Electric Light Orchestra

Ce programme a réunit pour la première fois, trois concerts enregistrés dans les moments les plus marquants de la carrière d’Electric Light Orchestra. Le premier est un ensemble de 4 morceaux lors d’un show au Brunel University en 1973, le second, des versions longues de morceaux enregistrées lors de la fameuse émission allemande Rockpalast en 1974 et finalement en troisième, le concert fusion du New Victoria à Londres en 1976.

Alors comme d’habitude, le résumé du dvd est à prendre avec beaucoup de relativité et à replacer dans le contexte. Notamment lorsqu’il pointe « Trois concerts composés de lumières spectaculaires, de laser et d’une performance scénique qui rend le groupe « Electric Light Orchestra » synonyme des plus grandes prestations scéniques ». Car si l’on part sur ce postula de départ, on ne peut que se prendre les pieds dans le tapis, car le groupe a certes marqué l’histoire du pop rock avec des mise en scène hors du commun pour l’époque et une utilisation de l’électronique qui n’était pas forcément souvent utilisé dans les groupes musicaux. On pourrait presque dire que « Electric Light Orchestra » reste l’ancêtre de l’électro-pop qui connu ses grandes heures dans les années 80.

Eagle vision nous propose donc un retour dans le temps où la créativité était de mise et où l’on inventait constamment quelque chose afin de trouver de nouvelle voies musicale et d’utiliser les nouvelles technologies récentes. Mais il ne faut pas non plus s’imaginer se retrouver dans un concert de Jean-Michel Jarre ou des Queen, car « Electric light Orchestra » était, avant tout, un groupe des années 70 dont la particularité était d’intégrer la mise en scène des effets lumineux dans la composition de la musique, qui utilisait aussi les premiers instruments électroniques. Ce qui en fait un groupe certes efficace, mais très loin de ce que vend Eagle Vision, puisque la formation est assez statique et les concerts proposés restent assez en retraits par rapport à ce que l’on attend.

Avec des morceaux aussi célèbres que « Ma-Ma-Ma-Belle » et « In the Hall of the mountain King », le groupe Electric Light Orchestra a su se faire connaitre par un style résolument avant-gardiste tout en jouant avec un regard et un style un peu conservateur avec des mélodies ouvertes à la pop folk ainsi qu’une sorte de nostalgie des années 60 encore très présentes dans les compositions de Jeff Lyne, Roy Wood et Bev Bevan. Le groupe britannique ose casser les murailles du rock en intégrant des violons et des claviers électroniques et donnent un nouveau volume avec des mise en scène musicales qui deviendront le point de départ des nouvelles conceptions d’un concert devenu depuis une source inépuisable de mégalomanie pour les plus grandes stars du rock et de la pop.

Ce dvd quand à lui ne révolutionne pas le produit, mais permet aux nostalgiques de retrouver le groupe dans ses plus grandes heures. Pour les néophytes le choc est violent, car la production survend le produit et l’on s’attend à découvrir des concerts aussi grandioses que ceux de « Pink Floyd » et il ne faut pas se voiler la face, on en est très loin.

En conclusion « Electric Light Orchestra - Live » est une occasion nouvelle de (re)découvrir un groupe qui osa les nouvelles technologies avec des mélodies folk, nostalgiques des années 60 inspirées de Chuck Berry ou des Beatles.

Une image soignée, même si le grain est parfois un peu trop présent, mais un travail qui met en valeur les concerts du groupe. Les contrastes sont de très bonnes tenues et donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Les couleurs quand à elles gardent une véritable identité servant à merveille les différences de qualités dû principalement à l’âge des captations. Un bon moyen de découvrir ce groupe, si ce n’est déjà fait !

Une piste 5.1 qui se met effectivement bien au service de la musique du groupe « Electric Light orchestra », et qui lui redonne une nouvelle jeunesse, mais qui renforce aussi la frustration de ne pas en avoir plus. La spatialisation reste de qualité et la dynamique tout aussi efficace.

L’interview Rockpalast, qui sent le remplissage et ne peut empêcher un sentiment de frustration.