SEAL : Live in Paris

Seal

Seal, de son vrai nom Sealhenry Samuel, naît le 19 février 1963 à Londres en Angleterre. Né de parents nigériens et brésiliens, il poursuit des études en architecture et fait plusieurs petits boulots dans la capitale britannique. Il se décide finalement à chanter dans les clubs et les bars puis rejoint le groupe funk Push. Il fait une tournée au Japon au milieu des années 80.

De retour en Angleterre, il rencontre Adamski, producteur de house et de techno, avec qui il enregistre le titre Killer qui devient un hit en 1990. L'année suivante, Seal signe en solo son premier album « SEAL ». Le single Crazy est un immense succès et l'album se vend à plus de trois millions d'exemplaires dans le monde.

En 1994, son deuxième album « SEAL » (2) sort précédé du single « Prayer for the dying ». Ce disque décolle vraiment avec le titre « Kiss from a rose » présent sur la musique du film « Batman forever ». Rien qu'aux Etats-Unis, Seal se vend à plus de quatre millions d'exemplaires. Suit le troisième album de l'artiste intitulé « Human being » en 1998.

Cet album aura beaucoup moins de succès que les précédents, même si les titres « Human Beings » et « Colour » passent sur les grandes radios. Dans cet album, Seal a davantage orienté sa musique vers des sonorités douces et des rythmes plus calmes. La sortie de son dernier album « IV » en 2003 va relancer la carrière de l’artiste. La chanson « Love’s Devine », single disque d’or en France, est arrivée en tête des charts dans toute l’Europe et aux Etats-Unis. En 2004, alors qu’il effectuait une tournée mondiale pour son nouvel album, une édition spéciale en DVD-Audio de l’album « IV » (critique sur DVDCritiques.com) a été brièvement proposée à la vente mais est déjà presque introuvable !

Live In Paris

L’éditeur Warne Music Vision nous propose l’un des plus beaux concerts de la dernière tournée de Seal, celui joué dans la mythique salle de l’Olympia le 6 juillet 2004. Alors que la nuit est pluvieuse (on nous montre de temps à autre des vues de Paris sous la pluie), Seal donne le meilleur de lui-même dans une salle conquise en proposant une sélection de ses plus belles chansons :

1. Crazy
2. Get it together
3. Killer
4. Just like you said
5. Dreaming in Metaphors
6. Prayer for the Dying
7. Don’t make me wait
8. Whirlpool
9. Love’s Devine
10. My Vision
11. Waiting for you
12. Kiss from a rose
13. Heavenly…(Good Feeling)
14. Don’t Cry
15. Bring it on
16. Future love Paradise
17. Hey Joe
18. Deep Water

Critique subjective

Comme il nous l’avait déjà prouvé dans le DVD de son concert à Dublin, enregistré en 1991 (Critique sur DVDcritiques.com), Seal est une véritable bête de scène, capable de créer une émotion palpable avec sa voix chaude et envoutante. Les rythmes funk et groove, interprétés par une très belle palette de musiciens deviennent littéralement hypnotiques et nous emportent loin de notre salon dans cet univers harmonieux et coloré qu’affectionne l’artiste. Seal nous enchante en reprenant ses plus grands titres dans des styles variétés et en interprétant un certain nombre de chansons à la guitare sèche (‘Whirlpool’, ‘Don’t Cry’, ‘Future Love Paradis’) dans des versions unplugged qui démontre, s’il en était besoin, les talents de musiciens de l’artiste. On apprécie également l’effort de modifier l’arrangement de certaines chansons, comme ‘Hey Joe’ ou ‘Love’s Devine’ où il termine avec deux couplet ‘a capella’ qui vous donnent des frissons dans le dos. Entre deux chansons, nous avons également droit à quelques commentaires de Seal sur ses musiciens, ses goûts musicaux… Ces interventions viennent d’une interview enregistrée dans un taxi parisien !

En écoutant ce concert, on se demande vraiment comment on peut écouter les ‘daubes’ dont les publicitaires nous saturent avec leurs spots télévisés ! Il existe heureusement encore de ‘vrais’ artistes de talents et Seal étale ici tout le sien dans un DVD totalement indispensable pour tous les fans du chanteur. Un concert à écouter en boucle et dont vous ne vous lasserez pas de si tôt tellement l’écoute nous emporte dans un lieu proche du Paradis !

La mise en scène de l’Olympia est sobre et Seal joue surtout sur la coloration de la scène avec différents projecteurs pour créer une ambiance assez intimiste. La relative obscurité de la scène crée des clairs-obscures qui mettent en valeur le chanteur. L’image est très bien définie et les couleurs précises, même si elles sont parfois un peu trop saturées, mais ça vient des projecteurs et pas de l’encodage du DVD. La compression est satisfaisante et n’est pas trop mise en défaut par les fumées et les gros plans sur les cordes des instruments. Du beau travail d’encodage, d’autant que l’essentiel de l’espace sur le DVD est réservé au son.

Dans un concert, l’essentiel c’est le son. L’éditeur l’a bien compris et nous propose de quoi satisfaire tous les goûts et toutes les installations :

L-PCM stéréo (2200 kbs !)

Absolument parfaite ! Il n’y aurait pas plus à ajouter sur cette piste dont la dynamique est à même de satisfaire les auditeurs les plus exigeants. Toutes les nuances de la voix de Seal ressortent parfaitement et chaque instrument se détache des autres avec une grande précision. Les basses sont puissantes et les hautes fréquences enchantent nos oreilles sans aucune distorsion disgracieuse. Du grand art !

Dolby Digital 5.1 (450 kbs)

Aïe ! La compression mise en œuvre pour respecter ce format, standard sur tous les lecteurs de DVD, fait mal sur ce type de musique. Le son paraît souvent brouillon. Les basses sont trop fortes par rapport à des hautes fréquences anémiques, imprécises et agressives. Dans l’absolu, cette piste reste tout de même écoutable, mais c’est surtout la comparaison avec les deux autres qui lui fait le plus mal. Sur certaines chansons, une écoute attentive notera même des vibrations parasites dans les hautes fréquences dues à une sorte de résonnance, sans doute provoquée lors de la décompression. Une piste à oublier rapidement.

DTS 5.1 (plein débit : 1500 kbs)

Ici c’est beaucoup mieux. On retrouve pratiquement toute la précisions de la piste L-PCM, avec un "plus" intéressant : l’impression de se trouver DANS la salle de l’Olympia, au milieu du public. Avec cette piste on assiste vraiment au concert, la musique se retrouvant essentiellement sur les voix avant. On apprécie surtout cette répartition lorsque Seal fait participer le public, comme sur ‘Bring it on’. En comparaison, la piste L-PCM donne plutôt l’impression d’assister à un concert de Seal donné dans une petite salle, quelque chose de plus intimiste. La présence de ces deux pistes permet donc de changer l’ambiance : deux concerts pour le prix d’un en somme !

Mis à part un chapitrage par chansons, ce DVD, édité par Warner Music Vision, ne propose aucun autre supplément. On notera tout de même avec plaisir que pour une fois le DVD démarre directement sur le menu et que l’éditeur nous épargne les très pénibles écrans d’avertissements contre le piratage. Un éditeur aurait-il enfin compris que ce genre d’avertissements exaspère les gens (majoritaires) qui achètent honnêtement leurs DVD ?!