Kuzco 2 : King Kronk

L’histoire

Depuis qu’Yzma a été répudiée, Kronk, son fidèle vassal, a repris une vie tranquille et heureuse, devenant le chef cuisinier (et parfois même le garçon de course) du Mudka, le restaurant le plus huppé et le plus branché du village. Tout le monde l’apprécie énormément, même les anciens qui, du fond de leur maison de retraite, reçoivent régulièrement sa visite et ses bons petits plats.
Or un  jour, Kronk reçoit une lettre de son père l’informant de sa toute prochaine visite. Celle-ci déclenche chez lui une peur panique. En effet, dans la philosophie paternelle, une vie réussie repose sir trois piliers : une femme, des enfants et une belle maison sur la colline. Or jusqu’à présent, il n’a rempli aucune de ces conditions.
Afin de masquer son échec, Kronk va mettre en place une série d’artifices plus ou moins alambiqués. Mais ses tentatives désespérées pour donner le change vont peu à peu se retourner contre lui…

A propos du film

Le personnage de Kronk, qui obtient ici le premier rôle, était déjà apparu dans « Kuzko, l’empereur mégalo » et le titre de ce dessin animé, « King Kronk », utilise à fond la popularité annoncée du prochain film de Peter Jackson qui sort sur les grands écrans au même moment. Pour en faire le personnage central de ce nouveau film, le scénariste Tom Rogers a insisté sur les bons côtés de Kronk et sur le fait que c’est surtout sa naïveté qui en avait fait le sbire du méchant dans le premier ‘Kusko’.
Cette suite fait une très large part aux chansons, avec entre autre « J’ai vraiment la pèche » écrite par Jeanine Tesori (qui avait déjà écrit la chanson de Mulan 2). Cette chanson est interprétée, dans la version originale, par la chanteuse Eartha Kit qui lui donne un style cabaret. On remarquera aussi une reprise très dynamique de « Let’s Groove Tonight » des Earth Wind and Fire qui donne lieu à une débauche de clins d’œil aux scènes du cinéma avec Pulp Fiction, Tarzan, La belle et le clochard, Titanic…

Mais un bon Disney n’est rien sans une morale saine à destination du jeune public. Les réalisateurs Elliott M. Bour et Saul Andrew Blinkoff reconnaissent à ce propos : « Nous avons visionné le film de Frank Capra ‘La Vie est Belle’, et nous nous en sommes inspirés ». Ils poursuivent : « Nous voulions nous aussi montrer combien une personne peut affecter la vie de ceux qui l’entourent et comment celle-ci peut ne pas en avoir conscience. Kronk ne se rend pas compte de ce qu’il représente pour ses amis, parce qu’il est trop modeste et trop humble. Ce n’est qu’à la fin du film qu’il constate combien il est apprécié et comment il a su ‘enrichir’ la vie de son entourage… »

On notera au passage que ces deux réalisateurs sont des vieux routards de chez Disney qui ont déjà travaillé sur « La Belle et la Bête », « Aladdin », « le Roi Lion », « Pocahontas », « le Bossu de Notre-Dame », « Mulan » et « Tarzan » avant de devenir réalisateurs sur « Les aventures de Petit Gourou ».

Critique subjective

« Kuzco 2 : King Kronk » est un dessin animé plaisant qui ravira les jeunes enfants. Ceux-ci y retrouveront leur personnage préféré de l’écureuil et de nombreux gags assez classiques qui jouent sur les anachronismes et les effets de surprise. Les réalisateurs puisent abondamment dans les autres films de Disney pour des dizaines de clins d’œil amusants, comme cette scène où Kronk et son amie Miss Bridwell se rejouent la scène du restaurant italien de « La Belle et le Clochard ». Pour que les parents y trouvent leur compte, Elliott M. Bour et Saul Andrew Blinkoff n’ont pas oublié de faire quelques références à des films ‘pour les grands’ avec un vieillard qui se prend pour Gollum ou une danse qui fait référence à « Pulp Fiction ».
On regrette toutefois le manque d’unité du scénario qui n’est que le prétexte pour nous servir deux histoires où le lien entre elles ne semble tenir qu’à un fil. Ainsi le film ne semble être qu’un prétexte pour nous offrir une suite de gags où il manque un souffle épique, une véritable aventure, une progression scénaristique. Confrontés à la politique maison de faire des suites à tous leurs grands dessins animés, sans inventer véritablement de nouveaux personnages, les réalisateurs n’ont pas pu faire de miracles. Ce « Kuzco 2 » ne sera donc qu’un ‘dessin animé de plus’, sans âme véritable et qui n’est sauvé que par sa réalisation technique impeccable et le fait qu’elle fera passer un bon moment en famille, mais sans laisser un souvenir impérissable.

On retrouve toujours le même soin dans les productions estampillées Disney : des dessins simples mais toujours parfaitement élaborés, des animations fluides et souvent inspirées et des décors colorés plein de petits détails. La définition est parfaite, les couleurs éclatantes, on sent que l’éditeur avait de la place sur la galette (le film dure à peine une heure) et qu’il en profité pour soigner la compression. Un film qui passera parfaitement sur les grands écrans où il ne pourra que flatter la rétine.

Le DVD nous offre plusieurs pistes sonores au format 5.1, dont une piste française et la piste originale anglaise. Un soin particulier a été pris pour l’adaptation française avec Emmanuel Curtil qui fait la voix de Kronk. Le comédien a déjà une bonne expérience de Disney puisqu’il faisait la voix de Simba dans ‘Le Roi Lion’ et qu’il est aussi la voix officielle française de Jim Carrey. Au niveau du son lui-même, on apprécie la bonne spatialisation mais les voix surround ne sont pas très utilisées. L’ensemble est tout de même très plaisant.

Pour ce DVD, l’éditeur Buena Vista propose deux modes de visionnages : un mode classique qui donne accès au menu habituel d’un DVD et un mode pour les petits qui s’apparente au visionnage d’une cassette vidéo. Dans ce dernier mode, tous les programmes défilent sans besoin d’intervention sur la télécommande : bandes annonces, films, jeux…
On peut passer facilement d’un mode à l’autre par la touche menu de la télécommande. Au chapitre des suppléments, on trouve les contenus suivants :

Jeux :

Le cerveau de Kronk
Un jeu assez délirant où il faut aider Kronk à résoudre ses problèmes d’emploi du temps en choisissant des options à l’écran que l’on voit à travers les yeux du personnage.

Le mystère de la pyramide
Dans ce jeu il faudra répondre à de nombreuses questions sur le film pour parvenir à gagner la maison sur la colline.

Les coulisses de la production : comment mettre un film en boite (7 minutes 50)
L’équipe du film renouvelle un peu le concept du making of en présentant les ‘recettes’ pour faire un film. Monté comme une recette de cuisine dans une émission culinaire, ce documentaire permettra aux enfants de comprendre clairement (s’ils savent lire quand même puisque c’est en VO avec sous-titres français) le rôle du réalisateur, du producteur, des acteurs, des animateurs… L’ensemble est très plaisant et assez pédagogique. Une vraie réussite.

Bandes annonces : On retrouve ici les bandes annonces de « La belle et la bête », « Cendrillon », « Le retour de la coccinelle », « Lilo et Stitch 2 » et « Chicken Little ».