Zaytoun

Genre
Pays
ISR (2013)
Date de sortie
mercredi 3 juillet 2013
Durée
105 Min
Réalisateur
Producteurs
Gareth Unwin et Fred Ritzenberg
Scénaristes
Nader Rizo
Compositeur
Cyril Morin
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
105 min
Nb Dvd
1

En pleine de guerre du Liban, un pilote de chasse israélien se retrouve isolé dans un camp de réfugiés palestiniens. Pour s’en sortir, il n’a d’autre choix que de faire confiance à Fahed, un jeune palestinien qui rêve de revoir sa terre natale. Alors qu’ils traversent ensemble le Liban déchiré par la guerre, leur méfiance initiale va peu à peu se transformer en amitié. Commence alors, un voyage difficile et bouleversant vers une terre qu’ils considèrent tous les deux comme la leur.

Alors qu’il avait déjà provoqué une réflexion sur l’absurdité de la situation en Israël et en Palestine autour de l’histoire d’une femme qui voyait sa plantation de citronniers, sa seule ressource, condamnée au profit du bien-être d’une riche famille Israélienne voisine de l’autre côté de la frontière, le réalisateur Eran Riklis, revient avec un film tout aussi nuancé : « Zaytoun ».

Cette fois-ci le réalisateur nous invite à suivre le parcours d’un pilote de chasse Israélien et d’un jeune garçon obsédé par l’idée de retrouver sa terre natale, alors que la majorité de son existence s’est faite dans un camp de réfugié au Liban. Le scénario qui, au départ était centré sur le pilote, est au final, sous l’impulsion du réalisateur axé sur le jeune garçon, partagé entre l’embrigadement d’une milice qui lutte pour que le peuple palestinien retrouve une terre, et l’obsession d’aller planter l’arbre de son père sur la terre natale. Le réalisateur, parvient toujours à donner à son discours ce qu’il faut de finesse pour ne pas sombrer dans les clichés du genre : « Les Israéliens sont tous mauvais ! », ou encore « Les palestiniens sont des terroristes ». Par une mise en scène douce, sans chichis ni surbrillance. On y voit l’absurde situation de ce peuple, abandonné au profit des autres (La scène d’ouverture dans les rues Libanaises est particulièrement parlante), un peuple déshumanisé au regard des autres où le meurtre est devenu une banalité, où les enfants ne sont même plus protégés de l’aveuglement des soldats de quelques camps que cela soit.

Et c’est bien la force de ce réalisateur que de donner à son discours une nuance nécessaire pour rendre son histoire touchante. Fahder, n’est pas simplement un enfant palestinien en manque de repère, meurtris par la vie, il est la métaphore de l’espérance. Il garde un but, un rêve, souffre de ses contradictions, notamment en ce qui concerne sa terre natale, ou le regard qu’il porte sur ce soldat qu’il a appris à détester mais qui se révèle une clé éventuelle vers son rêve. Même chose dans le regard de Yoni, il n’est pas un simple soldat, c’est avant un homme qui veut rentrer chez lui, et qui voit naître les lueurs d’humanité qu’on lui a appris à enfouir en terrain Palestinien. Il ne voit plus le jeune garçon comme un arabe de plus, mais comme un être vivant fait de subtilité, d’émotion, de blessures et d’espoir.

Si la mise en scène douce et précise du réalisateur touche le public, la réussite tient aussi et peut-être surtout grâce à l’émulsion qui apparait du duo de comédiens Abdallah El Akal (Mira) et Stephen Dorff (World Trade Center). Notamment le jeu naturellement précis et rayonnant du jeune comédien Palestinien que l’on avait déjà pu remarquer dans un court métrage d’Eran Riklis : « A soldier and a boy ». Le jeune homme fait juste ce qu’il faut, y compris lorsqu’il s’agit d’être menaçant. Rarement une telle fraîcheur de jeu n’aura autant fonctionnée sur fond aussi lourd que le conflit Israélo-Palestinien. Il en va de même pour Stephen Dorff, qui, du coup, se retrouve à adapter son jeu en fonction du jeune homme et parvient à aller chercher des expressions qu’il n’avait peut-être pas l’habitude d’utiliser. Plus habitué aux films d’actions sans forcément beaucoup de finesse, le comédien se révèle cette fois-ci touchant et émouvant.

En conclusion, comme il le fit précédemment avec « Les citronniers », Eran Riklis nous donne une véritable leçon d’humilité et d’optimisme avec « Zaytoun ». Il en profite pour nous révéler un acteur incroyablement juste et naturellement efficace dans sa composition en la personne d’Abdallah El Akal.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

La  réalisation joue sur les lumières, sur les ambiances, avec des grandes scènes de paysages Israéliens, magnifiques et effrayants en même temps. L’image souligne parfaitement le travail soigné des décors avec des couleurs plutôt bien tenues et des contrastes qui savent marquer le volume de l’ensemble.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1

La piste Dolby Digitale 5.1 se démarque par un travail évident sur le  dynamisme. La répartition est très homogène et brille par sa qualité, notamment lors des scènes moins fournies en effets sonores, où l’on peut dans ce cas apprécier toute la subtilité de la bande son.  Pour le reste la spatialisation reste assez correcte et les dialogues sont assez bien équilibrés.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray

En bonus nous pouvons découvrir le Master Class d’Eran Riklis lors de l’avant-première à Paris, qui nous donne son point de vue sur le film, sur le sujet et tout, et tout. Que du bonheur !

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
L'avant Première à Paris