L'enquête se replie sur elle-même. Dans Elementary Saison 4, Sherlock Holmes (Jonny Lee Miller) et le Dr. Joan Watson (Lucy Liu) relancent l'alchimie de leur relation unique, qui leur permet de résoudre des crimes toujours plus complexes dans la Grosse Pomme. Mais le ver fait son apparition dans la Pomme lorsque le père de Sherlock , Morland Holmes (John Noble), arrive à New York pour s'y installer définitivement. Son apparent souci pour le comportement perturbé et la rechute de son fils ne fait rien pour apaiser les soupçons et la méfiance de ce dernier au sujet de son arrivée. Avec de nouvelles affaires et des crises émotionnelles qui se profilent, les 24 épisodes de cette saison s'annoncent plus électriques que jamais !
Dépoussiérer le mythe de Sherlock Holmes et du Dr Watson, voilà une excellent idée, surtout lorsque l’adaptation ne garde que les traits de caractères du célèbre détective privé anglais en le plongeant dans un New-York actuel et en l’associant à un Dr Watson, non plus ami de longue date et frein humain aux frasques de son illustre comparse, mais une femme chirurgien en proie aux douleurs de ses erreurs passées. Saupoudrez le tout d’intrigues un peu tordues et vous obtenez une série, qui n’est, certes pas une révolution, mais qui a le mérite d’être résolument efficace.
Holmes y apparait sobre après une cure de désintoxication mais complètement barré, pris d’une espèce de folie qu’il a parfois du mal à canaliser. Watson, en parrain de desintoxe, tente de modérer les ardeurs de son filleul. Et il apparait évident que les dons d’observations, l’intelligence hors norme du personnage créé par Conan Doyle se prêtait à merveille aux cahiers des charges de séries américaines en manque d’inspiration.
Alors évidemment, on fermera les yeux sur certaines incohérences, notamment lors des déductions de Holmes, ou encore sur les échanges de genre concernant les personnages, comme Moriarty par exemple, et on se concentrera plutôt sur l’ensemble de la série qui s’avère au final une assez bonne surprise. Pas de quoi sauter au plafond, ni crier à la révolution artistique, mais chaque épisode se suit avec beaucoup de plaisir et sans ennuie réel.
Cette quatrième saison se lance dans la restructuration des personnages et l’arrivée du père de Holmes ne sera pas anodine dans ce nouvel élan pour la série dont la troisième saison s’est achevée sur un Holmes en bien mauvaise posture. Et même si les enquêtes s’enchainent sur un rythme effréné, il n’est pas désagréable de découvrir un Sherlock plus faillible, sa famille et particulièrement son père et leurs relations tendues. Tout cela montre un personnage moins lisse, tout aussi caricatural, mais aux blessures existantes. Dommage que les scénaristes n’aient pas fait preuve de plus de recherche dans les intrigues pour pouvoir faire des déductions du détective de véritable surprises.
Le duo formé par Lucy Liu et John Lee Miller fonctionne particulièrement bien, les deux acteurs se complètent idéalement. Chacun dans une composition particulière la première jouant sur une introversion imposée par une erreur médicale qui a coûté la vie à un patient et l’autre enfermé dans ses névroses suite à son addiction qui ne cesse de le hanter. Les deux comédiens semblent parfaitement bien s’amuser à construire des personnages sur une base littéraire et de passer leur temps à imposer un style américain évident.
En conclusion, cette saison 4 d’« Elementary » relance donc l’intrigue en multipliant les failles pour mieux les réparer tout au long de la saison ou au contraire les creuser encore plus. Le moins que l’on puisse dire c’est que la série tente de se régénérer et le fait avec brio dans une quatrième saison tout aussi rythmée que les autres.
«
Papa Holmes » est un focus autour du personnage de Morland Holmes interprété par le remarquable John Noble.
Puis «
Mina, Cassie et Holly » les trois muses de Holmes ont également le droit à un focus pour mieux en comprendre le sens et l’intérêt.
«
Le Signe de la Quatrième » permet de mieux comprendre les directions prises par les scénaristes et les producteurs sur cette nouvelle saison.
Et on finit avec
un bêtisier et des scènes coupées.