Aux yeux de tous

673 000 caméras de surveillance et des millions de webcams en France. Un Hacker anonyme a piraté toutes les caméras de Paris et observe la ville à son insu. Petits délits et moments d’intimités volés, il voit tout. Jusqu’au jour où un attentat dévaste la gare d’Austerlitz. La police se met sur la piste d’un groupe satellite d’Al Qaïda. La hacker réussit, lui, à trouver les images de l’explosion et découvre que c’est un jeune couple qui a posé la bombe…A l’aide des caméras de la ville, il décide de traquer les coupables. Sans le savoir, il va mettre le doigt dans un terrible engrenage.

Choisir le point d’un Hacker qui ne quitte jamais son ordinateur pour surveiller ses victimes, est un pari aussi risqué que celui, bien des années auparavant qui consistait à suivre un homme prisonnier d’une cabine téléphonique. Et le moins que l’on puisse dire c’est que Cédric Jimenez (Eden Log) s’en sort plutôt bien en créant une véritable ambiance oppressante teintée d’une paranoïa particulièrement envahissante. Le réalisateur oscille entre voyeurisme passif et rythme maintenu dans le moindre détail. Difficile de voir où le réalisateur veut nous emmener, mais impossible de ne pas suivre sans sourciller la pression que son héros impose aux responsables de l’attentat.

Proche de son scénario au demeurant assez classique dans sa structure narrative, le réalisateur renforce la tension par l’utilisation presque passive des écrans de caméras espions posées un peu partout, dans la rue, mais pas seulement. Cedric Jiménez à l’intelligence de créer une psychose passive dans l’esprit du spectateur, créant de surcroit une tension supplémentaire pour son intrigue. Le spectateur se retrouve finalement piégé par son propre quotidien et même le plus irréaliste devient alors la clé du thriller et de l’angoisse qu’il provoque chez lui.

Cédric Jiménez a bien compris que sa distribution, si talentueuse soit elle, Mélanie Doutey (On va s'aimer) ne ménage pas ses efforts pour s’affranchir d’une caméra qui ne doit plus être son ami, et donc pour y perdre une envie de séduction, elle ne pourra pas tenir les rênes de son film, il mise alors plutôt sur les effets de manches, multiplie les fausses pistes, alourdit son intrigue pour ne pas la dévoiler trop tôt. Donne une dimension plus sombre à son personnage, quitte à provoquer une sorte d’incompréhension lorsque celui-ci semble perdre le contrôle, pour mieux le reprendre ensuite, tout est fait avec brio, sans relâcher l’énergie du départ et garder un rythme intéressant et particulièrement soigné.

En conclusion, « Aux yeux de tous » est un thriller soigné à la dynamique impeccable qui prouve le talent de son réalisateur à soigner ses effets et à tenir en haleine des spectateurs autour d’une intrigue finalement basique. La distribution y contribue, mais n’est pas la plus remarquable pièce du film.

Une image soignée qui montre le soin apportée à l’ensemble. Le film joue sur les effets visuels entre prise de vue des caméras de rue et celles du hacker. Le grain n’est pas trop pesant et les contrastes parviennent à donner une réelle profondeur à l’ensemble.

673 000 caméras de surveillance et des millions de webcams en France. Un Hacker anonyme a piraté toutes les caméras de Paris et observe la ville à son insu. Petits délits et moments d’intimités volés, il voit tout. Jusqu’au jour où un attentat dévaste la gare d’Austerlitz. La police se met sur la piste d’un groupe satellite d’Al Qaïda. La hacker réussit, lui, à trouver les images de l’explosion et découvre que c’est un jeune couple qui a posé la bombe…A l’aide des caméras de la ville, il décide de traquer les coupables. Sans le savoir, il va mettre le doigt dans un terrible engrenage.

Choisir le point d’un Hacker qui ne quitte jamais son ordinateur pour surveiller ses victimes, est un pari aussi risqué que celui, bien des années auparavant qui consistait à suivre un homme prisonnier d’une cabine téléphonique. Et le moins que l’on puisse dire c’est que Cédric Jimenez (Eden Log) s’en sort plutôt bien en créant une véritable ambiance oppressante teintée d’une paranoïa particulièrement envahissante. Le réalisateur oscille entre voyeurisme passif et rythme maintenu dans le moindre détail. Difficile de voir où le réalisateur veut nous emmener, mais impossible de ne pas suivre sans sourciller la pression que son héros impose aux responsables de l’attentat.

Proche de son scénario au demeurant assez classique dans sa structure narrative, le réalisateur renforce la tension par l’utilisation presque passive des écrans de caméras espions posées un peu partout, dans la rue, mais pas seulement. Cedric Jiménez à l’intelligence de créer une psychose passive dans l’esprit du spectateur, créant de surcroit une tension supplémentaire pour son intrigue. Le spectateur se retrouve finalement piégé par son propre quotidien et même le plus irréaliste devient alors la clé du thriller et de l’angoisse qu’il provoque chez lui.

Cédric Jiménez a bien compris que sa distribution, si talentueuse soit elle, Mélanie Doutey (On va s'aimer) ne ménage pas ses efforts pour s’affranchir d’une caméra qui ne doit plus être son ami, et donc pour y perdre une envie de séduction, elle ne pourra pas tenir les rênes de son film, il mise alors plutôt sur les effets de manches, multiplie les fausses pistes, alourdit son intrigue pour ne pas la dévoiler trop tôt. Donne une dimension plus sombre à son personnage, quitte à provoquer une sorte d’incompréhension lorsque celui-ci semble perdre le contrôle, pour mieux le reprendre ensuite, tout est fait avec brio, sans relâcher l’énergie du départ et garder un rythme intéressant et particulièrement soigné.

En conclusion, « Aux yeux de tous » est un thriller soigné à la dynamique impeccable qui prouve le talent de son réalisateur à soigner ses effets et à tenir en haleine des spectateurs autour d’une intrigue finalement basique. La distribution y contribue, mais n’est pas la plus remarquable pièce du film.

Un making of d’une vingtaine de minutes, qui a le bon goùt de privilégier les réflexions des acteurs, le travail du réalisateur et les choix en commun opérés pour que ce film soit une réussite. Simple, mais toujours efficace. Puis 32 minutes d’interviews de l’équipe autour du thème du film et de la paranoïa qui peut en découdre, intéressant, d’autant qu’il permet de mieux cerner encore les ambitions du réalisateur.