La liste de Schindler

Titre Original
Schindler's List
Genre
Pays
Usa (1993)
Date de sortie
mercredi 7 avril 2004
Durée
197 Min
Réalisateur
Producteurs
Steven Spielberg
Scénaristes
Steven Zaillian
Compositeur
John Williams
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires

Steven Spielberg refusa de toucher un salaire en tant que réalisateur pour faire La Liste de Schindler .
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
197 min
Nb Dvd
2


Synopsis

Automne 1939. La Pologne tombe sous la botte nazie. Opportuniste et manipulateur né, l'industriel Oskar Schindler suit les troupes allemandes à Cracovie et monte une affaire des plus prospère : il va tout au long de la guerre protéger des juifs en les faisant travailler dans sa fabrique. C'est en découvrant la sauvagerie du nazisme, en 1944, dans le camp d'extermination de Treblinka, qu'il décide de mettre tout en oeuvre pour sauver ses quelques 1100 ouvriers.


Critique Subjective


Echapper aux étiquettes

 La Liste de Schindler est sans nul doute  film le plus ambitieux, le plus difficile, le plus réaliste de la filmographe de Spielberg. Il s’agissait de monter d’une part la dure réalité des camps et de la solution finale et la prise de conscience d’Oskar Schindler, simple mais astucieux entrepreneur allemand. A travers son parcours et ses émotions, Spielberg nous décrit une réalité que son héros ne peut supporter davantage Chaque nom d’ouvrier de son usine, chaque nom écrit sur sa liste, est un mort de moins à mettre à l'actif de l'Allemagne nazi. Le titre résume donc la quête de rédemption et de Justice du héros. Le film a eu du mal à se faire, il est proposé à Martin Scorcese, puis à Roman Polanski Celui-ci refusa car le sujet était trop personnel et trop proche de sa propre histoire : il s'évada du ghetto de Kracovie et sa mère mourut à Auschwitz… Spielberg décide donc de le réaliser lui-même.



Un film courageux.

Pourtant le film réunit toute les conditions de l’échec : un réalisateur étiqueté grand spectacle (Tourné juste après Jurassic Park, blockbuster bourré d'effets spéciaux qui se dirige vers les 900 millions de dollars au box-office international), en noir et blanc, d’une durée de 3 h 17 racontant un passage douloureux et désastreux de l’histoire de l’humanité. Un passage de l’histoire où le manichéisme de Spielberg (des gentils et des méchants clairement identifiés) ne peut plus fonctionner. « Je voulais que ce film ressemble à un documentaire, pas à un mélodrame, dit Spielberg. Je devais donc agir plus comme un reporter que comme un metteur en scène. ». Né en 1947 de parents juifs, Spielberg a grandi en entendant parler du "grand meurtre". Dans la maison familiale de Cincinnati, il a même rencontré un groupe de survivants des camps de concentration, à qui sa grand-mère apprenait l'anglais.


La mémoire de l’humanité

« Le public qui voit les premières images de ce film reste bouche bée, notait le critique de Variety, Peter Bart. Spielberg entraîne le spectateur dans les moments les plus terribles de l'Histoire et pourtant, on sort de là, en quelque sorte, anobli. »   Evocation des années de guerre d'Oskar Schindler, fils d'industriel d'origine autrichienne qui rentre a Cracovie en 1939 avec les troupes allemandes. Il va tout au long de la guerre protéger des juifs en les faisant travailler dans sa fabrique et en 1944 sauver huit cents hommes et trois cents femmes du camp d'extermination de Treblinka. L’histoire du film démarre tout simplement par un livre, celui de Thomas Keneally. Depuis la fin de la guerre, on murmure qu’un certain allemand du nom de Schindler aurait fait « quelque chose »  pour les juifs. Et l’écrivain journaliste un beau jour, en achetant une valise et au hasard de la conversation, apprend que le marchand est un "Schindlerjude", un Juif de Schindler, Poldek Pfefferbers. Kenalyy  se met alors en chasse d'autres survivants, dispersés dans le monde entier, pour en collecter les souvenirs. Le choix du récit romaneque  laisse alors planer le doute quant à la retranscription de la réalité historqiue à travers un roman que l'on peut alors qualifier d'historique : le récit concordant d'une grande quantité de témoins, aussi bien que l'expérience effrayante et unique subie en commun, donne au texte final une valeur de fresque historique même si l’auteur invente au plus près du plausible « Des films comme La Couleur pourpre, L'Empire du soleil et La Liste de Schindler décuplent mon sentiment de satisfaction, dit-il. Jurassic Park m'a dix fois moins excité que Schindler. Et même si cela peut sembler étrange, c'est ce genre de sujet qui me comble le plus. »


Et donc ?

Ce film a une grande force d’évocation et un sacré pouvoir d’émotion, fort juste dans l’évocation des camps et dans les relations dominants/ dominés entre SS et juifs, il dérape souvent dans la réalité historique en bousculant justement la chronologie historique. Le seul défaut de ce film est le travestissement hollywoodien que prenne certaines scènes , surtout celle de la scène des douches des femmes et des enfants de la liste de Shindler détournés par erreur sur le camp de Auschwitz, la tension étant alors à son comble et de l’eau coule alors des douches et non pas du gaz. Ce qui apparaît contradictoire lorsque l’on connaît un peu la politique d’extermination d’Auschwitz vis-à-vis des femmes et des enfants. Certaines scènes sont de véritables ballets d’horreur visuel où la musique remplit le rôle de narrateur et déclenche une émotion de chaque instant devant l’horreur quotidienne et banale montré parfois. Et les acteurs Liam Neeson en tête, Ben Kingsley et Raplph Fiennes sont criants de vérité psychotique.


Un dernier mot

"La liste de Schindler" de Steven Spielberg questionne sur la représentation de la Shoah. Et même si dans ce film , elle n’est pas montré avec un réalisme extréme, ce film a permis à toute une génératin de cinéphile de redécouvrir l’horreur des camps. Un véritable devoir de mémoire.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Afin de respecter au mieux la compression de ce long métrage de 3 h 15, le film est réparti sur  deux dvd.  En tout cas, bien lui en a pris, car l’image est en tout point parfaite surtout dans les contrastes essentiels dans un film en noir et blanc où Spielberg joue énormément sur des personnages en partie cachés dans le noir. Un transfert fabuleux amplement mérité pour ce film au noir et blanc au grain sublime avec un usage intelligent de touches de couleur.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Le mixage est léger. Que veut-on dire par là ? Il est essentiellement frontale, les voix sont claires et intelligibles et les surrounds permettent surtout à la musique de John Williams de prendre un peu d'ampleur. Pas de déferlement sonore, de puissance propre à nous glacer d'effroi et surtout pas de bande son enveloppante. Une bande son qui rappelle les débuts du 5.1 en DVD

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
86 min
Boitier
Amaray


Les documentaires "Voices from the List" (11 min) : La parole est laissé aux personnes ou aux enfants des personnes sauvés par Schindler, ce bonus est quasiment à regarder avant le film tant il en augmente l’impact émotionnel et la condition de « Juste » et de héros de Schindler


 "L'histoire de la fondation Shoah" (75 min) : A travers le monde, se perpétue des massacres au nom de la bigoterie, du racisme et de l’intolérance. Ce documentaire explique les tenants et les aboutissants de la fondation Shoah qui doit servir de mémoire à l’inhumanité et permette aux générations futures de ne pas recommencer…qui sait ?



Un dernier mot sur les bonus

On ne peut qu’être déçu d’avoir si peu de bonus sur un film aussi majeur et aussi attendu. Plus grave encore, il est inexcusable et impardonnable de n’avoir aucune mention ni de Thomas Keneally et de son livre, ni pis encore du véritable Oskar Schindler et de ce qu’il a fait . C’est une nouvelle insulte faite à sa mémoire.




Liste des récompenses de ce film

Steven Spielberg, reçut l’Oscar du meilleur producteur et du meilleur réalisateur.

Liam Neeson fut nommé à l’Oscar du meilleur acteur pour son interprétation du rôle titre.

Ralph Fiennes fut nommé pour l’Oscar du meilleur second rôle pour son interprétation d’Amon Goeth, le commandant nazi.

Ben Kingsley reçut une nomination au BAFTA du meilleur second rôle pour sa remarquable interprétation d’Itzahk Stern, le comptable de Schindler.

Le compositeur John Williams, le scénariste Steven Zaillian et le directeur de la photographie Janusz Kaminiski, tous reçurent un Oscar pour leur contribution.

A ceux-là s’ajoutent l’Oscar du meilleur décor (Ewa Braun), celui de la meilleur direction d’acteur (Allan Starski), celui du meilleur Montage (Michael Kahn) et surtout celui du meilleur film pour les producteurs Gerald R. Molen, Branko Lustig et Steven Spielberg.

 Le film reçut sept British Academy Award ainsi que le prix du Meilleur film au New York Film Critics Circle, au national Society of Film Critics, au National Board of Review, à la producteur Guild, au Los Angeles, Chicago, Boston et Dallas Film Critics, un Christopher Award ainsi qu’un Golden Globe. Spielberg fût également honoré par la Directors Guild of America.

 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage