Faut pas rêver : Alaska

Faut Pas Rêver

Cette émission a été créée en 1990 par Georges Pernoud, déjà auteur de la série d’émission Thalassa sur France 3.  Présenté par Laurent Bignolas, ancien présentateur du journal télévisé de France 3, ‘Faut Pas Rêver’ propose de nous faire découvrir de nouveaux horizons à travers des rencontres insolites et des visites en dehors des grands parcours balisés par les agences de voyages. Ces voyages sont souvent l’occasion de revenir sur l’histoire des grandes découvertes de pays ou de lieux mythiques : Pérou, Australie, sources du Nil, route de la soie et maintenant Alaska…

Alaska « La Fièvre de l’Or »

L’Alaska, « la grande terre » en langage aléoute, 49e état des USA, est grand comme trois fois la France pour une population d’environ 650 000 habitants. 39 chaînes de montagnes, 17 des plus hauts sommets nord-américains, 81 volcans, dont 40 encore en activité, 3 millions de lacs, 12 grands fleuves, 50 000 km de côtes. La nature dans sa démesure rassemble des communautés disparates, souvent totalement isolées. Du Sud au Nord de l’Alaska, en passant par le Yukon au Canada, Laurent Bignolas nous entraîne à la rencontre de natifs et de ceux qui ont choisi un autre style de vie dans une région réputée pour son inhospitabilité.  Son voyage est émaillé de reportages qui nous présentent les différentes communautés et l’histoire du pays.

Yakutat : danger glacier ! (Arnaud Blin et Daniel Brosset)

Avec plus de 100000 glaciers disséminés sur son territoire, l'Alaska est sans conteste « le pays des glaciers ». Suite au réchauffement climatique, tous reculent, sauf un : le glacier Hubbard. Un monstre de 120 kilomètres de long qui avance si vite que, par deux fois déjà, il a fermé l'accès d'un fjord. Transformé en lac, son niveau s'est alors élevé de 25 mètres, menaçant d'inondation toutes les infrastructures économiques d'un petit village de 900 habitants : Yakutat.

L'or du Klondike (Arnaud Blin et Daniel Brosset)

En 1897, des milliers de chercheurs d'or ont convergé vers le Grand Nord canadien. En quelques mois, ils transformèrent un simple poste de traite de fourrure en une ville de 60 000 habitants, Dawson City. Aujourd'hui, 2 000 personnes vivent encore dans cette ville du tourisme et de l'or. 100 ans plus tard, la fièvre de l'or continue de sévir au Yukon.

Les tuniques rouges (Arnaud Blin et Daniel Brosset)

Leur uniforme rouge a fait le tour du monde. Aujourd'hui, ils ne le portent plus que dans les grandes occasions. Cependant, fidèles à une tradition qui remonte au XIX siècle, les gendarmes de la police montée canadienne mettent toujours un point d'honneur à être présents dans les contrées les plus reculées. C'est le cas d'Old Crow. Dans ce village yukonnais de 300 habitants, uniquement accessible par avion, trois gendarmes font régner la loi, tout en assurant des missions de service public.

Kobuk 440 : la grande course (Sandrine Leonardelli et Georges Pinol)

Toute la petite ville de Kotzebue est venue assister au départ de la Kobuk 440, la dernière course de la saison avant la fonte des neiges. Sur la ligne : douze équipes de douze chiens et les mushers les plus célèbres d'Alaska. Ils vont guider leurs chiens sur 700 kilomètres entre la neige et le ciel. Pendant trois jours, peut-être quatre, ils vont glisser sur les rivières gelées, traverser la toundra et frôler les montagnes : un long moment d'intimité avec les chiens et la nature, le dernier de l'hiver.

Pilotes de brousse (Sandrine Leonardelli et Georges Pinol)

En Alaska, il y a un pilote pour 58 habitants. Ils sont comme un fil rouge qui relie les hommes aux hommes, les villages aux villages et les villages à la ville. Sur cet immense territoire d'un million et demi de kilomètres carrés, il n'y a que 9000 kilomètres de route. Tout ce qui n'est pas relié au reste du monde par l'asphalte ou par la mer, c'est le bush. Avec son avion Jérémie passe son temps à faire des sauts de puces entre les villages des bords du fleuve Kuskowin. Il amène des vivres, le courrier, les passagers. Dans cette région, quelques petites compagnies aériennes se partagent le marché. Dan, lui, travaille « hors piste », en solitaire, pour des chasseurs, des trappeurs… C'est un vrai « bush pilot », l'un de ces aventuriers capables, comme les pionniers, de poser leur avion là où personne ne s'est jamais posé.

Les saumons du Kenaï (Patricia Micallef et Robin Teboul)

Les Indiens Kenaitze sont désormais des Américains comme les autres, ils font leurs courses au supermarché et leurs courriers sont électroniques. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, ils ne se nourrissaient que du saumon qu'ils pouvaient pêcher selon leurs besoins. Aujourd'hui, leurs enfants réapprennent à pêcher dans un camp éducatif installé sur la plage.

Caribous contre pétrole (Patricia Micallef, Arnaud Blin et Robin Teboul)

10 milliards de barils de brut dorment sous la banquise dans le sous-sol du dernier écosystème arctique de la planète, alors forcément, la bataille fait rage. Mangeurs de baleines contre chasseurs de caribous… les Indiens s'opposent. A Washington, le gouvernement rêve de faire baisser ses importations d'or noir. Quant aux pétroliers, ils lorgnent sur des millions de dollars.

Nikolaevsk, la petite Russie (Patricia Micallef et Robin Teboul)

Nikolaevsk est un endroit étrange, né du carambolage entre la Sainte Russie du XVII siècle et l'Amérique de « Mac Do ». Au bout d'un chemin, dans cette péninsule de Kenaï, une collection de maisonnettes en bois, beiges et turquoises, une école, un bureau de poste et le bulbe bicolore de l'église Saint-Nicolas. Extraordinaire odyssée que celle de ces Russes qui, pour continuer à vivre comme leurs ancêtres, dissidents de l'église orthodoxe, ont quitté leur pays au moment de la Révolution et se sont mis à la recherche d'une « terre promise ».

La baleine de Barrow (William Garrit)

Barrow, la plus grande communauté esquimaude au monde, est une ville de chasseurs de baleines. Au printemps, lorsque la banquise se disloque, les baleines migrent vers le Pôle Nord en passant à quelques centaines de mètres des rives de la ville de Barrow. Cette chasse traditionnelle est l'événement le plus important de l'année pour les Inupiats du Grand Nord de l'Alaska.

Critique subjective

Une fois de plus, le titre de cette émission est à l’opposé même de l’objectif suivi : nous faire rêver de grands espaces, de dépaysement, de rencontres incongrues. Mais Laurent Bignolas nous en apprend surtout beaucoup sur cette région reculée dont l’histoire est passionnante. Il nous donne envie d’aller explorer cette terre, pourtant si peu hospitalière.

Le documentaire est présenté en 4/3 avec une image de grande qualité. Les couleurs sont belles et précises et la définition permet de profiter des moindres détails sans que la compression ne vienne gâcher l’image, même quand le caméraman pose son objectif au ras de la glace pour nous en faire apprécier les cristaux. Le montage est également très dynamique et agréable, témoin du travail très professionnel de l’équipe de « Faut pas rêver ».

La piste sonore française en Dolby Digital 2.0 suffit pour ce genre de documentaire. Les commentaires sont clairs et intéressants et la musique reste discrète.      

En dehors du chapitrage, l’éditeur France Télévision ne nous propose qu’un écran avec la liste des autres émissions de la série.