Martin

Genre
Pays
Amerique, Italie (1977)
Date de sortie
mercredi 22 février 2006
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
Richard P. Rubinstein
Scénaristes
George A. Romero
Compositeur
Donald Rubinstein, Claudio Simonetti
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Jean-Baptiste Moreau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1


Synopsis

 

Dans le train de nuit 6006 à destination de Pittsburgh, un jeune homme de 17 ans attend patiemment que les autres passagers s'endorment. Il s'approche des compartiments couchettes et crochète la serrure d'une des portes avec l'adresse d'un professionnel. Une fois à l'intérieur, il se terre dans l'ombre, une seringue à la main, attendant sa proie - une jeune femme repérée au préalable. A peine sortie de la salle de bain, il se jette sur elle et lui injecte une substance destinée à l'endormir et la violer. Juste avant de jouir, il lui taillade le poignet avec une lame de rasoir pour se nourrir de son sang. Ce jeune homme, c'est Martin, et il pense être un vampire...

 

George A. Romero, un réalisateur à part

 

Romero a toujours vu le cinéma fantastique comme un genre à part ; Tout au long de ses films, il s’amuse à bousculer les codes et à se les approprier.

Tout commence en fait avec la nuit des morts vivants (1968), sorte de néo-film d’horreur mettant en scène des zombies, à l’origine créatures issues de la mythologie vaudou,  dans une Amérique plongée en pleine guerre du Vietnam, le tout filmé en noir et blanc. Un réalisateur culte est né et une autre approche du cinéma d’horreur explose. En effet, on peut dire qu’il y’a un avant et un après Romero. C’est cet homme qui a posé les bases du cinéma gore et qui tente d’imposer un cinéma subversif. Car pour Romero, le cinéma fantastique est surtout un moyen de montrer les dérives de la nature humaine et les horreurs qu’elle peut commettre. Mais réduire Romero à un simple cinéaste engagé est un peu simpliste, car les amateurs de gore et de frissons en ont largement pour leur compte. Ainsi, il a su allier les deux intelligemment et Martin en est le parfait exemple. Sortie un an avant Zombie (1978), le film n’en ai pas moins intéressant, d’autant plus, qu’une fois n’est pas coutume, le film traite d’un vampire en quête de sang aux Etats-Unis…

 

Critique Subjective

 

Comme dans tous ses films, Romero plonge d’emblée le spectateur dans l’action. Ainsi, dès le début, on sait que Martin a soif de sang et qu’il doit tuer pour cela. Minutieusement, il s’introduit dans la chambre d’une femme, repérée auparavant, et lui injecte une substance soporifique. Il est amusant de voir comment le cinéaste a réussi à transposer le mythe du vampire et tous ses codes dans un contexte moderne. Ici, le vampire n’a pas les canines surdéveloppées et ne craint pas l’ail et le soleil. Martin tue parce qu’il a soif et parce qu’il est frustré sexuellement… Aussi, les femmes petit à petit succombent à ses charmes, tout comme un vrai vampire, mais seulement parce qu’il les a drogué.

Cette juxtaposition entre le mythe et la réalité est d’autant plus marquée, que Romero fait appel à des scènes en noir et blanc, venant s’introduire dans le récit pour expliquer le passé du jeune homme.

Ce film est vraiment intéressant pour l’incertitude qui reste après son visionnage ; Martin est-il vraiment un vampire ou est-il victime de psychose ? Sans vraiment nous le dire, Romero nous laisse quelques pistes et sème le doute. Comme bon nombre d’adolescents, Martin est frustré. Tue-t-il par plaisir ou par nécessité ?

Ce que Romero dénonce dans ce film, c’est une Amérique puritaine, rongée par ses croyances où l’intégrisme religieux est déjà bel et bien présent. Et le thème du vampirisme, mythe datant du Moyen-Âge, est une façon de dire que l’être humain n’a pas vraiment changé.

 

Conclusion

 Au final, Martin est un chef d’œuvre de l’horreur. Ce film dénonce et effraie… la musique est magnifique et la mise en scène, magistrale. A voir et à revoir, ce film s’adresse évidemment aux fans du réalisateur et aux cinéphiles avertis. 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Comme toujours chez Wild Side, la copie subit un traitement de fond. Ainsi, l’image est retravaillé afin d’obtenir un résultat quasi-parfait. Pour preuve, on ne s’aperçoit pas que ce film a presque 30 ans. Certains cinéphiles préféreront la version d’origine mais le film ne perd pas son charme et la magie opère tout de même. On observe cependant quelques petits défauts comme une colorimétrie qui a tendance à tirer trop sur le vert surtout dans les scènes sombres, ou une lumière bien trop présente, enlevant le côté glauque des passages nocturnes. Globalement le transfert et la définition sont de très bonne qualité.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
5.1
L'édition proposée par Wild Side comporte une piste anglaise 5.1 et une française en mono. La 5.1 est presque parfaite tant au niveau sonore qu'au niveau spatialisation. On aurait aimé peut-être un peu plus de basses pour les scènes dites de frissons. Quant à la piste française, elle a son charme. Elle met même plus en avant la musique et restitue parfaitement ce son d'antan. Pour les amateurs nostalgiques...

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
50 min
Boitier
Amaray


Commentaire audio de George A. Romero, R. Rubinstein (producteur), Tom Savini (responsable maquillage), M. Gornick et D. Rubinstein : Ce commentaire n’a d’intérêt que pour les cinéphiles qui apprendront que Romero ne s’est jamais autant amusé sur un tournage. Bref, ce sont de vieux souvenirs racontés par une bande de briscards, qui se sont certes amusés mais qui ne nous apprennent rien sur le film en lui-même.

 

Entretien avec George A. Romero (13min) : Romero revient sur la genèse du film (au départ, Martin devait être une comédie), sur le personnage qu’il a créé et sur l’amour qu’il porte sur son film.

 

Entretien avec Olivier Père (13min) : Critique de cinéma et délégué général à la quinzaine des réalisateurs, Olivier père revient sur la riche filmographie du réalisateur. Bonus intéressant pour ceux qui ne connaissent pas bien le cinéaste.

 

George A. Romero vu par Jean-Baptiste Thoret (Panic), Alain Schlokoff (l’Ecran Fantastique) et Thierry Frémaux (délégué artistique du festival de cannes) (39min) : Interview de trois cinéphiles qui décortiquent l’œuvre de Romero, montrant que le réalisateur est l’un des précurseurs du genre.

 

Making-of : « le tournage de MARTIN : souvenirs » (19min) : On apprend tout un tas d’anecdotes ; Notamment le fait que Tom Savini a postulé pour le rôle principal mais qu’il s’est rabattu sur le poste de maquilleur (avec la carrière qu’on lui connaît maintenant) ou que George Romero a rencontré sa femme sur le tournage (Christina Romero). Très intéressant si on cherche les petits détails sur ce cinéaste.

 

Bande-annonce (originale), trailer et spot TV – Filmographie du réalisateur

 Conclusion : Un dvd riche en bonus qui complète un dvd indispensable pour les fans du réalisateur ou pour tout simplement, les cinéphiles et les amateurs de frissons.  
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
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