Flashpoint

Hong-Kong est aux mains d’une puissante mafia dirigée par trois frères. Un inspecteur de police aux méthodes expéditives et un flic infiltré unissent leurs forces pour tenter de la démanteler. Mais l’opération tourne mal, laissant l’un des deux officiers à l’agonie. Aveuglé par la vengeance, son partenaire se lance dans une chasse à l’homme ultra violente au mépris des règles et de la morale.

Rendu définitivement populaire grâce à Luc Besson et notamment avec « Ong Bak », le MMA (Mixed Martial Arts) est une technique qui mélange plusieurs arts martiaux. Très populaire aux Etats-Unis, il a notamment séduit Hollywood avec des films plus ou moins réussit comme « Never Back Down ».  Mais il n’en demeure pas moins le fer de lance de l’industrie cinématographique Hongkongaise, qui utilise ce sport pour magnifier certaines de ces productions, mais aussi pour en faire l’apologie. Et le film « Flashpoint » en est l’exemple absolu. Car le film ne brille pas par son originalité scénaristique. En effet l’intrigue policière n’est qu’un simple faire valoir afin de permettre une démonstration particulièrement saisissante de ce sport de combat hors du commun.

Et pour une démonstration saisissante, le mot est loin de la vérité. Car « Flashpoint » plonge le spectateur dans une succession de combats incroyablement orchestrés, qui nécessita un véritable entrainement d’athlète pour les comédiens. Les gestes sont rapides, les coups impressionnants de justesse. Donnie Yen (Dragon Tiger Gate) orchestre ses combats comme un véritable maestro qu’il est, n’hésitant pas à payer un peu de sa propre santé, puisque les « bobos » ne manquèrent pas sur le tournage. Les scènes d’actions sont incroyablement mise en scène  et plonge littéralement le spectateur dans un tourbillon ultra-violent dont il est difficile de se détacher. Parfois, poussant le réalisme jusqu’à en devenir gênant pour le vidéaste, la chorégraphie des combats est impeccable de tenue.

Côté mise en scène, il faut tout de même noté quelques maladresses, essentiellement dues aux montages, mais aussi à la nécessité de tenir un rythme constant pendant tout le film. Wilson Yip (SPL, Dragon Tiger Gate) n’en n’ai pas à son premier coup d’essai et donne là une nouvelle leçon de rythme dans le montage d’un film d’action. De la même manière que  John  Woo et Johnny To, le réalisateur privilégie l’esthétisme des combats à la cohérence scénaristique. L’énergie et la crédibilité des combats suffisent à faire de ce film une véritable réussite.

En conclusion, « Flashpoint » est un film qui s’adresse évidemment à un public véritablement amateur du genre, mais les néophytes pourront rester hypnotisés par la maitrise des combats.