Confondu avec son personnage de la saga horrifique « Evil Dead », Bruce Campbell est enlevé par les habitants d’une petite ville, pour affronter un véritable monstre.
Ami d’enfance de Sam Raimi (Spider-man) avec qui il a Co-produit et interpretté la saga des « Evil Dead », l’acteur Bruce Campbell revient derrière et devant la caméra avec un film de série Z : « My name is Bruce », dans lequel il s’autoparodie, avec beaucoup d’humour et de dérision, en n’hésitant pas à écorner son image au passage. Et le réalisateur ne ménage pas ses efforts pour nous offrir un véritable petit plaisir d’humour, certes maladroit, mais qui ravira les fans de l’acteur qui s’est fait une renomée internationale dans le cinéma fantastique, et surtout dans le monde incroyablement décalé de la série Z.
Et le résultat, s’il ne remporte pas tous suffrages, n’en demeure pas moins honnête et parvient à capter l’attention du spectateur. L’humour avec lequel l’acteur s’auto-parodie n’est pas sans marquer les esprits, car il s’y montre à la fois impuissant devant la certitude des habitants à le reconnaitre comme étant le seul remède contre le monstre qui les terrorise, mais aussi comme un acteur egocentrique, looser et alcoolique. Un choix risqué pour le comédien, qui du coup, réalise certainement la meilleure idée de sa carrière, car son image en sort particulièrement grandie.
Du côté de la mise en scène, Bruce Campbell, même s’il peut se vanter d’être un ami d’enfance de Sam Raimi, n’a finalement pas le talent de son illustre connaissance. Car la réalisation se révèle très rapidement un peu brouillone et ne parvient finalement pas à convaincre totalement. Le réalisateur reprend les ficelles de ce qui le rendit célèbre et ne lui amène finalement pas grand-chose, en tout cas rien de bien nouveau. Certains plans manquent d’ailleurs terriblement d’originalité et cela nuit à la réussite de son ambition. Car même en considérant le film du plus bas degrés qu’il soit, l’ensemble reste toutefois assez inégale et ne parvient pas à faire adhérer l’ensemble du public.
Enfin sur l’interprettation, il n’y a pas grand-chose à dire, si ce n’est que les acteurs s’amusent dans cette entreprise surprenante et décalée et que cela se voit à l’ecran. La distribution donne de sa personne, et même si l’entreprise ne demande pas une nomination aux oscars, elle a le mérite de prendre et de donner beaucoup de plaisir à l’ensemble. Bruce Campbell entraine l’ensemble de la distribution dans ses tribulations et cela vaut à lui seul l’adhésion du public, pour un film qui n’a d’autres ambitions que de divertir une audience qui semble dès le départ acquit à sa cause.