Faut pas rêver - Tibet : Les chemins de Lhassa

Faut Pas Rêver

Cette émission a été créée en 1990 par Georges Pernoud, déjà auteur de la série d’émissions "Thalassa" sur France 3.  Présentée par Laurent Bignolas, ancien présentateur du journal télévisé de France 3, ‘Faut Pas Rêver’ propose de nous faire découvrir de nouveaux horizons à travers des rencontres insolites et des visites en dehors des grands parcours balisés par les agences de voyage. Ces voyages sont souvent l’occasion de revenir sur l’histoire des grandes découvertes de pays ou de lieux mythiques : Pérou, Australie, sources du Nil, route de la soie…

Tibet : Les chemins de Lhassa (diffusé en Juillet 2005)

De Katmandou à Lhassa, nous parcourons les 900 km de la route de l'amitié avec Laurent Bignolas. Au long de ce voyage, plusieurs reportages permettront de mieux comprendre les difficiles conditions de vie des populations locales.

Les porteurs de misère
(Philippe Lespinasse et Jean-Christophe Chéneau)
Le mont Everest attire de nombreux touristes alpinistes qui n’ont aucune idée de la façon dont les villages qu’ils trouvent sur leur route sont alimentés en nourriture, essence et matériel d’escalade. En l’absence de toute route carrossable, ce sont des hommes qui font les ‘camions’ jusqu’au Namche Bazaarn la dernière halte avant le plus haut sommet du monde. Récit d’un travail harassant pour des hommes, des femmes et de enfants au courage remarquable.

Entre deux reportages, Laurent Bignolas nous fait visiter la ville de Katmandou, rendue célèbre dans les années 60 avec les hippies mais surtout réputée pour ses innombrables temples.

Les fondeurs de Patan
(Philippe Lespinasse et Vincent Pacifico)
L’une des richesses du népal vient de son statuaire. Faut Pas Rêver nous emmène dans le quartier de Katmandou spécialisé dans les fonderies. L’histoire des Newars, fondeurs depuis le VIIe siècle a marqué ce pays. Nous suivons la famille Awalé qui part de figurines en cires modelées à la main…

Avant de partir pour Lhassa, Laurent Bignolas interroge un réfugié Tibétain, contraint de fuir son pays par la répression chinoise. Avec de nombreuses images d’archives il résume la triste histoire de cette terre bouddhiste envahie par l'armée fanatisée de Mao.

Les Routiers célestes
(Herlé Jouon et Jean Christophe Chéneau)
La route entre Katmandou et Lhassa est la route la plus haute du monde. Les Chinois l'appellent la route de l'amitié mais c’est surtout une route très dangereuse. La circulation n’y est pas vraiment facilitée par tracasseries administratives des militaires chinois qui interdisent le passage des camions. Il faut donc tout décharger et transvaser à la frontière avant de monter vers le col qui se trouve à 5000 m d’altitude.

Arrivé au Tibet, Laurent Bignolas nous fait visiter Drepung l’ancienne demeure du Dalaï Lama en dehors de Lhassa qui reste l’un des rares temples qui n’ait pas été détruit par l’envahisseur chinois.

Les pèlerins du Kailash
(Herlé Jouon et Jean-Christophe Chéneau)
Le Mont Kailash est considéré comme une montagne sacrée par les Bouddhistes mais aussi les hindouistes. Chaque année, à la pleine lune de juin, des centaines de pèlerins tentent de faire la « Khora ». Celle-ci consiste à faire treize fois le tour d’une montagne qui culmine à 6 700 m.

Entre deux documentaires, Laurent Bignolas poursuit la visite du temple du Drepung.

L'imprimerie de Dergué
(Corinne Glowacki et Philippe Bigot)
A Dergué, une imprimerie copie sans relâche la parole de Bouddha. Travaillant selon les mêmes méthodes qu’à sa création, les artisans taillent le bois à la lumière du jour car l’électricité est bannie dans un lieu où l’on craint terriblement les incendies. Les planches en bois de santal servent ensuite de support d’imprimerie pour le papier qui est également fabriqué sur place.

Avant de partir pour Lhassa, Laurent Bignolas discute avec un moine Bouddhiste qui explique comment il vit sa foi sous l’oppression chinoise.

Les Cavaliers du Kham
(Corinne Glowacki et Philippe Bigot)
Chaque été, les nomades Khampas, de redoutables cavaliers des hauts plateaux du Tibet, se retrouvent à Litang, à 4700 m d’altitude, pour un festival où ils effectuent de nombreuses courses et acrobaties à cheval. Considérés comme de terribles guerriers, ils essaient surtout aujourd’hui de perpétuer leurs traditions.

Lhassa, capitale
(Stéphan Poulle et Jean-Christophe Chéneau)
Ce reportage nous entraîne dans les rues de Lhassa. Entre la ville historique et la ville chinoise, nous découvrons comment les autorités chinoises ont transformé la ville et créée une classe moyenne qui dope l’économie locale. Mais une partie de la population, malgré l’oppression, continue à vénérer le Dalaï Lama et à résister au joug de l’envahisseur.

Laurent Bignolas termine la visite de Lhassa par un aperçu du Jokhang, le temple sacré du Bouddhisme au centre de la ville. Là, des centaines de pèlerins viennent baiser les pieds du Buddha d’or.

Les nuits de Lhassa
(Stéphan Poulle et Jean Christophe Chéneau)
Enfin, Faut pas rêver nous montre le Lhassa moderne dont les nuits sont maintenant façonnées par les chinois fortement inspirés par la musique occidentale. Mais on y trouve aussi les « Nangma », des spectacles traditionnels tibétains qui refont surface depuis 1998.

Critique subjective

Dynamique et captivante, cette émission parvient effectivement à nous faire rêver (malgré son titre). Entre les paysages sauvages, ce qui fascine le plus est la volonté de ces hommes qui vivent souvent dans une grande misère, dans un milieu totalement hostile, mais qui ont gardé une grande foi et une hospitalité exemplaire. Si Laurent Bignolas nous emmène parfois voir des lieux emblématiques pour le tourisme en cette région, il parvient à éviter presque totalement l’aspect « publicité de voyage ». L’émission est remarquable et se laisse dévorer de bout en bout en apportant suffisamment de variété pour intéresser toute la famille.

L’image est présentée en 4/3 et est en tout point superbe. Les couleurs sont éclatantes et mettent bien en valeur les superbes contrastes de couleurs entre les vêtements si colorés des habitants et les montagnes arides. La définition est très bonne sur la majorité du documentaire. La compression est assez bonne, même si on la remarque parfois dans les arrières plans un peu touffus. On regrette quand même que cette émission ne passe toujours pas en 16/9ème !

Une seule piste sonore est proposée, en Dolby Digital 2.0 française. La dynamique d’ensemble est bonne et l’ensemble du documentaire bénéficie d’une bonne spatialisation sur la musique d’ambiance, par ailleurs très agréable. Les voix sont toujours parfaitement intelligibles. On regrettera seulement de ne pas avoir une diffusion en 5.1 comme le fait déjà l’émission « Ushuaia » de la chaîne concurrente.

Pour cette édition DVD, l’éditeur France Télévision ne nous propose rien de plus que le chapitrage du documentaire et une très courte présentation des autres DVD de la série.