peak

Résumé

Au début du siècle dernier, Edith Cushing, une jeune romancière en herbe, vit avec son père Carter Cushing à Buffalo, dans l’État de New York. La jeune femme est hantée, au sens propre, par la mort de sa mère. Elle possède le don de communiquer avec les âmes des défunts et reçoit un étrange message de l’au-delà : "Prends garde à Crimson Peak". Une marginale dans la bonne société de la ville de par sa fâcheuse "imagination", Edith est tiraillée entre deux prétendants: son ami d’enfance et le docteur Alan McMichael.

Critiques

L'histoire est finalement assez classique et rappelle bigrement tous ces films où un personnage entre dans un piège visible à 100 km et dont on se demande comment il va s'en sortir. L'histoire rappelle aussi beaucoup "Barbe bleue" de Perrault.  Cette histoire de fantômes et de psychopathes ne réserve pas vraiment de surprise et c'est plutôt la réalisation soignée de Guillermo del Toro que l'on regarde.

La seule chose qui aurait pu surprendre et être exploitée, c'est l'aspect sexuel. Il est très suggéré, mais totalement gommé à l'image dans une forme de pudibonderie typique des Anglo-saxons. Bref, quand notre héroïne sort du bain, c'est gros plan sur une main et un pied, quand elle fait l'amour c'est habillé et une relation incestueuse se résume à deux chuchotements et un baiser dans le cou. Le film transpire de sexe et de sang et devra de toute façon être réservé à un public mature et malheureusement toute la partie sexe est censurée à un point où ça en est risible.

La réalisation est bonne sous forme d'hommage appuyé aux films d'horreur des années 50. La mise en image est toute gothique et magnifique. La musique accompagne efficacement le film et chaque plan est un régal à regarder. Mais les quelques scènes d'horreur sont de purs prétextes à justifier le genre. Elles ne servent finalement pas à grand-chose et arrivent comme un cheveu sur la soupe.

Verdict

Un film bien réalisé, mais mal ficelé et beaucoup trop pudique pour surprendre le spectateur.

Testé sur un disque spécifique pour la presse.
Image assez décevante vis-à-vis des autres sorties DVD actuelles.
Les couleurs sont saturées, mais l'encodage laisse à désirer. Des traces de compression, des aplats et une définition moyenne sur pas mal de plans.

Très bonne spatialisation en Dolby Digital et un usage redoutable des caissons de grave pour accentuer les scènes oppressantes.

Bandes-annonces avant le menu fixe.
Unique bonus: 5 scènes coupées sous-titrées sans intérêt.