Face au soleil levant

Titre Original
Behind the Rising Sun
Genre
Pays
USA (1943)
Date de sortie
mercredi 1 mars 2006
Durée
88 Min
Réalisateur
Producteurs
Howard Hughes
Scénaristes
Emmet Lavery, James R. Young
Compositeur
Roy Webb
Format
Dvd 5
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Geoffrey Morlet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
88 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Dans les années trente, un jeune Japonais, éduqué aux Etats-Unis, revient dans son pays natal. Le Japon est alors en pleine guerre contre la Chine. Il tombe sous la coupe des milieux militaristes et devient pilote. Le jeune homme va peu à peu succomber aux tentations nationalistes, et son fanatisme va provoquer le malheur des siens.
La critique

Face à ce film, deux options pour le spectateur. Soit, le rejet total et définitif du film de propagande, faire l’impasse sur ce film et aller s’intéresser à quelque chose de « plus intéressant ». Soit, s’attarder un peu plus sur ce curieux film anti-japonais pour découvrir qu‘il s’avère être en fait « intéressant à sa manière » au-delà de la propagande. La seule certitude reste que Face au soleil au levant n’est pas un bon film, qu’il est même plutôt mauvais et largement dispensable sur le plan de la réalisation et du scénario. En revanche, il permet de se faire une idée de la perception qu’avaient à l’époque les studios hollywoodiens, et plus largement le peuple américain, du Japon et de son peuple, son histoire et sa culture. Cette vision, construite sur l’ignorance et la peur, part forcément biaisée dès le départ. Ainsi, la note d’intentions « Ceci est une histoire vraie du Japon » est là pour donner le ton douteux de la suite.

Comme bien souvent dans ce genre de film, la réalisation échoue à un réalisateur de sensibilité ou de nationalité européenne. Comme ce fut le cas pour les allemands Fritz Lang et Douglas Sirk, avec respectivement Hangmen also die (1943) et Hitler’s Madman (1943), ou encore le hongrois Michael Curtiz avec Mission to Moscow (1943). Des films par ailleurs plus fréquentables et réussis que Face au soleil levant (1943). Edward Dmytryk, lui, est ukrainien d’origine, donc a priori rien ne le prédisposait à réaliser un film sur le Japon. La difficulté était donc de se réapproprier un univers qu’il ne connaissait pas. Les acteurs censés incarner les personnages japonais sont américains pour la plupart, grimés et maquillés pour ajouter du crédit à leur interprétation (avec le scotch à même les tempes pour la touche d’exotisme !). A la production, le très patriotique Howard Hughes, à qui l’on doit probablement ces quelques stock-shots d’avions glissés subrepticement dans le montage… Bilan des courses, on n’y croit pas un seul instant, même si le but n’était pas là.

Comme film de propagande, le film de Dmytryck ne sera jamais aussi détestable que ceux produits sous le Reich ou l’ère communiste, c’est important de le signaler. On en est loin, et heureusement pour l’image de la RKO. En revanche, contestable, Face au soleil levant l’est à coup sûr. Le scénario oppose deux générations de japonais, un père et son fils. Le premier est un homme fin et intelligent (ou vil et malin selon l’appréciation du film), c’est une sorte d’apprenti Goebbels théorisant sur la toute puissance japonaise et la nécessité pour le monde qu’elle le dirige. Son fils est plus progressiste, il revient des Etats-Unis avec la perspective de devenir un architecte de renom (il s’appelle Seki). La grande supercherie du scénario consiste à retourner ses personnages comme des crêpes, tout ça pour étayer un propos. C’est de cette façon que Seki va se redécouvrir ses racines japonaises alors qu’il est sur le front contre l’ennemi éternel chinois. Et que sont censés être les japonais à cette époque ? Des ultranationalistes à tendance kamikaze, ce que Seki va devenir au grand dame de son père, dont le discours s’est fait plus équivoque durant l’intervalle, il finira même par concéder que la suprématie japonaise est inéluctable autant que dangereuse pour le monde civilisé (!)…

Fort heureusement, Face au soleil levant reste fréquentable et contient son lot de scènes divertissantes. Le combat entre un japonais adepte du karaté avec un boxeur américain (joué par Robert Ryan quand même) a un côté ludique indéniable. A la découverte du colosse japonais, le camp américain s’exclamant pour commencer « Il y a des grands ici ! » ; la suite est du même niveau avec « Le Japon est surprenant ! ». On remarque ensuite que la technique du japonais en matière de karaté est assez orthodoxe, plus proche de la lutte improvisée que des arts martiaux. Ce genre de scènes peut prêter à sourire, pour peu qu’on soit détendu avec les questions de racisme. Il n’est toutefois pas interdit de les trouver lourdingues et abusives
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1
Les films de la collection RKO ne proposent pas ce qui fait de mieux sur les plans de la compression, définition et netteté. Pour ce film, le constat est sans appel. La copie est désastreuse, et contient des griffures et poussières. Ensuite, on note un flou prononcé, davantage encore que sur les autres classiques de la collection RKO. Par ailleurs, les sous-titres ne sont pas exempts de reproches non plus sur le plan de la traduction.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0
Techniquement, le DVD de Face au soleil levant est très faible. La piste mono proposée accuse un souffle persistant, et fatiguant à la longue. La manque de dynamisme et de clarté dans la restitution sonore ne permet pas d’entendre les dialogues dans les meilleures conditions. Loin de là même, puisqu’ils sont parfois difficiles à suivre.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Présentation du film par Serge Bromberg.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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