De jeunes recrues du FBI se battent de toutes leurs forces sur le camp d'entraînement de Quantico en Virginie, entre tests d'endurance physique, cours de tir, et maîtrise de l'art de l'enquête et de l'interrogatoire. Ils ont 50% de chances d'échouer et la compétition fait rage. 9 mois plus tard, l'un d'entre eux est suspecté d'avoir commis la plus grosse attaque terroriste sur le sol américain depuis le 11 Septembre 2001...
« Quantico » c’est LA série évènement de l’été 2016, annoncée à grand renforts de bandes annonces accrocheuses qui nous vantent une intrigue à tiroir et du « Cliffhanger » de folie à chaque épisode. Et nous pauvres spectateurs addicts aux série Tv nous nous sommes lancés à corps perdus dans cette histoire où une jeune recrue du BI se retrouver survivante d’une attaque terroriste, plus dévastatrice que le 11 Septembre 2001, et se retrouve la suspect N°1 et doit prouver son innocence tout en découvrant le véritable auteur qui semblerait se cacher dans cette nouvelle promo. Forcément ça donne envie et inutile de dire que tous les ingrédients sont là pour nous tenir en haleine. Enfin jusqu’à la moitié, car au bout d’une dizaine d’épisode, l’intrigue est éventée et se perd dans une sorte de grand n’importe quoi dégoulinant de bons sentiments qui n’ont rien à faire dans une telle intrigue.
Et c’est bien le drame de cette série qui nous promettait tant de choses et surtout tant de bonnes choses. Au bout d’une dizaine d’épisodes, menés tambour battant, avec des retours en arrière pour mieux comprendre les personnages, la série commence à patiner sévère dans le mélo et l’histoire d’amour totalement hors sujet. Les scénaristes tentent alors de nous entrainer dans les méandres d’une intrigue à tiroir, pour finalement accoucher d’une souris. Et c’est bien là le drame de ces séries, qui veulent tenir en haleine toute une population par un pitch de départ redoutablement accrocheur, le résultat est souvent en dessous de ce que l’on pouvait logiquement attendre, d’autant que sans être un expert, la solution est quasi évidente dès les premiers épisodes.
En ce qui concerne le rythme, on peut-être reprocher à la réalisation un montage un peu hystérique qui peut faire perdre le fil de l’intrigue de départ, mais le « showrunner » Joshua Safran (Smash) est là pour veiller au grain et faire en sorte que son « bébé »,
ne se prenne pas un mur en pleine action. Alors de ce côté-là, l’ensemble est plutôt réussit, mais encore une fois perd en intérêt dès lors que l’on passe la moitié de la saison, puisque l’on a fait quasiment le tour de tous les protagonistes et que l’intrigue est déjà bien installée.
Côté distribution, Priyanka Chopra (Planes) incarne son personnage avec beaucoup de précision, mêlant à la fois sensualité et détermination, ce qui ne manque pas d’intérêt pour donner à son personnage toute la nuance nécessaire. L’actrice s’amuse à enchaîner les contradictions, en étant à la fois en retenu puis en violence ou en séduction, mais avec une sensibilité précise lorsque son personnage doit affronter les méandres en pleine désintégration de son univers qu’elle pensait naïvement solide.
En conclusion « Quantico » est série criminelle particulièrement bien pensée, mais qui souffre d’une longueur trop importante pour ne pas lasser. L’intrigue étant entendue dès la moitié de la saison, le reste n’est que remplissage maladroit et un peu pesant il faut bien le dire. Malgré une réalisation efficace et une distribution inspirée, la saison 1 a bien du mal à tenir la distance des 22 épisodes.