Downtown abbey : Saison 5

Pour ne pas voir son honneur bafoué, Lady Edith a confié son enfant à un couple de fermier, mais la douleur se fait chaque fois un peu pesante. Tom tente vainement d’apporter de nouvelles idées pour faire vivre le domaine. Quand à Lady Crawley, elle voit naître un nouvel amour qui pourrait faire naitre une nouvelle flamme dans son cœur malgré les réticences de sa cousine Violet. Du côté des domestiques, l’affaire qui a value plusieurs mois de prison à Bates est relancée pendant que Barrow lutte contre sa nature. 

Comme le disait à juste titre mon confrère dans sa critique de la première saison de « Downton Abbey », cette série est d’une très grande qualité malgré une intrigue assez discrète au final. Et cette cinquième saison commence à se démarquer, nos aristocrates évoluent toujours dans un monde utopique où chacun d’entre eux se congratulent, se félicitent d’une richesse dont ils ont hérités, d’un pouvoir acquis à la naissance, quant aux domestiques, la vie continuent de s’articuler autour de l’agenda du comte et de la comtesse, les angoisses divergent, les ambitions aussi, mais tout le monde se cale sur l’existence des propriétaires illustres, mais la frontière se fait de plus en plus fine.

Côté intrigue, donc on revient sur des thèmes plus sombres, notamment autour du personnage de lady Edith, dont la maternité est freinée par un protocole chaque fois plus pesant. La jeune femme lutte pour garder son secret. De la même manière les domestiques doivent combattre les démons du passé et ceux à venir, tout cela dans l’ombre permanente des habitants de Downton Abbey, alors que les jalousies resurgissent faisant naître à nouveau les plus vils instincts.

La grande force de cette cinquième saison est sans contexte la capacité de nous dévoiler en toute simplicité, sans grands renforts d’effets spéciaux ou de scènes d’actions remarquables, le quotidien des aristocrates britanniques dans les années 20, et de leurs domestiques. Chacun évoluant dans une rigidité protocolaire souvent handicapante, et devant affronter avec plus ou moins de facilité l’évolution d’un monde en pleine insouciance qui voit poindre au loin les prémices de crises économiques majeures, et un peu plus loin encore une seconde guerre mondiale qui fera des ravages.

En conclusion, cette cinquième saison de « Downton Abbey » amène un petit lot d’intrigues intelligentes, mais distillées avec soins pour ne pas sombrer dans les pièges de la série Soap basique. Ici on suit en parallèle le quotidien des aristocrates et des domestiques dans une mise en scène soignée et subtile.

Le support se révèle d’une redoutable efficacité pour donner du relief aux décors soignés de la série. L’ensemble brille par une grande qualité qui permet au spectateur de plonger les salons feutrés du domaine et dans l'Angleterre des années 20. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui offrir un certain volume.

Côté son la piste Dolby Digitale 2.0 est à la hauteur de la série et plonge radicalement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique est efficace et la spatialisation assure le spectacle des effets sonores discrets mais fortement présents pour recréer l'ambiance au fil des épisodes. L’ensemble est minutieux et très bien travaillé. Pourtant on regrettera tout de même des fuites de sons en arrières de l’installation qui provoque un certain déséquilibre dans l’ensemble.

Un making of du 100ème jour de tournage de la saison, dans laquelle nous voyons évoluer toute l’équipe, avec un certain goût pour l’autodérision.

Puis un focus sur l’épisode du mariage de Lady Rose : « Une journée avec Lady Rose ».

Puis un documentaire sur les mouvements sociaux et politiques dans les années 20, sobrement appelé « Les Années Folles ».

Et pour finir un extrait de l’épisode spécial disponible sur le quatrième dvd.