Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1
L’histoire
Après le braquage d’un fourgon blindé, le gangster américain Jimmy Cobb trouve refuge dans une ferme de la Beauce. Alors qu’il se croit à l’abri, ses ennuis ne font que commencer.
Critique subjective
Réalisateur important que l’on aimerait voir faire moins de télévision et plus de cinéma, Yves Boisset délaissait un temps ses films pamphlétaires (comme le grandiose Espion lève toi) pour signer une série B policière qui apparaît comme un titre à part dans sa filmographie : Canicule.
Canicule reprend le schéma désormais classique du fugitif dur à cuire se réfugiant chez des individus apparemment inoffensifs mais, en réalité, au moins aussi dangereux que lui. Boisset joue ici la carte du mélange des genres et des anachronismes, comme l’illustre ce bateau de béton posé au beau milieu d’un champ. Gangster américain classieux et vieillissant, Cobb trouve refuge dans une ferme exploitée par une famille de péquenauds bien franchouillards. Pouilleux et incultes, alcooliques et libidineux, ces paysans sont d’authentiques cas sociaux et l’on s’attend presque à visionner un survival à la française. Aujourd’hui, Canicule évoque surtout le très bon U-turn d’Oliver Stone, les deux métrages ayant nombre de points communs. Cultivant une atmosphère poisseuse et moite, Yves Boisset ne se refuse rien (voir le personnage de Victor Lanoux déguisé en épouvantail pour espionner des campeuses peu vêtues) et, sur la fin, verse dans une violence inattendue qui tranche avec le ton relativement léger du métrage.
Si, sur le plan formel, Canicule est loin d’être dépourvu d’intérêt (scope majestueux et impression de chaleur écrasante), son attrait majeur provient de sa distribution, à commencer par un Lee Marvin impérial dans le rôle de Jimmy Cobb. Une belle performance d’acteur, d’autant plus que l’on sait que le bougre devait avoir en moyenne trois grammes dans le sang sous ce soleil de plomb. Excellents, Victor Lanoux, Jean Carmet, Miou Miou et Bernadette Lafont composent une belle brochette de bouseux dégénérés. N’oublions pas non plus la réjouissante galerie de seconds rôles : David Bennent (acteur nain alors âgé de 27 ans et vu précédemment dans Le tambour de Volker Schlöndorff) dans le rôle d’un gamin salement sournois, Jean-Claude Dreyfus et Henri Guybet en gendarmes du GIGN ou encore Grace De Capitani en prostituée. Le dialogue étant signé Michel Audiard, Canicule dispense son quota de sentences aux petits oignons. Imaginez, par exemple, Jean Carmet déclamant « Des flics, il y en aura partout sur la Beauce. Un épi de blé, un gendarme. Cet hiver, c’est pas du son qu’il y aura dans le pain, c’est des poils de cul de gars de la Corrèze ».
Verdict
S’il manque indéniablement un petit quelque chose à Canicule, peut-être davantage de rythme, il n’en demeure pas moins une série B assez plaisante.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une qualité vidéo tout à fait satisfaisante pour un métrage datant de 1984. Le master est dépourvu de défauts majeurs, le rendu des couleurs adéquat et la compression invisible. Si l’ensemble n’est pas parfait, on peut tout de même (re)découvrir le film dans de bonnes, voire de très bonnes conditions visuelles.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Une piste sonore correcte mais pas optimale. Le mono restauré a beau être assez clair et relativement bien dosé, il manque de tonus et d’ampleur. A noter que seule la version originale (en français) est disponible avec quelques rares dialogues en anglais (bénéficiant de sous-titres), Lee Marvin s’exprimant la plupart du temps dans la langue de Molière.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
54 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
- Yves Boisset cinéaste (18 minutes) : Le réalisateur évoque le roman de Jean Vautrin (dont est tiré le film), le choix de Lee Marvin et sa collaboration avec l’acteur américain, les conditions de tournage et l’accueil du film, plutôt froid à l’époque.
- Making of (35 minutes) : Un making of de facture classique. On relèvera surtout les discussions entre Marvin et Carmet sur le plateau, chacun ne parlant pourtant pas la langue de l’autre, d’où des quiproquos mémorables.
- Bande annonce (1 minute).
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage