L’unité NCIS : Los Angeles est en crise, avec le chef d’équipe Callen accusé d’avoir assassiné un suspect de sang-froid. Le danger augmente lorsque la responsable des opérations Hetty Lange se retrouve confrontée à des menaces de son passé. L’équipe subit, pour finalement révéler un secret qui pourrait mettre en péril les proches de l’ancien Navy Seal, Sam Hanna. Dans une affaire de crise, l’équipe croise la route de l’unité mobile de résolution des crimes et s’allie avec elle pour retrouver un terroriste. Avec le formidable travail de terrain de l’Agent Spécial Kensi Blye et de l’agent de liaison LAPD Marty Deeks combiné à la virtuosité des techniciens informatiques Eric Beale et Nell Jones, aucune preuve n’échappe aux examens approfondis.
Après le succès phénoménal de la série « Les Experts », les producteurs avaient eu l’idée de la décliner en différentes versions parcourant différentes villes des Etats-Unis (Manhattan, Las Vegas, Miami…). Il était donc logique que cette idée fasse des petits, ce qui fut le cas avec l’autre série à succès : « NCIS ». Une nouvelle version qui emmène le spectateur au cœur d’une section plus High-tech et beaucoup plus musclée que sa grande sœur. Ici, la série plonge un peu plus dans l’espionnage, avec tout ce qu’il faut de filature de surveillance vidéo et de gadgets en tout genre. Une idée qui tend à renouveler la série et à lui donner une impulsion plus « Film d’Action ».
Seulement il semble que les concepteurs de la série se soient un peu perdus sur le chemin qui devait les mener tout logiquement à une suite réussit. Car d’épisode en épisode, « NCIS: LOS ANGELES » peine à convaincre et notamment par ce changement radical de ton, moins sérieux, moins énigmatique, peut-être moins solide aussi que dans la série initiale. Car tout en voulant se démarquer, ce dérivé tourne inlassablement autour de personnages plus stéréotypé et plus caricaturé rendant finalement le tout un peu banal avec un arrière-goût de déjà vue. Alors que l’on attendait de cette nouvelle série, une sorte de dynamique nouvelle, on se retrouve avec une énième série policière aux héros ténébreux.
Pour sa quatrième saison, les scénaristes continuent sur la lignée des intrigues fil rouge et imposent à leur équipe des obstacles autant personnels que professionnels. Une recette qui a fait ses preuves dans les saisons précédentes mais qui commence à montrer des signes de faiblesses, avec notamment des personnages en danger dont on sait évidemment qu’ils s’en sortiront et des faux départ qui se révèlent des fenêtres pour de nouvelles intrigues. Malgré tout l’énergie et l’humour de la série sont toujours aussi présents, et le rythme de la série garde un cap honorable pour ne pas perdre ses fans. Les néophytes y trouveront certainement l’occasion au détour d’un épisode de passer du bon temps, mais nous sommes loin de la série addictive comme peut l’être en quelque sorte « Strike Back » par exemple.
Côté distribution, on ne change rien, Chris O’donnell (Batman et Robin) et LL Cool J, font le boulot sans dévier d’un iota et répondent aux attentes des fans, qui finalement, ne souhaitent rien d’autres. Les deux comédiens gardent un jeu un peu poussif, mais c’est ce qui a fait le succès de la série, jusqu’ici. Si cette nouvelle saison, ne se fait que la continuité des idées précédentes sans prendre de risque, l’ensemble se suit sans beaucoup de passion, mais la qualité de la mise en scène et la dynamique de la série permettent de garder la tête haute.
En conclusion, « NCIS : LOS ANGELES » ne fait pas dans le détail et s’adresse certainement à un autre public que celui de la première série, avec notamment des intrigues moins construite, plus basiques et un goût réellement prononcé pour les scènes d’actions et les personnages bodybuildés et ténébreux. Une quatrième saison, qui joue la sécurité, donc, une approche plus souple des personnages pour mieux attirer le public familial. Une prudence qui fait de cette saison, certainement une première déception.
La section Bonus joue clairement la carte des documentaires autour de la série, avec notamment un premier qui revient sur l’importance du « Son », un autre sur le passage à la réalisation de Chris O’Donnell, ou encore sur l’importance du « Montage ».
On finit avec un making of ultra rapide qui se veut plus un focus sur les grands moments de cette quatrième saison.