Murder : Saison 1

Annalise Keating possède toutes les qualités requises chez un professeur de droit pénal. Brillante, passionnée, créative et charismatique, elle symbolise également tout ce à quoi on ne s'attend pas : sexy, imprévisible et dangereuse. Que ce soit lors d’un procès ou dans une salle de classe, Annalise est impitoyable. Avocate de la défense, elle représente les criminels, des plus violents jusqu'à ceux suspectés de simple fraude. Son objectif est de faire presque tout ce qui lui est possible pour gagner leur liberté. De plus, chaque année, Annalise sélectionne un groupe d’élèves, qui se révèlent être les plus intelligents et les plus prometteurs, à venir travailler dans son cabinet. Car apprendre auprès d’Annalise est l'occasion d'une vie, celle qui peut tout changer pour ces étudiants, et cela pour toujours. C’est exactement ce qui se produit lorsqu’ils se retrouvent impliqués dans un assassinat qui fera vibrer toute l'université....

Depuis un certain nombre d’années, Shonda Rhimes nous embarque dans ses séries plus ou moins édulcorées telles que « Private Practise » ou plus subversive comme « Scandal ». cette fois-ci elle enfonce le clou avec une série judiciaire dans laquelle son héroïne et toute son équipe ne sont pas là pour éteindre des feux allumés pouvant déstabiliser la présidence, mais plutôt pour sortir ses clients d’une accusation de meurtre dont tous les éléments l’établissent comme coupable. On comprend donc très vite que la série ne va pas forcément faire dans le politiquement correcte. En fait c’est même au-delà de ça, car dés le premier épisode, les membres de l’équipe qui ne sont autre que ses étudiants se retrouvent dans une sale histoire avec un cadavre au milieu.

Alors évidemment tout est fait pour nous rendre addict. Une intrigue à tiroirs, solide, qui se suit d’un épisode à un autre, et dans laquelle chacun des membre de l’équipe semble s’enfoncer un peu plus dans les méandres de cette boulette qui prend des proportions hors normes et chaque fois plus déstabilisantes. Et puis chacun des épisodes propose également son lot d’intrigues unitaires qui se suivent avec grand intérêt et donc chaque scénario est particulièrement bien écrit pour que l’on ne sombre pas dans le n’importe quoi.

Et bien sûr, il y a l'interprétation impeccable et toujours aussi sensible de Viola Davis que l’on avait pu voir auparavant dans l’excellent « Couleurs des sentiments » qui lui valut au passage un Oscar. L’actrice est sombre et sur le fil du rasoir tout au long de la série. D’un  charisme indiscutable, elle porte la série sur ses épaules et nous entraine dans une intrigue qui la plonge chaque fois un peu plus dans les frontières de la sensibilité fragile. Du coup le reste de la distribution doit faire le « job » et le minimum ne suffisant pas, les acteurs y vont à fond et même si l’ensemble reste un peu classique pour ce genre de programme, on se laisse très facilement porté par les prestations impeccable des comédiens.

Et cette saison 1 laisse évidemment de grandes choses pour la suite, notamment grâce à un final explosif qui ouvre de nombreuses possibilités pour la suite de la carrière de « Murder ». Pas un seul faux-pas, pas de mièvrerie ou très peu, la série flirte avec le borderline tant le sujet peut être discutable, mais certaines affaires  montre les subtilités du système judiciaire américain comme celle d’OJ Simpson. Une série à découvrir donc d’urgence !

Le support se révèle d’une redoutable efficacité pour donner du relief aux décors soignés de la série. L’ensemble brille par une grande qualité qui permet au spectateur de plonger au cœur de l’univers un feutré et clos de cette série qui oscille en permanence entre réunion dans un lieux clos et grande plaidoirie dans un tribunal. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui offrir un certain volume.

Côté son la piste Dolby Digital 5.1 fait des merveilles et plonge radicalement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique est efficace et la spatialisation assure le spectacle des effets sonores qui viennent accentuer la mise en ambiance de la série. L’ensemble est minutieux et très bien travaillé. Dommage tout de même qu'une fois de plus la piste française soit limitée à une version stéréo de la série.

Côté Bonus, on nous offre un making of assez accrocheur même si son titre est un peu mensonger : « Révélations sur la série ». On découvre une équipe très impliquée dans la création de cette série remarquablement écrite et passionnante.

Puis des bonus un peu plus classiques sans être renversant tels que les scènes coupées, le bêtisier ou encore un clip de Asher Millstone : « Bye Felicia ».