La Liste noire

Titre Original
Guilty by suspicion
Genre
Pays
Usa (1991)
Date de sortie
samedi 17 mai 2003
Durée
100 Min
Réalisateur
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires

Romans menacés d'interdiction, débat sur la présence, à la télévision, des films porno et des images violentes : en quelques mois, le débat sur la censure a repris une vigueur nouvelle. Retour voilé d'un Maccarthysme moderne ?
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Italien
Oui
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1


Synopsis

Hollywood 1951. Le metteur en scène Rentrant d'un voyage en Europe, le réalisateur David Merrill trouve Hollywood bien changé. Nous sommes en 1951 et la Commission sur les activités anti-américaines exerce ses ravages dans les milieux du spectacle. Ceux qu'elle soupçonne de communisme sont interrogés et n'ont que deux solutions : soit résister et se retrouver sur la liste noire, soit coopérer en donnant le nom d'autres... David Merrill se retrouve donc inscrit sur la fameuse Liste Noire, qui désignait les gens soupçonnés d'être membres du Parti Communiste. Il refuse alors de baser sa défense sur d'éventuelles dénonciations.


Critique subjective

Une période de l’histoire Hollywoodienne bien sombre…..

Dès avant la fin de la guerre, un certain nombre de sénateurs ont commencé à s’inquiéter de l’influence grandissante d’une idéologie de gauche dans les milieux du cinéma. Dès que l’entente entre les anciens alliés s’est altérée, Hollywood a été utilisée comme une vitrine de la chasse aux communistes. En mai 47, Thomas Parnell déclare la chasse aux sorcières et nomme Cécil B de Mille à la tête de la commission aux activités anti-américaines à Hollywood. Un climat délétère s’installe mais la purge aura des effets limités. Avant que la commission ne commence ses travaux, de nombreux artistes comme Losey, Chaplin ou Ben Hecht fuient en Europe. La commission fit l’objet d’une opposition silencieuse très solidaire de la part des studios et des artistes.


…qui remonte a longtemps avant la guerre…

Tout a commencé en 1933, avec plusieurs conflits entre syndicats et studios. La chasse aux sorcières s'instaure dès 1938, avec la création de la Commission des activités anti-américaines (House Un-American Commitee). Très vite, cette commission se focalise sur Hollywood, soupçonné d'être le foyer du communisme en Amérique. Une première vague de paranoïa s'instaure donc juste avant la guerre. Shirley Temple est même accusée de subversion pour avoir signé une carte de voeux dans un quotidien communiste français... alors qu'elle n'a que 8 ans ! Pour évaluer l'ampleur de la pénétration de l'idéologie rouge dans les milieux intellectuels et particulièrement cinématographiques, une commission d'enquête est nommée, dirigée par le sénateur Mac Carthy. Les auditions se succèdent alors, et la communauté hollywoodienne se déchire. Certains préfèrent rejoindre l'Europe comme je l’ai dit plus haut alors que d'autres jurent leur allégeance à l'Amérique : Ronald Reagan, le futur président, Walt Disney, ou encore Gary Cooper font parti de ceux-là.



Le contexte immédiat du film
En 1951, la commission des activités anti-américaines organise une seconde enquête qui ratisse le milieu hollywoodien, sous la houlette du sénateur Mac Carthy. Sous la menace d'être banni d'Hollywood, une partie des artistes dénonce ses collègues. Certains, dont le réalisateur Elia Kazan, vont même jusqu'à inventer de faux coupables. Des vies sont ainsi réduites à néant car selon un accord entre les studios, aucune personne inscrite sur la Liste Noire ne peut travailler à Hollywood. En 1954, la liste compte 324 noms. Mais voilà, le sénateur Mac Carthy emploie des méthodes peu orthodoxes, et n'hésite pas à corrompre les témoins. Ce qui causera sa perte, et la fin de la chasse aux sorcières. Dans ce climat de suspicion, un petit groupe d'irréductibles résiste. Les "Dix d'Hollywood", composé de scénaristes, réalisateurs ou producteurs, tous proches ou adhérents du Parti communiste, refusent en effet de répondre aux questions de la commission. Ils invoquent pour leur défense le Premier amendement, qui garantie la liberté d'expression, et le Cinquième, qui garantit leur droit à ne pas témoigner contre eux-mêmes. Las ! Dans les années cinquante, le communisme est une affaire d'Etat. Les Dix seront donc condamnés à des peines de prison, pour outrage. Certains ne retravailleront plus, d'autres, à l'instar de Dalton Trumbo, utiliseront un pseudonyme.


Une juste punition

Hollywood fera toutefois les frais du New Deal avec 10 ans de retard. La puissance économique de Hollywood qui va connaître un coup d’arrêt brutal en 1949.
Les majors deviennent les cibles de la législation anti-trust. Celle-ci va anéantir le système des studios en leur imposant de vendre leurs réseaux de distribution.
Au début des années 50, beaucoup pensent que le système des studios est mort : la fréquentation des salles de cinéma fond à vue d’œil alors qu’un nouveau support de divertissement prend son essor et rogne sur les marges des studios : la télévision. Enfin, L'Académie des Oscars revient sur la période du maccarthysme à Hollywood, en consacrant une exposition à la Liste Noire en 2002.


Un dernier mot

Il est toujours essentiel de jeter un coup d’œil sur le passé alors que l’Amérique renoue avec ses anciens démons : extrémisme, intolérance et impérialisme. Voici ce que ce film dénonce et ce qu’il ne faut jamais oublier.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Pour un film miraculé des caves d’Hollywood, le tranfert est tout à fait correct. Il n’y aucune trace d’artefacts de compression, et l’image est belle et contrastée. Il y a en effet de nombreuses scènes sombre et les contrastes tiennent la route. Un transfert réaliste et solide.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0
Italien
2.0


La scène frontale est parfaitement découpée. La musique est idéalement répartie sur les avants et les dialogues sont clairs et intelligibles. Pour une piste stéréo c’est pas mal du tout en mode prologic.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Rien de rien ici. Alors qu’il y aurait eu tant à montrer.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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