Nous étions soldats

Randall Wallace n'en est pas à son coup d'essai, après avoir scénarisé Braveheart, écrit et réalisé le Masque de fer, il reviens avec ce nouvel opus, tiré de l’histoire vraie du Lieutenant-colonel Harold G. Moore et du reporter de guerre Joseph L. Galloway, en prenant comme tête d'affiche celui qui avait fait le succès de son premier film: Mel Gibson.

Hélas si Braveheart possède des qualités indéniables, il en va un peu autrement avec Nous étions soldats qui reste en regard d'autres productions brillantes comme le soldat Ryan, La ligne rouge ou bien encore La chute du faucon noir plutôt terne et très en retrait.

Après une première demi-heure non dénuée de longueur, ou la plupart des combattants Américains sont présentés dans leur base entourés de leur famille, en mettant très en avant un modèle dieu, famille, patrie plutôt rébarbatif, nous entrons dans le vif du sujet et c'est justement la que la machine se grippe, multipliant les ralentis à outrance, les plans clichés maladroits surchargés d'effets et une musique qui enfonce le clou, sans parler du jeu de Mel Gibson qui rappelle étrangement son rôle tenu dans The Patriot (on à parfois l'impression qu'en sortant du tournage de The Patriot,  il à enfilé une tenue de soldat et à directement décollé vers le Vietnam). L'ensemble n'est pas sans rappeler certaines productions Bruckheimer.

Cependant la ou le film fait mouche, et se sauve du syndrome Perl Harbour, c'est en apportant aussi une vision Vietnamienne qui n'est pas manichéenne, l'ennemi n'est pas montré comme le sale type à abattre. Les deux camps sont mis en avant. Leurs tactiques et leurs émotions sont similaires et montrent la tristesse de perdre leurs soldats lors de la bataille. De même le film ne s'attache pas tellement  à la portée historique de cette bataille mais montre, en s'attachant en permanence au terrain (sauf les quelques fois ou on voit les femmes des soldats depuis leur base), la réponse réflexe immédiate apportée dans le feu de l'action par chacun deux qui est de dire, sans se braquer sur une cause idéologique, je suis la pour sauver mes potes, mon équipe!  C'est le point visé par  Randall Wallace qui en reprenant le livre d'Harold G. Moore vise avant tout à raconter une histoire de soldats, liés par les circonstances, cherchent à s'en sortir ensemble.

 Dans l'ensemble il est difficile d'adhérer au film tellement il est plombé par la réalisation et certains acteurs, d'ailleurs le succès dans les salles US à été boudé en france.

L'image est sublime! Bien définie, précise, sans défauts de compression, les couleurs sont saturées et chatoyantes à souhait!

Un sans faute.

Une véritable gueurre va entrer dans votre salon, les différentes pistes audio sont des plus soignées, 3 pistes au total, une Dolby Digital 5.1 en VO, une DTS 5.1 et Dolby Digital 5.1 en VF (on est pas passé loin de la 6.1)

Toutes les pistes rivalisent d'agressivité et de détails, les dialogues sont toujours clairs et compréhensibles mêmes quand les explosions font rages aux chaque coins de la pièce.

Un modèle du genre.

On trouve une interactivité assez classique, sur deux DVD avec tout d'abord sur le premier Dvd:

Le commentaire audio du réalisateur : Randall Wallace enthousiaste revient énormément sur l'aspect historique de son film et les évènements qui ont marqués cette bataille, parle des acteurs et délivre quelques anecdotes sur le film.

Sur le second DVD : 

- Making of : Assez classique mélangeant interview de Harold G. Moore et des acteurs puis s'attachant aux effets spéciaux (explosions, hélicoptères) et enfin au montage puis au son.

- 10 scènes coupées : Avec commentaires du réalisateur optionnels. Des scènes n'apportant pas grand chose au film mais que le réalisateur semble avoir coupé à contrecoeur.

- Promotion du film : Cette partie regroupe les Bande annonce, 6 spots TV

- Filmographies de Mel Gibson, Madeleine Stowe, Gug Kinnear et Randall Wallace. 

- Contexte du film : Du texte défilant nous présentant la période de la bataille et les grands évènements historiques qui l'accompagnent

- Comparaison d'une scène du film avec le story-board : présentée de façon originale, cette séquence retraçant la première scène, permet de voir le story-board se dérouler en même temps que le film