Lie to me : Saison 2

Le Dr Cal Lightman est un scientifique spécialisé dans la détection du mensonge. Qui que vous soyez, il sait si vous dites ou non la vérité. Véritable détecteur de mensonges fait homme, il sait décrypter sur un visage, dans une attitude ou le son d’une voix, la fausseté et le secret. Cette extraordinaire aptitude l’aide tout particulièrement dans les enquêtes criminelles qu’il résout au sein de son agence de détectives privés.

Chaque épisode se suffit à lui-même et « Lie to me » surfe sur la vague des séries à succès telles que « Les Experts ». Présentée en grande pompe par la chaine de télévision M6, la série ne vient toutefois pas renouveler le genre, bien au contraire. Les intrigues, même si elles sont bien construite et donnent une vision différente des enquêtes, n’en demeure pas moins assez basiques dans l’ensemble. Et leur efficacité ne parvient tout de même pas à cacher, les faiblesses d’un genre qui peine à trouver de nouvelles inspirations.

Autant être franc dès le départ, « Lie to me », n’est certainement pas LA série qui va renouveler le genre, mais plutôt celle qui vient le compléter intelligemment. Car cette nouvelle série policière s’intéresse un peu plus aux comportements des personnages face aux intrigues policières. Et cette deuxième saison vient confirmer les impressions de la première, avec des intrigues percutantes, et un rythme mené tambour battant. On regrettera seulement que l’accent soit porté sur le personnage de Lightman, qui devient très vite pesant. Particulièrement à cause du comédien lui-même, qui semble parti en roue libre et devient par là même incontrôlable. L’acteur sur joue, en rajoute un peu plus dans la fausse décontraction et l’on s’agace très vite de ce sur jeu.

Tim Roth (La planète des singes) qui décidemment se sent toujours aussi à l’aise lorsqu’il incarne les personnages asociales, en rajoute beaucoup et parait ne pas vouloir se faire voler la vedette, quitte à être un peu pesant, et provoquer parfois le rejet du spectateur. Le comédien porte la série et son jeu s’en ressent d’autant plus qu’il capte littéralement toute l’attention. Du coup les acteurs secondaires peinent à exister et tentent comme ils peuvent de s’imposer. Une situation surprenante, pour une série qui joue son avenir à chaque saison en reprenant des ficelles déjà bien élimées. Côté mise en scène, les différents réalisateurs qui se succèdent font preuve d’une imagination fort peu débordante, avec un environnement High Tech qui fait penser à Bones. Pourtant on est agréablement surpris des parallèles fait avec des personnages célèbres de l’histoire, qui viennent affirmer les conclusions du Dr Lightman.

En conclusion, cette deuxième saison de « Lie To Me » pêche par l’interprétation de Tim Roth lui-même, qui ne semble pas très enclin à se laisser voler la vedette par ses collègues. Une situation qui ne fait qu’appuyer le malaise de cette nouvelle saison dont les intrigues ne viennent pas renouveler le genre.

Une image impeccable qui met parfaitement en valeur le travail de stylisation des décors. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble et les couleurs sont agréablement retranscrites. Les blancs sont d’ailleurs de très bonnes compositions et ne provoquent aucun effet d’échos.

Une piste Stéréo un peu faiblarde en VF, et une piste 5.1 aux ambiances discrètes en VO. L’équilibre est toutefois de rigueur et l'on plo,ge assez aisément dans la série. Les basses se font parfois un peu pesantes sur certains épisodes un peu trop chargé en effets sonores.

Une édition un peu plus inventive que la saison 1, avec notamment des scènes coupées, un bêtisier et deux documentaires autour de la série. Pas de quoi sauter au plafond, mais l’intention est là !