Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal

Titre Original
Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull
Genre
Pays
USA (2008)
Date de sortie
vendredi 21 novembre 2008
Durée
117 Min
Réalisateur
Producteurs
Frank Marshall
Scénaristes
Lucas Georges
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Fabrice Navarro
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
117 min
Nb Dvd
1
L’histoire
Un entrepôt mystérieux, une caisse mystérieuse, un crâne mystérieux, une russe mystérieuse, une carte au trésor mystérieuse, des pouvoirs mystérieux… Et Indiana Jones pour éclaircir tous les mystères que personne n'a pu percer depuis des siècles, et comme Indy est super pressé, ça va pas traîner.

Etant en parfaite symbiose corporate avec mon éminent collègue de la critique Cinéma, je vous propose de relire son excellente critique. J'y ajouterai un complément personnel après celle-ci.

La critique Cinéma de Sébastien Kéromen.

Depuis l’annonce d’un quatrième Indiana Jones, je souhaitais secrètement que ça n’aboutisse pas. Bien sûr, s’il était au niveau des autres, ça aurait pu être formidable, mais le risque de plomber la saga existante était trop fort. Mais bon, finalement ça s’est fait, et voici le résultat sur nos écrans. Et j’en suis bien désolé, mais j’avais raison (du moins à mon goût) : le quatrième opus va dépareiller grave avec la première trilogie dans votre cinéthèque. S’il n’est pas vraiment mauvais, ce Indy souffre de plein de petits défauts, et de l’absence de vraies qualités.
Pour commencer, c’est déjà le sujet qui ne convainc pas. Après les Aventuriers de l’arche perdue (ouais, de l’aventure, et l’Arche d’Alliance !), le Temple maudit (ouais, un temple dans la jungle avec une malédiction, et il doit sauver des enfants enlevés !), la Dernière croisade (ouais, les chevaliers et le Graal !), nous voici avec le Royaume du crâne de cristal (euh, c’est quoi cette histoire de crâne en cristal, c’est qui ce royaume, et puis d’abord ça sonne bizarre comme titre). Eh oui, rien que le titre met déjà la puce à l’oreille : ça sonne comme un assemblage non prévu de mots qui ne sont pas fait pour aller ensemble. Et c’est d’ailleurs assez représentatif du film, qui souffre d’un effet « patchwork » comme rarement. Pas un événement, une péripétie, une situation qu’on n’aie déjà vue ailleurs. Alors bien sûr, si vous n’avez jamais vu de film, ou jamais vu les autres Indy, les X-files, un film sur les années 60, un vaudeville, et une comédie sur un vieux couple, tout sera neuf pour vous. Mais j’imagine que c’est pas le cas de grand monde. Et plus grave, faudrait aussi ne pas avoir vu Tarzan, Les Mystérieuses cités d’Or, la Chèvre (ou Princess Bride), ou encore American Graffiti. Peut-être pour certains ce sont des clins d’œil ou des hommages, mais bon on aimerait plutôt voir un nouveau film qu’un collage d’anciens…

En plus, certaines scènes semblent reprises de films qui déjà reprenaient les scènes des premiers Indy. Peut-être qu’en fait c’est juste inspiré des premiers Indy, mais à force d’essayer de coller à l’esprit initial, le film ignore 19 ans de films d’aventures, et la comparaison joue en sa défaveur. C’est par exemple très criant sur la progression dans la caverne et le temple, qui rappelle furieusement celle du premier Benjamin Gates. Et pendant qu’on finit d’achever le scénario, autant lui sauter dessus à pieds joints avec des chaussures à crampons : il est aussi peu convaincant que globalement idiot. En plus de son but pas motivant pour un sou (il est grave moche le crâne de Cristal), son déroulement et sa résolution sont un peu tirés par les cheveux, son rythme un peu lent (vraiment mou au début, et pas mal de pause pour des bavardages assez plats), son histoire globalement pas passionnante, et parfois ridicule. Quand on pense au temps qu’il a fallu à Spielberg et Lucas pour se décider sur ce scénario, on n’ose pas imaginer la qualité des autres. Et, quitte à partir dans le surnaturel comme ici, on regrette amèrement que le film n’ait pas adapté l’histoire excellente du jeu vidéo Indiana Jones and the fate of Atlantis. Atlantis, voilà un truc qui avait de la gueule.

Mais n’oublions pas que tout en voulant faire un Indy comme au bon vieux temps, nous avons aussi affaire à un Indy 19 ans après. Ça implique d’abord que ça se passe dans les années 60, une époque qui fait vraiment bizarre dans un Indiana Jones (mais bon, quand ils arrivent au Pérou, ça se voit plus). Et bien sûr ça implique un Harrison Ford grisonnant, qui arrive à tenir la route physiquement, même si l’insouciance du personnage et sa désinvolture semblent avoir renoncé devant l’âge (un peu comme Harrison lui-même, si vous avez pu comparer des interviews d’époque et de maintenant). Les personnages secondaires sont un peu en retrait, car à part une Marion toujours aussi forte tête, les autres n’arrivent pas à la cheville des Marcus, Sallah, et Henry Jones senior de la trilogie (Marcus et Henry sont d’ailleurs censés être morts dans le film ; pour Marcus, ça fait hommage à Denholm Elliot, mais pour Henry, il doit en déduire quoi Sean Connery ?). Le petit jeune s’en sort pas trop mal, mais son rôle tellement déjà vu ne réserve pas de surprise. Les méchants sont rarement mémorables dans les Indy, et c’est encore ici le cas, Cate Blanchett et son accent russe postiche (j’ose à peine savoir à quoi ça ressemblera en VF : je te rassure c'est ridicule à souhait sur le DVD) n’arrivent pas à faire exister un personnage transparent et sans relief.

Bon, j’imagine que ça vous plairait que je vous cause un peu de l’action. De la bonne vieille action. Oui, les deux qualificatifs sont importants. Tout d’abord, il faut noter que comme la quête d’Indy nous indiffère pas mal, l’enjeu de l’action est moindre et notre implication aussi, nous freinant dans notre envie de haleter avec les poursuites. La première scène est d’ailleurs emblématique, Indy essaie juste de sortir d’un entrepôt, on sait pas ce qu’il fait là, c’est le début, c’est pas comme si on craignait qu’il n’en sorte pas (il se sortira d’ailleurs de pire juste après, ne disons rien, mais on commence déjà à s’inquiéter vachement sur le ridicule du scénario). On aura tout de même droit plus tard, dans la jungle, à une poursuite assez haletante, surtout grâce à sa longueur et à sa persévérance. Mais dans l’ensemble, les scènes d’action sont juste dans la norme (et on sera gentil en ne disant pas la norme de quelle année).

Nous arrivons à la conclusion, qui, comme vous vous y attendez si vous n’avez pas lâchement commencé par le dernier paragraphe, n’est pas fameuse. Indy 4 est une déception, indubitablement, mais même plus qu’une déception car n’assurant pas vraiment le niveau qu’on est en droit d’attendre dans un film d’aventures. Les dialogues ne sont pas percutants, l’histoire pas motivante, les scènes d’action pas trépidantes, le tout pas très emballant. On a un peu l’impression que la série a vraiment pris 19 ans et qu’elle est maintenant vieille. Bien sûr, c’est toujours un peu biaisé de comparer un film qu’on a vu il y a 19 ans (même si on l’a revu depuis) avec un nouveau film, mais ce quatrième opus semble vraiment plusieurs niveaux au-dessous de la trilogie originale. Un coup pour rien, ils auraient dû s’abstenir.


Critique complémentaire de Fabrice Navarro ( Six Months Later...)

Comme indiqué ci-dessus j'abonde pleinement dans le sens de Sébastien. Cet Indiana Jones ressemble à un Indiana Jones, a le goût d'un Indiana Jones mais ce n'est pas un Indiana Jones. Pour faire un parallèle simple, cela fait le même effet que lorsque vous comparez la 1ere trilogie Star Wars à la seconde, ce n'est plus la même chose, cela n'a pas la même saveur. D'ailleurs quel est le point commun entre ces 2 trilogies : Georges Lucas ! Bingo. Il nous a pondu un scénario des plus ...euh..comment dire...bidon qu'il soit. Et dire qu'il a été soutenu par un autre scénariste car lui et Spielberg avaient besoin d'aide...

D'ailleurs quand on écoute nos 2 stars nous raconter la looooongue genèse de cet opus on se dit qu'ils abusent quand même à s' auto-féliciter de cette super histoire.  Voici un morceau choisi pour évoquer la toute puissance du scénario.

Lucas veut absolument que Indy rencontre des extra-terrestres (voir bonus).


- Spielberg :  "Oh non Georges, je suis pas chaud, des films avec des extra-terrestres j'en ai déjà fait 2, ca va être galère !".
Quelques mois plus tard :
- Lucas : "Hey Steven, j'ai eu une super idée, on vire les extra-terrestres et on les remplace par des êtres interdimensionnels " (ben voyons...rien que ça)
- Spielberg : "Délire, j'adore ! Waouh terrific !! Et ils vont ressembler à quoi ces êtres ??!!"
- Lucas : "Ben à des extra-terrestres !!!!"
- Spielberg :  "...."

Que dire de plus ?

Heureusement Indiana Jones reste Indiana Jones et le poids des années ne semble pas du tout l'affecter, et ça, c'est la seule bonne nouvelle du film parce que pour le reste... Autre point à vous faire hérisser le poil : le côté Da Vinci Code du film.  Je m'explique, grâce à des rébus (digne de Carambar) Indy découvre en moins de deux à chaque fois où il doit se rendre et qu'est ce qu'il s'est passé ou va se passer. Je vous rassure nous on suit parce qu'on est bien obligé mais on a cette désagréable impression de ne rien comprendre tout le long du film. Mais pourquoi il va là ? Et puis qu'est ce qu'il foutait dans cet entrepôt au début ? Comment peuvent ils survivre à de telles cascades (explosion nucléaire)  ??!! Mais c'est du grand n'importe quoi (Tarzan dans la fôret)  ! Trop c'est trop. Bweark.

Dernier point : les effets numériques aussi poussés dans un Indiana Jones dénaturent encore plus l'esprit des premiers épisodes.

Conclusion.
Le tout est toutefois divertissant parce que cela reste de la franchise Indiana Jones, que l'on aime se raccrocher à ses bons vieux héros, qu'il y a de l'aventure, des bêbêtes syndicales (fourmis rouges ici), de beaux paysages mais c'est largement en dessous du niveau d'un vrai Indiana Jones. Bref, ce Indy fait plus penser à un Benjamin Gates.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Magnifique.

Grâce à un master de haute qualité,  nous avons ici une édition qui tient toute ses promesses. La colorimétrie a une dominante sur le jaune avec un léger effet de pellicule brûlée qui donne un joli rendu rétro  des films des années 60, période  pendant laquelle se déroule le film. Toutefois passé quelques minutes on trouve ce rendu  "vintage" pas très naturel et peu trop forcé. Cela reste du subjectif car techniquement c'est très bon et l'image est assez douce (certains reprocheront un manque de précision du coup). La photographie est  superbe aussi. Compression quasi au top. Bravo, le label THX n'est pas là pour faire de la décoration aussi bien pour l'image que le son.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
LA VO ! LA VO ! (certifiée THX)

Et dire que j'avais adoré regarder les premiers épisodes en français, aujourd'hui impossible de m'y faire, pourtant la voix française d'Harrison Ford est bonne, mais une fois que l'on a gouté à du Indy en VO impossible de revenir à la VF. Côté son, c'est comme pour l'image, au top. Tout le monde travaille au niveau des enceintes et la spatialisation est excellente (cf vers la 94eme minute quand le temple commence à s'écrouler par exemple). L'immersion est totale.

La VF DD5.1 donne des dialogues plus avant, donc moins bien intégré au tout que la VO DD5.1, phénomène classique, mais reste bien sûr d'un très bon niveau.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
29 min
Boitier
Amaray
Menus : Plein écran, animés et sonorisés de belle facture. Jolis et très maniables.

Bonus : Au nombre de 2 dans cette édition standard et assez intéressants : un sur l'histoire de la genèse de ce 4eme épisode et l'autre sur la pré-production du film.

Cadeau Bonus : le dernier  trailer THX : superbe !!!

Le retour d'une légende (17m34s - VOST) : Tous les participants de ce 4ème épisode (acteurs, réalisateurs, producteurs, etc..) racontent comment au fil des années ils ont vécu / participé aux rumeurs qui véhiculaient le fait que Spielberg-Lucas et surtout Ford voulait faire un 4ème épisode.  Malheureusement l'enthousiasme de tout ce petit monde (Lucas, Spielberg et Ford) n'est pas vraiment partagé par le public après la sortie du film... On y apprend aussi que Lucas voulait absolument qu' Indiana affronte des extra-terrestres et mieux encore on comprend mieux l'origine du titre à rallonge de cet épisode !! D'ailleurs pourquoi ne pas l'avoir appelé "Indiana Jones et les 12 Roswell" ? Ou encore "Indiana Jones et les Extra-terrestres" ou "Indiana Jones et la théorie du Docteur Jacques Pradel " ou "Indiana Jones et Les Affaires Non Classées de Mulder" ?

Pré-production (11m44s - vost) : Mini making of du film où l'on voit Spielberg au travail devant les scènes qu'il imagine et déjà tournées en 3D, des scènes de tournage, etc. Pas mal.

Conclusion : Si vous voulez garder intacte la magie de la trilogie ne regardez pas cet opus, non pas qu'il soit mauvais non, cela reste divertissant mais n'espérez pas retrouver le souffle épique des premiers épisodes. Paradoxalement, les bonus se regardent avec passion. Techniquement le DVD est trés trés bon.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage