Familles à vendre

Résumé

Beaucoup de familles russes ont été séparées pendant la révolution ou la Deuxième Guerre mondiale.
Un petit escroc monte un coup pour faire croire à 4 Russes exilés qu'il a retrouvés leur famille.  Après un casting méticuleux, Edik crée une famille imaginaire pour chacun des quatre prétendants et organise leurs retrouvailles à Golotvine.

Critique

L'histoire est originale et laisse la place aussi bien à la comédie qu'à l'émotion.

La photographie est plutôt bonne avec un soin certain dans le choix des décors, la lumière et les cadrages. On pense immédiatement à l'imagerie Carrot/Jeunet lors de nombreuses scènes.

Malheureusement, le rythme de celle-ci est à l'image du jeu d'acteur avec de trop nombreux rebondissements. Les quiproquos s'enchaînent trop vite ne laissant pas le temps au spectateur de souffler. Le sentiment d'urgence permanente lasse rapidement. C'est toute l'énergie mise dans le jeu des acteurs qui rend le film indigeste. Les acteurs principaux sautent partout, une hystérie collective parcourt le film et certains gags tombent complètement à plat (la technique de drague de l'escroc ressemble bigrement à du viol) à nos yeux.

La réalisation intensifie encore un peu plus cette impression de psychose permanente avec des plans serrés et le regard toujours ramené vers le centre de l'écran de par l'action. Les bords de l'image sont estompés comme si on regardait le film par un tout petit trou. On se retrouve alors statique à regarder le déroulement du film.

Verdict

Un film qui partait d'une bonne idée, mais qui devient insupportable de par sa réalisation. Peut-être un problème culturel.

Une photographie très travaillée qui présente des couleurs intéressante. La définition et la compression rendent hommage à ce travail.

Malgré le 5.1 la scène sonore reste très centrale. Quelques bruitages (les pigeons par exemple) rappellent tout de même que nous sommes en multicanal.

Le commentaire du réalisateur est en ... français ! Quelques remarques permettent de comprendre les scènes (fête du cochon par exemple) mais le ton est globalement lent et assez monotone.

Les bandes-annonces pour deux films de l'éditeur

15 minutes de scènes coupées avec ou sans le commentaire du réalisateur