Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Dans l’univers des GTA-like contemporains, il y a naturellement l’incontournable série GTA et ses 3 derniers opus qui ont marqués chacun à leur façon leur époque avec GTA III, GTA : Vice City, GTA San Andreas, et enfin GTA 4, puis il y a tous les autres. Source d’inspiration pour l’industrie vidéoludique, aucun jeu n’a réussi à égaler la série malgré quelques jolies tentatives à l’image de Saints Row.Pourtant, un petit nouveau veut aujourd’hui tenter sa chance, Sleeping Dogs.
Après un développement chaotique, le jeu qui devait initialement s’appeler True Crime : Hong Kong édité par Activision, a finalement été pris sous l’escarcelle de Square Enix. À l’habitude, des retards trop successifs donnent des résultats plus que moyens, voire mauvais, au regard de la vitesse à laquelle évolue aujourd’hui le secteur. Sleeping Dogs sera-t-il une exception ?
Direction Hong-Kong
Fini les États-Unis, Sleepings Dogs nous propose cette fois-ci de partir à Hong-Kong, ou la promesse d’un dépaysement garanti. Le jeu propose d’incarner Wei Shen, un policier que l’on rencontre brièvement l’espace de quelques minutes aux USA, qui se voit rapidement proposer une nouvelle affaire : infiltrer les triades de Hong-Kong. Natif de la ville, on comprend vite que le choix de l’inspecteur Shen n’est pas anodin, puisque nombreuses de ses fréquentations faisant partie des triades. Mais avec une inconnue, que représente le sentiment de vengeance dont souhaite s’acquitter notre personnage, pour des raisons que l’on découvre très rapidement. Ces raisons font aussi bien de Wei Shen le meilleur agent infiltré que puisse obtenir la police de Hong-Kong, que l’élément le moins maîtrisable…
Infiltration oblige, il va falloir alterner entre missions pour les triades, tout en accomplissant d’autres missions pour la police, et d’autres à but parfois bien plus personnels. Le scénario est de qualité, et les galeries de personnages au charisme très fort, vont clairement chercher du côté de la trilogie Infernal Affairs (avec brio), ce dont ne semblent pas se cacher les développeurs du jeu . GTA-like oblige, le jeu se déroule de façon non linéaire en alternant fusillades, poursuites et combats. La maniabilité des phases en voiture, motos, camions ou encore bateau est plutôt bonne dans l’ensemble, avec une petite mention sur l’effet de vitesse (un poil exagéré tout de même) vraiment grisant, et puisque l’on est dans un GTA-like, le car-jacking et l’ajout par les développeurs de la possibilité « d’emprunter » de manière assez stylisée un véhicule lorsqu’il est lancé à pleine vitesse.
Un GTA-like inspiré
Pour les phases de combats, nous avons d’un côté les fusillades, du simple et de l’efficace, et de l’autres les combats aux poings, l’un des très gros points forts du jeu, ces phases prenant d’ailleurs très souvent le pas sur les armes. Il s’agit d’un système d’attaque/contre-attaque qui reprend exactement le même principe que les phases de combats de Batman Arkham City, avec une base de mouvements d’arts martiaux impressionnants, avec en prime la possibilité de terminer par des prises spéciales en interaction avec le décor (lavabo, comptoir de bar, cabine téléphonique, panneau électrique, etc.). En récupérant des statuettes disséminées dans la ville, il sera possible d’apprendre de nouvelles prises de plus en plus dévastatrices. Enfin, on trouve également quelques phases de poursuites à pied dans lesquelles on se retrouve à courir après un assaillant à travers les rues de Hong-Kong, en devant escalader des murs, glisser sur des comptoirs ou des étals de marchés.
Chacune des missions alterne entre une, voire toutes ces phases à la fois selon l’importance de la mission. Sans oublier les missions secondaires ou les défis, qui font exploser une durée de vie déjà très, très conséquente. Il est par contre regrettable que contrairement à l’illustre GTA, le jeu offre une difficulté en dent de scie, avec des missions difficiles alors qu’elles n’ont aucune importance majeure, et celles qui en ont sont justement parfois plus faciles…De même pour la police, qu’il est bien trop simple de distancer, on est encore là bien loin de GTA IV !
Mais l’élément central (hors scénario) de Sleepings Dogs, qui en fait un jeu radicalement différent des autres GTA-like proposés jusque-là, hors un gameplay de qualité, c’est d’avoir compris l’importance occupée par la ville. Hong-Kong est ici une personne à part entière, avec un sens du détail incroyable, évitant le cliché de la carte postale proprette sur elle. Les PNJ donnent l’illusion de vivre dans une ville réellement animée, entre les marchés de fortunes dans les petites ruelles aux nombreuses boutiques modestes, en passant aux quartiers plus chics avec hôtels, maisons, voitures et boutiques luxueuses. Hong-Kong, ville de contrastes qui ne dort jamais. Si le terrain de jeu n’est pas aussi important que Liberty City, il est largement suffisant pour s’amuser.
Tout n’est évidemment pas parfait, loin de là, et quelques bugs font tout de même leur apparition, et certains détails laissent à désirer, avec certaines textures aux qualités douteuses. Autre point noir, l’IA des ennemis est tout de même très limitée, même si certains combats ou fusillades donnent un peu de fil à retordre…
Une belle surprise
Au final, Sleeping Dogs n’est pas un GTA-killer, mais si certains le voient simplement copier GTA IV à l’adaptant dans un univers différent, rappelons que nombreux s’y sont essayés sans succès et dans un style beaucoup plus pompeux. Avec un scénario de qualité et une galerie de personnage travaillée d’un côté, mais également des phases de jeu d’excellente qualité dans l’ensemble (surtout pour les combats et les poursuites à pied) et la place à part entière prise par la ville de Hong-Kong dans le jeu, on obtient là un cocktail vraiment intéressant. Une surprise inattendue, mais une des meilleures surprises de cette année, rien que ça.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 720p
Format Cinéma
1.33:1
Graphiquement, même si tout n’est pas parfait, on reste dans les standards actuels. Textures de très belles qualités, côtoient celles beaucoup plus douteuses, et quelques légers bugs. Rien de bien alarmant, surtout au regard du niveau de détails de la ville.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Une ambiance aux accents asiatiques mêlant habilement de nombreuses ambiances sonores pour aider à se plonger dans le quotidien sonore de la ville, mais une également une bande originale de très grande qualité, aux styles musicaux très variés.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
400 min
Boitier
Amaray
Pas de mode multijoueurs, en revanche les missions secondaires et les défis viendront prolonger la durée de vie du jeu. En espérant que les développeurs offrent peut-être plus tard un DLC ?
Bonus

Livret

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