Caprica est le premier Spin Off (Série dérivée) de Battlestar Galactica. Si cette seconde série ne reçut pas le même accueil lors de sa diffusion, l'édition intégrale en coffret DVD par Universal permet de se faire un avis sans les problèmes d'audience !
Introduction
Résumé des épisodes précédents :
Fin des années 70, Battlestar Galactica est une série de science-fiction qui obtient un bon succès. Elle est suivie d'une suite peu reluisante début 80. À partir de 2004, sort un téléfilm puis une série de 4 saisons reprennent la trame de la série originale et y ajoutent un grand nombre de pirouettes scénaristiques. Si la série (2004-2009) s'essouffle un peu sur la fin, elle obtient un grand succès auprès des fans de science-fiction exigeants.
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Les scénaristes ne pouvant s'empêcher de continuer à exploiter le succès d'estime, il décide de faire un premier Spin Off (un second arrive bientôt). Dans Caprica, nous sommes projetés une cinquantaine d'années avant les évènements de la série Battlestar Galactica. On sort totalement du chaos et de la guerre de la série précédente pour un monde proche du nôtre. Le but est d'introduire les cylons.
Mais attention, le ton de la série change radicalement de toutes les autres. Il s'agit clairement de faire une série familiale. On est entre la série pour adolescents, le soap et le film de gangsters le tout à la sauce science-fiction. Le plat n'est pas digeste ? J'ai oublié d'ajouter une bonne grosse guerre de religion comme dans la précédente !
Résumé
La famille des Graystone : le père est un riche industriel spécialiste de la robotique, la mère dépressive professionnelle et la fille (Zoé) ont la mauvaise idée de mourir dans un attentat suicide. Miracle de la technologie, toutes les informations qu'elle a laissées sur les réseaux sociaux permettent de faire une seconde Zoé numérique.
La famille Adama : le père est avocat, l'oncle gangster notoire, le fils ne sait quelle voie suivre. La mère et la fille sont décédées dans l'attentat suicide évoqué précédemment. Il pense que Zoé est responsable. La fille aura également le droit à un double numérique dans le monde virtuel.
L'intrigue principale est bien la rivalité entre ces 2 familles, mais dans un univers complexe dont voici 2 éléments.
Les monothéistes : méchants fanatiques qui pensent que seul le Dieu unique peut exister dans une société où la religion polythéiste est la règle. Ils sont infiltrés dans toutes les administrations et n'hésitent pas à organiser des attentats au nom de leurs croyances.
Holobande : une sorte d'internet social communautaire sous forme de monde virtuel avec ses avatars et lieux officiels et d'autres plus discrets et plus sombres. Bref un Second Life version 3e millénaire.
CritiqueC'est toujours assez difficile de critiquer une série alors pour celle-ci je vais faire les points positifs et négatifs.
Points positifs :
Générique magnifique, l'un des plus sympas que j'ai pu voir. Il donne un avant-goût du travail visuel et sonore qui sera la signature de la série. Les trucages et effets spéciaux sont également de bonnes qualités et servent l'histoire. Il y a de bonnes trouvailles dans l'histoire comme le monde virtuel ou se passe une bonne partie de l'action et donc la frontière avec le paradis n'est pas franche et on sort presque complètement du monde de Battlestar Galactica que nous avions connu précédemment. Comme Galactica, on la série met en action un grand nombre de personnages avec de lourds passés, des histoires de familles, d'honneur, etc. Bref sur le papier ça semble très bon....
Points négatifs :
Hélas, ça ne fonctionne pas vraiment, et ce, dès le pilote d'une heure et demie. Trop de personnages d'un coup, trop d'histoire dans l'histoire, on est submergé. Avec les 17 épisodes, ça va mieux. Le rythme se ralentit.... et même trop. Effet pervers, on se retrouve avec des épisodes où au final il ne se passe pas grand-chose. Ils ne sont pas très longs donc on peut les enchaîner facilement, mais le point le plus négatif est selon moi le peu de charisme de la plupart des personnages. On a franchement du mal à s'attacher et à vouloir plaire à toute la famille, la série réussit l'exploit de se fâcher avec toutes les générations de téléspectateurs.
Hélas ! La série ayant eu peu de succès, la chaîne coupa court à la diffusion et à toute suite. Les derniers épisodes furent expédiés en dehors des heures de fortes audiences. Et très franchement, vu la qualité des 6 derniers, je comprends parfaitement cette discrétion. Le final tenant plus du grand-guignolesque.
VerdictUne série différente, avec de bonnes idées et un tout nouveau style, mais qui ne tient pas toutes ses promesses. De par sa complexité donnant une impression de fouillis et finissant dans une conclusion franchement loupée, Caprica pêche. On espère désormais que le second Spin Off déjà annoncé de Galactica réussira à nous faire oublier Caprica.
Une image sans défaut et associée à une compression sans faille qui retranscrit parfaitement tout le travail qui a été fait sur la composition de l'image de cette série.
En 5.1, les pistes sonores rendent bien la bande originale. Si la version originale possède toutes les qualités en terme de dynamique et spatialisation, la version française propose des dialogues toujours bien ancrés sur l'enceinte centrale. Bon, il faut noter aussi que la série n'offre pas autant de scènes d'action que Battlestar Galactica et donne beaucoup plus d'importance aux dialogues et à la musique.